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ALARMANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Publié le 19/10/2015

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ALARMANT, -ANTE, participe présent et adjectif.  

I.—  Participe présent de alarmer* 

II.—  Adjectif.  Qui alarme ou qui est de nature à alarmer, à susciter une vive inquiétude. 

A.—  [En parlant d'une nouvelle] 

1. [Intéressant la vie publique] :

Ø 1. Il court encore d'autres bruits alarmans sur la comète; je ne serai tranquille que lorsque vous m'aurez dit qu'elle passera sans nous faire de mal.

VICTOR-JOSEPH ÉTIENNE, DIT DE JOUY, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, tome 1, 1811, page 67. 

Ø 2. Deux heures avant le dépouillement du scrutin pour la nomination du président, un courrier de commerce, réellement parti de Nantes, lui apportera la nouvelle alarmante que deux négociants de Nantes que je connais bien et qui tiennent en leurs mains une partie de sa fortune, sont sur le point de manquer et aliènent déjà leurs propriétés à leurs amis moyennant des actes de vente antidatés.

HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lucien Leuwen, tome 2, 1836, pages 78-79. 

Ø 3. Une quinzaine plus tard, Jacques, accompagné d'un Autrichien, nommé Boehm, revenait de Vienne par le rapide de jour.

Des nouvelles graves, alarmantes, confidentiellement communiquées la veille par Hosmer, l'avaient décidé à interrompre son enquête, et à rentrer précipitamment en Suisse, pour avertir Meynestrel.

ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 84. 

2. [Intéressant un particulier] :

Ø 4.... le mal va toujours croissant, et je reçois des nouvelles de plus en plus alarmantes. Après un moment de mieux, le voilà retombé : rechutes effrayantes qui me désolent. Je ne sais ce qui est survenu. On me cache son état, ou on croit le faire sous des expressions vagues, où je ne me méprends pas; puis d'autres lettres ne confirment que trop mes craintes.

EUGÉNIE DE GUÉRIN, Lettres,  1839, page 273. 

B.—  [En parlant d'une situation, d'un fait] 

1. [Intéressant la vie publique] :

Ø 5. Ce fut dans cette alarmante situation, au milieu d'alternatives d'espoir et de désespoir, que se passèrent la journée du 15 décembre et la nuit qui suivit.

JULES VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, tome 2, 1868, page 57. 

Ø 6. Les journaux annoncent en termes couverts le recul des troupes à Mulhouse. Avant-hier, il semblait que Mulhouse fût repris; ce n'était qu'une pointe hardie, qui sans doute va coûter la vie à mainte famille de la ville. Ce soir les journaux expliquent ce recul; il semble n'avoir rien d'alarmant. Mais on fait prévoir pour un jour très prochain une bataille qui s'annonce formidable.

ANDRÉ GIDE, Journal,  1914, page 461. 

Ø 7.... à la veille de la déclaration de guerre, en 1870, quand la mobilisation était presque achevée, M. de Norpois (restant dans l'ombre naturellement) avait cru devoir envoyer à ce journal fameux l'éditorial suivant : « L'opinion semble prévaloir dans les cercles autorisés que, depuis hier, dans le milieu de l'après-midi, la situation, sans avoir, bien entendu, un caractère alarmant, pourrait être envisagée comme sérieuse et même, par certains côtés, comme susceptible d'être considérée comme critique... »

MARCEL PROUST, À la recherche du temps perdu, La Fugitive, 1922, pages 637-638. 

2. [Intéressant un particulier] :

Ø 8. Notre pauvre frère Eugène est toujours dans un état bien alarmant, sinon pour sa santé, du moins pour sa raison. La guérison sera extrêmement longue. Je ne puis songer à ce déplorable malheur sans rendre grâce au ciel de ce que, puisqu'il nous était réservé, il n'est point arrivé du vivant de ma mère.

VICTOR HUGO, Correspondance,  1823, pages 363-364. 

C.—  [En parlant d'un signe : expression d'un visage, symptôme, etc.] :

Ø 9. À la suite du soleil venoit une femme qui conduisoit par la main son jeune fils. René fut frappé des traits de cette femme, sur lesquels la nature avoit répandu une expression alarmante de passion et de foiblesse. 

FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Natchez,  1826, page 180. 

Ø 10. Aux buffets anglais de l'Exposition. Les femmes, un aspect fantastique dans leur éclat, leur blancheur crue, leurs cheveux fulgurants : des prostituées de l'Apocalypse, quelque chose d'effrayant, d'alarmant, d'inhumain. Des yeux qui jamais ne regardent; un mélange de clowns et de bestiaux; des bêtes splendides et inquiétantes.

EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal,  octobre 1867, page 385. 

Ø 11. Je viens d'aller consulter mon médecin, car je ne pouvais plus dormir. Il m'a trouvé le pouls rapide, l'oeil dilaté, les nerfs vibrants, mais sans aucun symptôme alarmant. Je dois me soumettre aux douches et boire du bromure de potassium.

GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Le Horla, 1886, page 1099. 

Remarque : 1. Alarmant se trouve parfois dépouillé d'une partie de son contenu sémantique et ne possède plus que la valeur d'un superlatif péjoratif de inquiétant (du point de vue de la santé morale) : 

Ø 12. Ce sanctuaire est d'une laideur alarmante, se dit Durtal, qui s'en fut s'asseoir sur un banc, devant la statue de saint Joseph; à en juger par les quelques sujets sculptés le long des murs, ce monument date du temps de Louis XVI; fichue époque pour une église!

GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 2, 1895, page 37. 

Remarque : 2. Comme adverbe correspondant pour le sens à alarmant, on peut citer alarmiquement \" d'une manière alarmante \". Création de discours (deux exemples) non attestée dans les dictionnaires et due probabablement à la difficulté de former un adverbe en -ment sur un adjectif terminé par -mant ou -ment (aucun exemple dans la langue vivante); les formations en -iquement correspondent normalement à des adjectifs en -ique : dramatique/dramatiquement, tragique/tragiquement, etc., qui ont probabablement servi de modèle. Il est possible d'autre part qu'il y ait eu influence de l'anglais alarmingly de même sens : 

Ø 13. Si les anciennes races anglaises avaient réellement péri depuis un siècle environ en nombre alarmiquement considérable (...), ce ne serait que l'effet accéléré, et par conséquent plus visible, d'un jugement dont l'exécution aurait néanmoins commencé d'abord après la faute.

JOSEPH, COMTE DE MAISTRE, Du Pape,  1819, page 319, note. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 191. 

 

Forme dérivée du verbe \"alarmer\"

 alarmer

ALARMER, verbe transitif.  

I.—  Emploi transitif. 

A.—  Rare.  [Avec un complément désignant une ou plusieurs personnes]  Donner l'alarme, appeler aux armes : 

Ø 1. Par malheur, les soldats à minuit trois quarts qu'il était alors, n'étaient pas encore endormis; pendant qu'il marchait à pas de loup sur le toit de grosses tuiles creuses, Fabrice les entendait qui disaient que le diable était sur le toit, et qu'il fallait essayer de le tuer d'un coup de fusil. Quelques voix prétendaient que ce souhait était d'une grande impiété, d'autres disaient que si l'on tirait un coup de fusil sans tuer quelque chose, le gouverneur les mettrait tous en prison pour avoir alarmé la garnison inutilement.

HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, La Chartreuse de Parme,  1839, page 365. 

—  Par extension.  Avertir d'un danger, mettre en garde, alerter (avec le cas échéant une idée de trouble) : 

Ø 2.... vos paroles, animées d'une vertueuse énergie, lanceraient tour à tour sur les hommes dépravés les foudres de l'indignation et les traits pénétrants du sarcasme. Vous n'iriez point contrister le pauvre, alarmer la conscience du faible, et baisser, devant le vice puissant, un oeil indignement respectueux; mais votre voix, généreuse autant que sévère, flétrirait jusque sous la pourpre les bassesses de la flatterie et de la corruption des cours.

PAUL-LOUIS COURIER, Pamphlets politiques, Procès de Paul-Louis Courier, 1821, page 106. 

Ø 3. Cette translation des religieuses eût, laissé libre leur bâtiment de Paris : le bruit courut que les Jésuites le voulaient acheter et y établir un séminaire. Ici les amis de Port-Royal s'agitèrent trop. Ils espéraient toujours qu'un temps prochain viendrait où l'on pourrait réintégrer les captives dans leur monastère, et où Sion, comme on disait, reverrait sa tribu fidèle. Pour cela ils désiraient que la maison fût conservée libre et vacante, et, croyant mieux parer à cette migration des soeurs de Paris aux Champs, ils eurent l'idée d'alarmer et de mettre en mouvement Messieurs de Saint-Sulpice, qui, naturellement, n'auraient pas vu avec plaisir un séminaire rival s'élever dans le faubourg Saint-Jacques sous la direction des Jésuites.

CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 5, 1859, pages 587-588. 

Ø 4. L'Angleterre, alarmée par la réunion de la Savoie et de Nice, soupçonnait la France napoléonienne de préparer d'autres conquêtes. D'autre part, le principe des nationalités, auquel l'empereur restait fidèle, et qu'il n'aurait pu abandonner sans soulever contre lui l'opinion libérale, l'introduisait dans de nouveaux embarras ajoutés à ceux qu'il rencontrait déjà en Italie.

JACQUES BAINVILLE, Histoire de France, tome 2, 1924, page 205. 

Ø 5. J'ai dû m'interrompre pour mener Gustave chez le docteur. Dieu soit loué! Je suis sortie de la consultation très rassurée. Marchant nous avait alarmés, de sorte qu'heureusement nous avons pris le mal à temps.

ANDRÉ GIDE, L'École des femmes,  1929, page 1281. 

—  Emploi absolu : 

Ø 6. Pour cet homme-là les jours de fêtes sont des jours d'inquiétude; le brouillard est son ennemi. Il ne dîne point alors; il ne dort point. Je l'imagine allant et venant, sur sa puissante voiture, le long des dangereuses lignes de sortie, tombant à l'improviste, à la manière du petit caporal, sur les sentinelles isolées ou sur les subalternes dormants. Par lui-même il observe les feux verts et les feux rouges; et, d'après ce qu'il remarque, il alarme, il ralentit, il bloque, il dégage. Je ne conçois pas d'autre manière de diriger un réseau; ou bien alors ceux qui prétendent diriger se moquent de nous.

ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos,  1934, page 1199. 

B.—  Effaroucher, mettre dans un état de grand trouble, d'inquiétude en raison d'un danger. 

1. [Le complément direct désigne une personne ou un ensemble de personne] :

Ø 7. L'état craintif, chagrin, douteux, tient en moi à une sorte de mécanisme organique dont l'effet est complètement indépendant de ma volonté. Dans cet état qui est une vraie maladie, je ne suis propre à rien; toutes mes déterminations sont incertaines et extrêmement mobiles; le moindre objet me trouble et suffit pour m'alarmer; je suis mécontent de tout ce qui vient de moi; j'efface à mesure ce que je viens d'écrire; je reste une heure pour construire laborieusement une phrase qui ne fait rien au sujet principal dont je m'occupe et qu'il faudra rayer...

MARIE-FRANÇOISE-PIERRE GONCTHIER DE BIRAN, DIT MAINE DE BIRAN, Journal,  1819, page 218. 

Ø 8. Ce soir le bureau est fermé, ce n'est que demain à neuf heures que je recevrai cette lettre qui doit me rassurer ou m'alarmer. Une heure après je pars pour Lyon, où je serai samedi matin; là encore j'espère recevoir un mot de vous.

ANDRÉ-MARIE AMPÈRE, JEAN-JACQUES AMPÈRE, Correspondance et souvenirs,  1824, page 298. 

Ø 9. Les dangers dont vous pensiez m'effrayer m'alarment si peu d'ailleurs que je croirais commencer à être coupable si je pensais à me prémunir contre eux.

CHARLES NODIER, La Fée aux miettes,  1831, page 177. 

·    Alarmer l'opinion : 

Ø 10. Il fit écrire par des hommes à sa dévotion et insérer dans plusieurs journaux officieux des articles qui, semblant exprimer la pensée même de Paul Visire, prêtaient au chef du gouvernement des intentions belliqueuses. En même temps qu'ils éveillaient un écho terrible à l'étranger, ces articles alarmaient l'opinion chez un peuple qui aimait les soldats, mais n'aimait pas la guerre.

ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, L'Île des pingouins,  1908, pages 388-389. 

Ø 11.... les troupes absentes de leurs garnisons avaient reçu l'ordre d'y rentrer; en outre, le bruit commençait à courir du rappel des deux dernières classes. Cependant, la perspective de la guerre, malgré les précautions prises pour ne pas alarmer l'opinion, commençait à se faire sentir dans le pays. Je n'en veux pour preuve que la démarche accomplie au ministère de la Guerre, dans cette journée du 29, par M. Deviès, chef de service au Creusot.

MARÉCHAL JOSEPH JOFFRE, Mémoires, tome 1, 1931, page 216. 

—  Emploi absolu : 

Ø 12. Dans ces découvertes des commissaires de Saint-Martin-Des-Champs, tout est fait pour alarmer, tout est fait pour jeter l'effroi dans les âmes. Encore n'est-ce là qu'un aperçu pris sur les lieux : que serait-ce, s'ils avaient approfondi l'affreux mystère, s'ils avaient eu communication des registres d'entrée et de sortie, dont le directeur en chef leur avait d'abord offert l'examen, et qu'il leur a refusé ensuite, sous prétexte de travailler à un relevé pour le comité des subsistances!

JEAN-PAUL MARA, DIT MARAT, Les Pamphlets, Nouvelle dénonciation contre Necker, 1790, page 180. 

2. Littéraire.  [Le complément direct est un inanimé abstrait, désignant un sentiment, une vertu ou tout autre aspect de la sensibilité] :

Ø 13. Une femme ordinaire dont on voudrait exalter l'attachement aurait besoin qu'on fût avec elle léger, inconséquent, inégal, tantôt affectueux, tantôt froid, il faudrait feindre d'autres inclinations, partir, revenir, alarmer sa vanité pour exciter sa jalousie, jouer un rôle, enfin. Je ne suis point comédien et tu es loin d'être une femme ordinaire.

VICTOR HUGO, Lettres à la fiancée,  1821, pages 58-59. 

Ø 14. J'avais relié mon trésor poétique en carton vert, couleur de bon augure pour une gloire en espérance. Je l'avais caché à ma mère dont la chaste et pieuse pureté d'esprit aurait été alarmée par la volupté plus antique que chrétienne de quelques-unes de ces élégies.

ALPHONSE DE LAMARTINE, Raphaël,  1849, page 246. 

Ø 15. L'animosité de ses adversaires et la rancune des partis qu'il croyait avoir désarmés l'attristaient dans son âme. Il souffrait de n'avoir pas conquis, après tant de sacrifices, l'estime des conservateurs, qu'il mettait intérieurement à plus haut prix que l'amitié des républicains. Il fallait inspirer au Phare des réponses habiles et énergiques, conduire une polémique vive et peut-être longue. Cette idée troublait la paresse profonde de son esprit et alarmait sa sagesse qui redoutait toute action comme une source de périls.

ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, L'Orme du mail, tome 2, 1897, page 216. 

Ø 16. Il faut avoir son rythme à soi et faire constamment en sorte qu'il ne coïncide avec celui d'aucun autre. Marcher du même pas que quelqu'un, c'est déjà attenter un peu à sa liberté, et, parfois, alarmer sa pudeur. Il faut vivre avec des millions d'êtres qui sont nos semblables en affectant non seulement de ne pas les voir, mais encore en s'appliquant à les fuir poliment, socialement.

GEORGES DUHAMEL, Confession de minuit,  1920, pages 98-99. 

II.—  Emploi pronominal.  Prendre peur devant un danger, s'inquiéter vivement. 

A.—  [Le sujet est une personne] :

Ø 17. Annette, par suite de sa croyance que nul ne faisoit mal, n'avoit pas été inquiète, elle ne s'étoit alarmée que pour sa mère :...

HONORÉ DE BALZAC, Annette et le criminel, tome 2, 1824, page 33. 

Ø 18. Trop loin de soupçonner ce qui se passait en elle pour pouvoir s'en alarmer, Mademoiselle de la Seiglière s'abandonnait sans trouble aux sensations qui affluaient à son coeur comme les flots d'une nouvelle vie.

JULES SANDEAU, Mademoiselle de la Seiglière,  1848, page 176. 

Ø 19.... à ce moment, Angélique s'aperçut qu'elle avait les pieds nus et que Félicien les voyait. Une confusion l'envahit. Elle n'osait plus bouger, certaine que, si elle se levait, il les verrait davantage. Puis, elle s'alarma, perdit la tête, se mit à fuir. 

ÉMILE ZOLA, Le Rêve,  1888, pages 85-86. 

Ø 20. Ma mère réprima un frémissement, car d'une sensibilité plus prompte que mon père, elle s'alarmait pour lui de ce qui ne devait le contrarier qu'un instant après. Les désagréments qui lui arrivaient étaient perçus d'abord par elle comme ces mauvaises nouvelles de France qui sont connues plus tôt à l'étranger que chez nous.

MARCEL PROUST, À la recherche du temps perdu, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, page 465. 

B.—  Littéraire.  [Le sujet est un inanimé abstrait exprimant un aspect de la sensibilité] :

Ø 21. J'ai tremblé quelquefois pour ma Victorine sans le lui dire; je la voyais sur une mer orageuse, avec un excellent pilote à la vérité, qui est sa vertu, mais tant d'écueils étaient sur sa route, qu'il était naturel à l'amitié de s'alarmer; enfin, pour continuer ma figure, vous voilà dans le port; dans un port qui s'est trouvé près de vous, et que vous ne pouviez espérer de trouver, et le vent le plus favorable, le plus inattendu vous y a poussée à pleines voiles.

GABRIEL SÉNAC DE MEILHAN, L'Émigré,  1797, page 1880. 

Ø 22. Elle s'enveloppait dans son chiffon, avec une pudeur qui s'alarmait des moindres trous.

ÉMILE ZOLA, Son Excellence Eugène Rougon,  1876, page 72. 

Remarque : Les emplois absolus de la forme pronominale du verbe sont rares (exemple 19), à moins de l'existence, dans le voisinage, d'un mot précisant les conditions de l'alarme (exemple 21). Généralement un complément de nom indique soit la cause matérielle ou morale de la peur (péroposition de, exemple 18, 22), soit la personne qui est l'objet de l'appréhension (péroposition pour, exemple 17, 20). 

 

 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 317. Fréquence relative littéraire : XIXe.  siècle : a) 802, b) 388; XXe.  siècle : a) 254, b) 302. 

 

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