Artaxerxès II 404-358 Au moment où Artaxerxès II succéda en 404 à Darius II, la Perse venait de se soumettre les villes ioniennes.
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
«
L'alliance de Sparte n'eut d'ailleurs pas le temps de produire des effets, Conon détruisit la
flotte de Sparte à Cnide puis, quittant le service du Grand Roi, il rentra à Athènes où le
peuple l'accueillit triomphalement.
Une vive réaction nationaliste se manifesta à Athènes
dans le sens de la restauration d'une cité démocratique.
Sa ruine, pensait-elle, avait été causée
par l'abandon des traditions politiques et religieuses nationales.
Elle s'en prit donc à ceux qui
— comme Socrate, condamné à boire la ciguë — avaient voulu rompre avec les cadres désuets
de la cité (399).
Le monde était alors partagé entre trois influences : celle de l'Empire perse, vaste État terrien
et absolutiste dont les ressources financières étaient quasi illimitées ; celle de l'Égypte,
orientée vers le commerce et la mer et qui, de plus en plus, devenait la pièce centrale de
l'économie orientale ; celle enfin des cités grecques que leurs rivalités empêchaient de
poursuivre une politique suivie.
Le rôle économique de la Grèce était immense, mais c'était
précisément au moment où elle s'effondrait comme puissance politique, qu'Athènes
apparaissait comme une place économique et bancaire considérable ; Corinthe et Syracuse
devenaient des puissances industrielles, et Rhodes, depuis la création du canal de la mer
Rouge, une grande place de transit.
La diplomatie perse avait compris tout le parti qu'elle pouvait tirer de leurs dissensions.
La
destruction de la flotte spartiate à Cnide faisait disparaître la dernière force navale grecque.
Artaxerxès, dès lors, occupa sans difficulté les villes d'Ionie.
Athènes, en revanche, persistait
dans sa politique d'hégémonie maritime en reconstruisant une flotte avec l'or Perse.
A ce moment, Achoris (390-378) régnait en Égypte.
Toute sa politique tendait à se constituer
une puissance navale supérieure à celle de la Perse.
L'île de Chypre, depuis la victoire
athénienne à Mycale (479), était directement menacée par la Perse à nouveau installée en
Ionie.
Déjà la guerre avait éclaté entre Evagoras, roi de Chypre à Salamine, et le Grand Roi.
Evagoras avait conquis Rhodes et Tyr et apparaissait comme une puissance navale.
Achoris, reprenant la politique d'Amasis, fit alliance avec Chypre et renoua avec Athènes.
Comme le roi de Perse le faisait en Grèce, Achoris intervint par des subsides : il envoya à
Evagoras du blé pour ravitailler sa flotte et 50 trières (388).
Sparte profita de la situation pour
se rapprocher d'Artaxerxès.
Dès 392, elle avait envoyé à Sardes Antalcidas, chargé d'y
engager des pourparlers avec le satrape Tiribaze ; en contrepartie, elle était prête à
reconnaître la cession définitive des villes d'Ionie à la Perse, ainsi que des îles de Chios et de
Chypre, et proposait sa collaboration pour instaurer en Grèce un régime basé sur l'autonomie
de toutes les cités.
L'initiative de Sparte avait été bien accueillie par le Grand Roi qui avait fait convoquer à
Sardes des ambassadeurs athéniens, corinthiens, thébains et argiens (392).
Les pourparlers
échouèrent.
Athènes, Thèbes et Argos n'acceptaient pas l'autonomie générale, en outre
Athènes se refusait à sacrifier les villes ioniennes..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Bocchoris 720-715 A ce moment, le monde méditerranéen était entraîné par un mouvement urbain ; mais l'Assyrie, devenant un grand empire imposait son autorité aux villes phéniciennes.
- Albrecht Altdorfer la victoire d'Alexandre le Grand sur le roi perse Darius III
- Peut-on considérer l’architecture écologique comme élément clé permettant l’optimisation de la qualité de vie dans les villes ?
- ► À quelles conditions un récit devient-il un moment de théâtre ?
- Chap 3 Thème 1: Premières villes, premiers Etats, premières écritures