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L'apologue vous semble-t-il être une forme d’argumentation particulièrement efficace ?

Publié le 26/02/2012

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apologue

I / L’apologue, dans un sens, est une forme d’argumentation efficace.

1) Les avantages de la fiction

=>plaire au lecteur, c’est un récit simple et plaisant.

=>l’éloignement temporel et spatial permet de confronter des points de vue étrangers.

=>grâce à la fiction et surtout à l’utilisation des animaux le lecteur ne se sent pas directement visé lorsque l’auteur cherche à le critiquer. C’est un moyen de ne pas indigner le lecteur. En ce sens l’apologue est libre de critiquer ou de se moquer de la société dans laquelle on vit, ce qui n’est pas envisageable dans des genres comme le traité ou la dissertation.

2) Des ressources argumentatives efficaces

=>il demande une démarche inductive et invite donc à la réflexion.

=>il critique de manière fine, la leçon est transmise par l’intermédiaire de personnage animé, représentant des réalités morales et des attitudes à imiter. C’est plus efficace et plus vivant que des traités ou des dissertations mornes et insipides.

apologue

« DissertationL’apologue est une courte histoire, rédigée en vers ou en proses, destinée à illustrer une vérité ou un enseignement moral.

Il est pratiqué par de nombreux auteurs qui cherchent à convaincre leur lecteur en ayant recourt à cette forme littéraire.

La Fontaine y voit par exemple le moyen d’instruire sans lasser : « Une morale nue apporte l’ennui/ Le conte fait passer le précepte avec lui ».

C’est surtout parce qu’il joint l’utile à l’agréable que l’apologue parait efficace a ces auteurs classique, pour lesquels il est impensable de distraire sans instruire.

Cependant, cela doit être nuancé car si la morale est cachée sous le récit, l’apologue prend le risque de manquer son objectif.

L’apologue est -il donc une forme d’argumentation efficace ? Nous verrons ainsi en première partie les qualités de l’apologue, qui font de lui une argumentation efficace, puis nous monterons en seconde et dernière partie que, cependant, il risque d’être ambigu. L’apologue peut être un genre d’argumentation efficace en raison de ces qualités propres : c’est effectivement un genre plaisant, qui contient une morale tout en étant un récit vivant, bref et clair. L’apologue nécessite que le récit, contenant une morale, soit aussi plaisant que possible.

C’est pourquoi ce genre est souvent humoristique ou ironique.

Amuser le public permet à celui-ci d’accepter la morale du récit.

Les Fables de La Fontaine ont ainsi souvent recours à l’humour et la satire, par exemple, dans Le Héron, l’auteur fait de l’animal une caricature, il le ridiculise en exagérant ces traits physique et moraux, employant par exemple le discours direct et l’utilisation excessive de la première personne du singulier.

En effet, la satire, qui dénonce les défauts des hommes et les abus auxquels leur condition les conduit, contribue à rendre l’apologue humoristique.

Chez La Fontaine, c’est les mœurs et l’hypocrisie des hommes qui nourri bien souvent les objets de sa satire. Mais l’apologue ne tire pas seulement sa force de sa drôlerie, celle-ci est fréquente, mais pas essentielle à ce genre.

Son pouvoir de persuasion lui vient aussi de sa clarté.

En effet dans un récit bref, il ne peut y avoir qu’un certain nombre de rebondissements et souvent pas plus de un ou deux personnages, ainsi dans la Fable de La Fontaine, il n’y a qu’un seul personnage et peu de rebondissements, même choses dans Les Caractères de La Bruyère.

De plus d’être drôle et bref, l’apologue est assez concret, car il met en place une morale.

Ainsi, il peut prétendre à une audience universelle.

Cela explique par exemple le choix de genres enfantins comme la fable pour de La Fontaine ou encore le conte pour Perrault.

La bruyère avec ses portraits satiriques use des deux argumentations : directe et indirecte.

Il dénonce l’ambition et le désire de s’enrichir car pour lui, ils ne mènent pas au bonheur.

L’individu n’obtient jamais satisfaction et reste donc « insatiable ».

Il décrit aussi sa morale sous forme de maxime.

Les portraits présentent ainsi les conséquences concrètes de la passion et de la dépendance aux vices afin de mieux avertir le public des méfaits de l’argent en particularité.

On voit ainsi que l’apologue peut enseigner une vraie sagesse, et proposer non seulement une sagesse, mais des maximes de conduite accessible à tous.

Les valeurs proposées par La Fontaine font référence à la morale épicurienne ou, dans Le Héron, il nous invite à profiter des biens de ce monde au moment présent, avant qu’il ne nous fasse défaut. Drôle, simple et concret d’un côté, capable d’enseigner des valeurs universelles de l’autre, l’apologue a donc toutes les qualités pour séduire un large public.

Cependant, l’intégration d’une morale dans un récit est délicate, ce qui implique la fragilité de son sens et de sa vertu. En effet, l’apologue détient une vérité cachée que le lecteur doit découvrir.

La morale n’est pas nécessairement explicite car elle est diffuse dans le récit, ou alors, séparée de texte.

Cela demande au lecteur de chercher et comprendre le sens du récit, relié à la morale.

Ainsi, dans le texte 27 des Caractères de La. »

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