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Les allusions à la France occupée dans Antigone d'Anouilh

Publié le 20/08/2012

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antigone

La guerre est aussi ce qui donne au monde un sens absurde. Créon l’affirme un peu plus bas (p.69). La notion d’absurde est contemporaine à la rédaction d’Antigone : Camus l’exprime dans Le mythe de Sisyphe en 1942. Cette notion souligne notamment « la dénonciation de l’absurde de la société «, mais pas exclusivement, cette notion possédant bien d’autres aspects plus complexes (voir Le dictionnaire du Littéraire de Paul Aron, Denis Saint-Jacques et Alain Viala, PUF, 2001). Le terme même d’absurde revient un peu plus tard dans la pièce pour qualifier l’absurdité des funérailles religieuses : de l’Antigone de Sophocle à celle d’Anouilh, les valeurs ont changé, et c’est la société elle-même qui est remise en cause. L’ordre du monde est tout à la fois tragique et absurde. D’où la métaphore du bateau : le monde -sous entendu en guerre - est comme un bateau qui prend l’eau (voir p.81). Et là encore, c’est l’absurdité et l’incompréhension qui règnent :

antigone

« « Le malheur humain, c'était trop peu.

L'humain vous gêne aux entournures dans la famille.

Il vous faut un tête-à-tête avec le destin et la mort.

» L'expression populaire « gêner aux entournures » permet de situer la tragédie dans un contexte contemporain à celui de l'auteur.

La tragédie n'est pas l'apanage del'Antiquité.

Elle peut s'exprimer et se dérouler de nos jours. La guerre est aussi ce qui donne au monde un sens absurde.

Créon l'affirme un peu plus bas (p.69).

La notion d'absurde est contemporaine à la rédaction d'Antigone :Camus l'exprime dans Le mythe de Sisyphe en 1942.

Cette notion souligne notamment « la dénonciation de l'absurde de la société », mais pas exclusivement, cettenotion possédant bien d'autres aspects plus complexes (voir Le dictionnaire du Littéraire de Paul Aron, Denis Saint-Jacques et Alain Viala, PUF, 2001).

Le termemême d'absurde revient un peu plus tard dans la pièce pour qualifier l'absurdité des funérailles religieuses : de l'Antigone de Sophocle à celle d'Anouilh, les valeursont changé, et c'est la société elle-même qui est remise en cause.

L'ordre du monde est tout à la fois tragique et absurde.

D'où la métaphore du bateau : le monde -sousentendu en guerre - est comme un bateau qui prend l'eau (voir p.81).

Et là encore, c'est l'absurdité et l'incompréhension qui règnent : « Cela prend l'eau de toutes parts » etc. Chaque élément de cette métaphore, filée sur plusieurs lignes, exprime que le monde n'est qu'un désastre « plein de crimes, de bêtise, de misère… »Ceux qui en sont àla tête « ballote[ent] », ceux doivent obéir ne veulent « plus rien faire ».

C'est un monde divisé et en ruine qu'expose la métaphore du bateau.

L'issu du naufrage estbien celui d'une tragédie funeste : « toutes ces brutes vont crever toutes ensemble, parce qu'elles ne pensent qu'à leur peau, à leur précieuse peau et à leurs petites affaires.

». »

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