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L'ÂGE DE LA SCULPTURE

Publié le 14/09/2014

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La Dame de Brassempouy est caractéristique de l'art de l'époque gravettienne. Les artistes sculptent alors abondamment le corps fémi­nin et négligent celui de l'homme.

 

Beaucoup de figurines féminines, ou «Vénus«, comme on les baptise, présentent un corps difforme. Les seins, le ventre et les fesses sont anormalement développés, le visage et l'extrémité des jambes sont atrophiés. La déformation est parfois telle qu'on a pensé que la femme était représentée en train d'accoucher. Parmi ces Vénus se rangent la célèbre Vénus de Lespugue, celles de Grimaldi, de Willendorf... ainsi que celles gravées dans la pierre comme la Dame à la corne de Laussel. Il existe aussi des Vénus pourvues de formes plus réalistes. Dans tous les cas, les raisons qui ont poussé les artistes à produire à travers l'Europe ces images de femmes déformées ou normales nous échappent complètement.

« La Vénu s à la corn e de bison de Laussel, bas­ relief portant des traces d'ocre roug e, (Sa int­ Germain-en- Lay e, mu sée des Antiquités national es).

Bison se léchant, (Saint-Germain-en­ Laye, musée des Antiquité s nationales).

Une grande réussite Le visage , pl ein, est de forme triangula ire.

Le front est court, les sourcils fortement marqués, les yeux ne sont indiq ués que par les pupilles, le nez est situé dans le prolongement de l'arcade sourcili ère et du menton.

La bouche, seule, n'a pas été sculptée.

Les orei lles ne sont pas visibles , masquées par une longue coiffure.

Celle-c i est très belle et fort originale.

Pour la réaliser, l'artiste a formé un quadrillage : il a gravé profon démen t une partie des lignes et incisé plu s légèrement les autres.

A-t-il voulu représenter une capuche, ou bien des cheveux ? Le rapprocheme nt ave c des figura tions fémi­ nines contemporaines fait penser plutôt à une chevelure.

La tête se dresse sur un cou long et fin qui se rattachait peut-être à un corps.

L'équi­ libre de l'ens emble est d'autant plus remar­ quable que la sculp ture est de très peti t e taille.

La femme , un sujet de prédilection La Dame de Bra ssemp ouy est caractér istiq ue de l'art de l'époque g rav ettienne .

Les artistes scul ptent alors abondamment le corps fémi ­ nin et n égligent celui de l'homme.

Beaucou p de figurines féminine s, ou •Vénus », comme on les baptise, présentent un corps difforme.

Les seins, le ventre et l es fesses sont anormalement développés, le visage et l'ex trém it é des jambes sont a trophiés.

La d éformat ion est par fois telle qu' on a pen sé que la femme était représentée en train d'accoucher.

Parm i ces Vénus se rangent la célèbre Vénus de Lespugue, celles de Grimaldi, de Willendorf ...

ai n si que celles gravées dans la pierre comme la Dame à la corne de Laussel.

Il existe aussi des Vénus pourvues de formes plus réalistes.

Dans tous les cas, les raisons qui ont poussé les artistes à produire à travers l'Europe ces images de femmes déformées o u normales nous échappent complètement.

Un bel exemple d'objet sculpté La Dam e de Brassempouy , comme toutes les statue ttes féminines, est un élément de l' art mobilier , c'est-à -dire qu'elle appartient à ce domaine de l'art complémentaire de l'art des Des objets sculptés par milliers L'art mobilier consti tue la plus ancienne form e d'art co nnu e.

De sa naissance , ver s 35000, au dé bu t du pal éoli thiqu e, jusqu 'à l 'âge néol ithique , vers 10000 ou 9000 , il utilise un r é p e r­ toire de motifs e t d e su jets d ive rs.

Mo tifs géométriqu es ou figuratifs .

L es objets sont souvent décorés de motif s géométriques : les formes de ceux - ci varient extrêmement, elles sont parfois très simp les et parfois très com­ pliquées .

Les su jets figuratifs , hommes , a nimau x et thème s narratif s, offrent en core plu s de d ive rsité.

La re prés ent ati on hum a in e.

La figur e de la f emme est d 'a bord la plus fréquente: c'est la série des Vénus de l 'épo que gravettienne.

Ces figurat ions parois et qui reg roup e les obje ts décorés : objets utilitaires comme les armes , sagaies, harpons, propulseu r s, bâtons perforés ou paru res, ou objets non utilita ires comme les statue ttes, plaquettes et blocs ornés.

De tels objets ne son t qu'e xceptionnellement peints; mais cela est peut-être dû au fait que les pig ­ ments ne se sont pas conservés.

Les œuvres sont donc de petites sta tues en ronde bosse , c'es t -à- dire indépe ndan te s de tout suppor t, telles les Vénus , ou bien des reliefs, réalisés généralement en très légère saillie sur le fond.

On trouve enfin des objets gravés, c'est-à­ ·dire dans lesq uels la déco ratio n consiste en de simp les dessins inc isés en cre u x dans Je matériau .

Qu'ils aient sculpté ou gravé, les artistes ont travaillé avec un merveille ux savo ir-fai re les matériaux l es plus divers : l'os, l'ivo ire, Je bois de renne , les coquillages, l'a rgile, les pierres comme le calcaire, le grès, le schiste, la stéatite.

Leur talent éclate à la fois dans la façon don t ils o nt tiré parti de la forme du ma tériau ou de l'objet à orner et dans la manière dont ils ont mêlé les diverses techniques.

se raréf ie nt ensui te.

L es hommes , moins souve nt représe ntés, apparais ­ sent surtout dans le contexte de scènes d e chasse.

Des animaux s ans nombre _ Les sculptures animales , biso n, cheval, bouquet in , au rochs , renne , poissons ...

, attes t ées trè s tôt, se multi plient vers 15000.

Les ar tistes montrent le corps ou seulem ent la partie ava nt ou la tête des animaux , généralement de profil ou parfoi s de face.

Les animaux ont sou ­ vent un aspect figé , sauf dan s que lq u es heureux chefs -d ' œu vre : ainsi , en France , le Bison se léchant trouvé da ns la grotte d e la Madel eine, ou le Cheval s autant de Bruniqu el, aujourd 'h u i conse rvés au musée de Saint - Germain ­ e n- Laye .

Les assoc iations d 'image s.

Aux su perpositions d 'images fortuit es ou volonta ires et aux associations géom é­ triques présentant les animaux affron ­ tés , ado ssés ou en file s'a joutent les figures regroup ées afin de co mpo ser une scène.

C 'est, par exem ple, un chasseur tr aq uant sa proie, ou , à l ' inverse , un animal fonçant sur un çhas s eur.

D'autre s scènes , tou chantes , montrent une femelle et son pet it.

D 'autres encore re p rése nt ent d es accoupleme nts d'a n imau x.

La Vénus de Willendorf, calcaire de 11 cm de haut (Vienne , Autriche, musé e d' His toire nat urelle).. »

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