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Définition du terme: CÔTOYER, verbe transitif.

Publié le 27/11/2015

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Définition du terme: CÔTOYER, verbe transitif. A.— [Le complément désigne le plus souvent une personne ou un groupe de personnes] 1. Rare. Marcher à côté de (quelqu'un). La foule bigarrée où le Syrien côtoyait le Normand (RENÉ GROUSSET, L'Épopée des Croisades, 1939, page 188 ). — Par extension. " Côtoyer une armée. " " Marcher sur son flanc " (Dictionnaire général de la langue française (ADOLPHE HATZFELD, ARSÈNE DARMESTETER)). — Emploi absolu, par métaphore. Dans cette seconde moitié [de sa carrière] , Casimir Delavigne s'attache à servir les goûts du public plutôt que les siens propres; il côtoie et suit, il ne précède pas; c'est le poète obséquieux (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Correspondance, tome 6, 1818-69, page 92 ). — Emploi pronominal (réciproque) Les deux armées se côtoyèrent longtemps (DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ) ). 2. Au figuré. Vivre à côté de (quelqu'un), être en contact avec (quelqu'un). Synonymes : coudoyer*, rencontrer*. Confer calvinisme, exemple 2. [La civilisation du Farghestan est] une mosaïque barbare, où le raffinement extrême de l'Orient côtoie la sauvagerie des nomades (JULIEN GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, page 13) : Ø 1. Certains malades cessent de présentifier leur entourage et arrivent à nier la réalité des parents même qu'ils côtoient tous les jours. EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 310. — Emploi pronominal. Tous [fils de bourgeois, gamins guenilleux, etc.] se côtoyaient sur les bancs de l'école des frères (GABRIELLE ROY, Bonheur d'occasion, 1945, page 61) : Ø 2.... 1848 sera l'aboutissement d'un large mouvement d'idées où se côtoient les philosophies et les thèses les plus diverses. BENIGNO CACÉRÈS, Histoire de l'éducation populaire, 1964, page 27. B.— [Le complément désigne un inanimé concret] 1. [Le sujet désigne un animé ou un inanimé (véhicule, voie de communication)] Aller, se déplacer le long de Synonymes : border*, longer*. On côtoyait d'anciens travaux, une galerie abandonnée de Gaston-Marie (ÉMILE ZOLA, Germinal, 1885, page 1398 ). Une large allée y serpente [dans la vallée étroite] , côtoyant un ruisseau (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1928, page 7 ). — Emploi absolu, rare. Revenu dîner, et, après dîner, descendu vers la rivière; côtoyé jusqu'auprès du pont et revenu à travers le pré, dans le petit sentier tracé (EUGÈNE DELACROIX, Journal, tome 2, 1853, page 62 ). — Spécialement et aussi absolument, MARINE. Ils n'osèrent prendre le large et ne firent que côtoyer (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932). Le navigateur qui côtoie un continent relève tous les feux l'un après l'autre (PAUL CLAUDEL, Connaissance de l'Est, 1907, page 109 ). Remarque : On rencontre dans la documentation 2 termes régionalisme a) Côtoyage, substantif masculin (Canada). Coteau. Menaud piqua tout droit, par le côtoyage, vers la chute dont les grondements se faisaient entendre dans les accalmies du vent (F.-A. SAVARD, Menaud, maître-draveur, Montréal, édition Fides, 1971 [1937] , page 64). b) Côtoyeux, euse, adjectif (Anjou et Canada). Accidenté, montagneux. Chemin, pays côtoyeux (confer Société du Parler français au Canada, 1930). 2. [Le sujet désigne un objet concret immobile] Se trouver, s'étendre le long de. Un jardin bon enfant où les fleurs côtoyaient les légumes (HERVÉ BAZIN, Vipère au poing, 1948, page 152 ). 3. Emploi pronominal (réciproque) La rivière et la route se côtoient pendant plusieurs lieues (Larousse 19e. ). Sur une ligne horizontale, figurative du sol, trois accessoires se côtoyaient : une chaise, une crosse, une assiette (FULCANELLI, Les Demeures philosophales et le symbolisme hermétique..., tome 2, 1929, page 106 ). C.— Au figuré. [Le sujet est un nom d'être animé ou inanimé, le complément est un nom abstrait] Être très proche de, tout près de..., sans atteindre à... Côtoyer la légalité; plaisanterie côtoyant l'insolence. Synonyme : confiner* à : Ø 3.... son cas [de Georges Duhamel] , plus qu'aucun autre, est riche d'enseignement, et ses erreurs mêmes que certains d'entre nous ont côtoyées, quand ils ne les ont pas épousées, valent qu'on les examine. HENRI MASSIS, Jugements, 1924, page 166. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 225 (cotoyant : 41). Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 443, b) 428; XXe. siècle : a) 190, b) 233. DÉRIVÉS : 1. Côtoiement, substantif masculin. Action de (se) côtoyer. Ces appareils dits de conservation sociale qui, pour une peccadille (...), précipitent un sujet quelconque parmi d'autres sujets dont le côtoiement ne peut lui être que néfaste (ANDRÉ BRETON, Nadja, 1928, page 129 ). 2. Côtoyeur, substantif masculin. Celui qui côtoie (une chose concrète). Nos écrivains craignent le large; ce ne sont que des côtoyeurs (ANDRÉ GIDE, Les Faux-monnayeurs, 1925, page 1214 ).

« accalmies du vent (F.-A.

SAVARD, Menaud, maître-draveur, Montréal, édition Fides, 1971 [1937] , page 64).

b) Côtoyeux, euse, adjectif (Anjou et Canada).

Accidenté, montagneux. Chemin, pays côtoyeux (confer Société du Parler français au Canada, 1930). 2.

[Le sujet désigne un objet concret immobile] Se trouver, s'étendre le long de.

Un jardin bon enfant où les fleurs côtoyaient les légumes (HERVÉ BAZIN, Vipère au poing, 1948, page 152 ). 3.

Emploi pronominal (réciproque) La rivière et la route se côtoient pendant plusieurs lieues (Larousse 19e.

).

Sur une ligne horizontale, figurative du sol, trois accessoires se côtoyaient : une chaise, une crosse, une assiette (FULCANELLI, Les Demeures philosophales et le symbolisme hermétique..., tome 2, 1929, page 106 ). C.— Au figuré.

[Le sujet est un nom d'être animé ou inanimé, le complément est un nom abstrait] Être très proche de, tout près de..., sans atteindre à...

Côtoyer la légalité; plaisanterie côtoyant l'insolence.

Synonyme : confiner* à : Ø 3....

son cas [de Georges Duhamel] , plus qu'aucun autre, est riche d'enseignement, et ses erreurs mêmes que certains d'entre nous ont côtoyées, quand ils ne les ont pas épousées, valent qu'on les examine. HENRI MASSIS, Jugements, 1924, page 166. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 225 (cotoyant : 41).

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 443, b) 428; XXe.

siècle : a) 190, b) 233. DÉRIVÉS : 1.

Côtoiement, substantif masculin.

Action de (se) côtoyer.

Ces appareils dits de conservation sociale qui, pour une peccadille (...), précipitent un sujet quelconque parmi d'autres sujets dont le côtoiement ne peut lui être que néfaste (ANDRÉ BRETON, Nadja, 1928, page 129 ).

2.

Côtoyeur, substantif masculin.

Celui qui côtoie (une chose concrète). Nos écrivains craignent le large; ce ne sont que des côtoyeurs (ANDRÉ GIDE, Les Faux-monnayeurs, 1925, page 1214 ). 2. »

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