Devoir de Philosophie

baroque adj.

Publié le 29/04/2014

Extrait du document

baroque adj. et n. (port. barroco «perle irrégulière»). 1. adj. (par ext. du sens étymologique). Qui est bizarre, irrégulier. / Dont l'étrangeté, l'excentricité a un caractère choquant, ridicule. Un accoutrement baroque. Des idées baroques. 2. n. m. et adj. ARTS. Terme d'abord utilisé pour désigner un style architectural qui naquit en Italie; il fut appliqué par la suite, notamment au XXe s., un peu abusivement à d'autres arts (peinture, sculpture, littérature, musique) en se fondant plutôt sur des facteurs temporels (manifestations culturelles et sociales de la civilisation du XVIIe s. et de la première moitié du XVIIIe s.) que stylistiques. Le baroque. Les églises baroques d'Autriche, du Brésil. V. Encycl. Encycl. - ARTS. Le baroque a d'abord été employé, avec une connotation péjorative, pour désigner en architecture, la sculpture, en peinture un style outré, emphatique, jouant des lignes courbes et se plaisant dans le colossal et le pathétique: il s'opposait ainsi à l'équilibre et à la mesure du style classique. Depuis Jakob Burckhardt*, de nombreux historiens de l'art ont voulu voir dans le baroque non plus une période dans l'évolution esthétique générale mais un moment: dans la vie de chaque style le baroque serait ainsi une période de décadence qui succéderait aux phases de formation (archaïque) et d'épanouissement (classique); par son mépris des règles, sa recherche forcenée de l'originalité, le baroque représenterait alors la phase d'épuisement d'un style. C'est ainsi que la période hellénistique serait la forme «baroque» de l'art grec, le gothique flamboyant la phase «baroque» du gothique. Si l'on se place dans la perspective d'un mouvement spécifique, le baroque naquit vers 1620 et dura jusqu'en 1750 environ; il s'inscrivit entre le maniérisme* et le rococo*; ce dernier est d'ailleurs considéré par certains historiens comme la phase finale du baroque. - LITT. En littérature, le baroque s'exprime par le goût pour le grandiose et le pathétique, les subtilités psychologiques, l'étrange, et, sur le plan de l'expression, par l'abus des images et des formules compliquées. Cette tendance s'épanouit à la fin du XVIe s. et au XVIIe s., en Espagne (Lope de Vega, Calderón, Góngora), en Italie (Marino), en Angleterre (Crashaw, Lyly) et, d'une manière plus modérée, en France (Agrippa d'Aubigné, Saint-Amant, Scarron, Corneille à ses débuts). En Allemagne, elle se manifesta jusqu'au milieu du XVIIIe s. (Opitz, Gryphius, Grimmelshausen, Lohenstein, Hofmann von Hofmannswaldau). - MUS. Ce terme est parfois utilisé dans le langage musical pour désigner une correspondance entre le style concertant, tel que l'expose à l'origine, par sa notion spatiale de la musique, le double choeur vénitien (Gabrieli), et une certaine conception architecturale. Le mot désigne particulièrement certains compositeurs ayant vécu au XVIIe s. et au début du XVIIIe s.

Liens utiles