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L'aquiculture marine

Publié le 25/03/2012

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En dépit de l'importance des technologies dont dispose actuellement le capitaine d'un navire de pêche, la pêche reste encore une façon assez "grossière" d'obtenir des protéines, si on la compare aux autres techniques de récolte alimentaire, bien que l'électronique et la mécanique rendent le travail beaucoup plus aisé; mais la pêche, telle qu'elle est pratiquée, ressemble fort à la traque et à la chasse au fusil d'animaux sauvages dont nous ne contrôlons absolument pas les mouvements et les habitudes de reproduction. Il semblerait donc logique que l'industrie de la pêche s'oriente dans la même direction que l'agriculture en vue de maintenir un contrôle permanent sur les quantités et l'environnement, tout en adaptant le produit fini à une reproduction sélective et à un contrôle génétique, afin de satisfaire à la demande des marchés.

« ché soient favorables à la vente.

Des écloseries de ho­ mards fonctionnent à l'île d'Yeu.

Une méthode légère­ ment plus moderne consiste à prendre les jeunes, éclos des oeufs de poissons adultes capturés, de les placer en mer dans des cages et de les laisser grandir jusqu'à matu­ rité sous des conditions convenables de contrôle.

Mais il n'existe aucun contrôle effectif du cycle de vie des orga­ nismes.

Il est impossible de sélectionner individuellement les poissons en fonction de leur croissance rapide, ou de leur peu d'appétit, ou de leur résistance à la maladie.

De plus, il n'existe aucune méthode permettant une repro­ duction sélective, pour que les jeunes n'héritent finale­ ment que les caractéristiques favorables.

Néanmoins, en Extrême-Orient, on assiste à un grand succès dans l'élevage des crustacés.

Ainsi, les crevettes roses femelles prises en mer peu avant le frai, sont pla­ cées dans des réservoirs où chaque femelle pond un demi­ million d'oeufs.

Les larves des crevettes se nourrissent de phytoplancton et de larves de crevettes d'eau salée, jusqu'à ce qu'elles atteignent le stade post-larvaire.

En­ suite, elles sont placées dans des viviers ouverts, où elles atteignent la taille désirée sur le marché en une période de neuf mois environ, après avoir été nourries d'un mélange de crevettes, poissons et clams émincés.

Un pourcentage de survie de 60 pour cent a été atteint par cette méthode.

Les mollusques se prêtent aussi facilement à l'élevage, car ils ne sont pas migrateurs .

Pour cultiver les moules, par exemple, on les suspend à des perches enfoncées dans le sol marin et reliées à une claie de surface, pour qu'elles puissent profiter de la grande densité de plancton qui se trouve près de la surface.

Les huîtres sont cultivées à par­ tir du naissain, pendant deux ou trois ans.

Puis, elles sont dirigées vers les centres d'affinage et d'engraisse­ ment, où elles restent un an avant d'être livrées à la com­ mercialisation .

Le grand défi consiste à produire des poissons marins en quantités suffisantes sous des condi­ tions de contrôle.

Les expériences ont démontré qu'il est extrêmement difficile d'arriver à un tel degré de contrôle lorsque les poissons sont mis dans de très grands viviers, ceux-ci étant trop soumis aux effets de la pollution et aux changements de chaleur et de salinité.

La méthode la plus réussie consiste à élever les jeunes poissons éclos dans des viviers et à les déplacer, après le stade larvaire, dans des cages flottantes ou submergées, où on peut les élever jusqu'à la taille du marché.

En France, une écloserie de homards fonctionne en Bretagne, à Tréguier, dans le ca­ dre des activités du CNEXO (Centre national pour l'exploitation des océans).

Cependant, ces expériences ont suscité autant de questions qu'elles ont apporté de ré­ ponses.

La nourriture nécessaire pour les jeunes poissons est tellement onéreuse que des tentatives furent entrepri­ ses pour les sevrer et leur donner des produits de déchets plus économiques.

Chaque écloserie devait contenir un nombre plus important de poissons en vue de réduire le capital et de maintenir les frais à un niveau raisonnable, mais le fait d'en accroître le nombre les rendait beaucoup plus sensibles à la maladie.

Cependant, l'expérience se poursuit, malgré les nom­ breuses difficultés rencontrées.

Il ne faudra jamais s'at­ tendre à ce que des centaines de terrains côtiers soient consacrés à la production de millions de poissons par an, mais, au cours des années à venir, on pourrait peut-être assister au développement d'une industrie semblable à celle de l'aviculture .

A gauche: La truite est un produit d'élevage .

L'élevage des poissons d'eau douce, comme l es truites, est beaucoup plus ancien et florissant que l'élevage des poissons d'eau salée.

Ci-de ssous: Viviers flottants utilisés dans un éle­ vage de poissons d'eau salée, en Ecosse, techni­ que développée vers 1965 .

La plie peut grandir, à partir du stade de l'oeuf , jusqu'à 25 centimètres de longueur au cours d'une période de deux ans.

189. »

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