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Arctique.

Publié le 15/04/2013

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Arctique. 1 PRÉSENTATION Arctique, ensemble des régions qui entourent le pôle Nord. L'Arctique, qui n'est pas une zone clairement définie, comprend l'océan Arctique, de nombreuses îles et une partie de l'Amérique du Nord, de l'Asie et de l'Europe. L'Arctique peut se définir de trois façons différentes : comme la région située au nord du cercle polaire arctique (66° 30' de latitude nord), celle située au nord de l'isotherme estival de 10 °C (la ligne qui, sur une carte, relie les différents points ayant une température moyenne annuelle de 0 °C et une température moyenne de 10 °C pour le mois d'été le plus chaud), ou la région située au nord de la ligne où poussent les arbres. La deuxième et la troisième définition correspondent à peu près au même territoire, qui est un peu plus grand que la région délimitée par le cercle polaire arctique. C'est cette région qui sera examinée dans cet article. La plus grande partie des terres arctiques se trouvent au Canada, en Russie, au Groenland et dans la Scandinavie continentale, ainsi qu'en Islande, en Alaska et dans l'archipel de Svalbard. 2 ENVIRONNEMENT NATUREL Glacier Hubbard En Alaska, de nombreux glaciers alpins ou de montagne s'écoulent jusqu'à la mer. Le glacier Hubbard débouche ici près de Yakutat. Des pans de glace se détachent de son front et s'écroulent dans la mer, où ils forment des icebergs qui flottent à la surface des eaux : c'est le vêlage du glacier, un des processus principaux de la fonte des glaces, à cette haute latitude. William Bacon/Science Source/Photo Researchers, Inc. À la différence de l'Antarctique, qui est une vaste calotte de glace de plusieurs kilomètres d'épaisseur, l'Arctique se compose d'un océan, l'océan Arctique, entouré par des terres. La surface de cet océan est perpétuellement gelée ; la limite des glaces flottantes, ou banquise, varie selon les saisons. Seul le Groenland est couvert d'une calotte glaciaire, ou inlandsis, semblable à celle de l'Antarctique. Trois boucliers, essentiellement formés de granit et de gneiss, constituent le substrat géologique de l'Arctique : le Bouclier russe, scandinave et baltique, le Bouclier d'Angara, ou plateau de Sibérie, situé au nord de la Sibérie centrale, et le Bouclier canadien, qui comprend la totalité de l'Arctique canadien, en dehors des îles de la ReineÉlisabeth. Plusieurs régions, dont la plus grande partie du Groenland, sont en permanence couvertes de glace. De grandes plaines côtières s'étendent dans le nord de la Sibérie, au nord-ouest du Canada et dans les îles avoisinantes, ainsi que dans le nord de l'Alaska. Des chaînes de montagnes se trouvent dans l'est de l'Arctique canadien, en particulier sur la terre de Baffin, sur le territoire de Yukon, dans le nord de l'Alaska, sur la côte du Groenland, en Islande et dans le nord-est de la Sibérie. 2.1 Hydrologie Les précipitations sont rares dans l'Arctique, moins de 250 mm par an, de sorte que le système hydrographique y est peu développé. La présence d'un permafrost (sol gelé en permanence, dont la surface dégèle en été) interdit l'écoulement de l'eau qui provient de la fonte des neiges, ce qui entraîne la formation en surface de lacs peu profonds, d'étangs et de marais. On trouve également des rivières provenant de régions plus humides, qui s'écoulent vers la mer en traversant des terres arctiques humides. Il existe plusieurs grands fleuves, comme l'Ob, l'Ienisseï et la Lena, en Sibérie, le Mackenzie et le Yukon, en Amérique du Nord. Ces fleuves sont gelés en hiver, et dégèlent au printemps en provoquant d'importantes inondations : c'est la débâcle. 2.2 Climat Soleil de minuit (Norvège) Soleil de minuit, sur le littoral norvégien, à proximité de Bodø, au nord du cercle polaire arctique. Dans cette région de hautes latitudes, au cours de l'été, le soleil ne disparaît jamais totalement de la ligne d'horizon pendant presque un mois. C.A. Peterson/Photo Researchers, Inc. Le froid, associé à de faibles précipitations, est la caractéristique principale du climat. L'hiver arctique est long et froid, tandis que l'été est court et frais. Le cercle polaire arctique marque la limite où le soleil ne se lève pas au-dessus de l'horizon pendant au moins un jour d'hiver, et ne se couche pas pendant au moins un jour d'été. Les jours de « soleil de minuit «, ou de nuit perpétuelle, augmentent en nombre à mesure que l'on progresse vers le nord. La présence de la mer peut entraîner des différences importantes entre des zones voisines. Par exemple, la température moyenne au milieu de l'hiver est de - 33 °C sur la calotte glaciaire du Groenland, alors que, sur la côte voisine et pendant la même période, la température moyenne est en général de - 7 °C, en raison de courants océaniques relativement chauds. Le pôle Nord n'est pas le point le plus froid de l'Arctique, car le climat est tempéré par l'océan. Les régions les plus froides sont situées dans le nord-est de la Sibérie ; c'est Oymyakon qui détient le record de la température la plus basse, avec - 68 °C. En Amérique du Nord, la température la plus froide a été enregistrée à Snag, dans le territoire du Yukon, avec - 65 °C. Les précipitations faibles sont en général inférieures à 250 mm par an, et elles prennent souvent la forme de neige. Évolution de la calotte glaciaire arctique (1979-2005) Ces images satellites de la calotte glacière de l'Arctique, prises en 1979 (image du haut) et 2005 (image du bas) par la NASA qui effectue une surveillance par satellite de la région depuis 1978, montre un net repli de la surface minimale couverte par les glaces. Celle-ci se réduit d'environ 8 % tous les dix ans par rapport à sa taille observée en 1979. Ce phénomène, attribué au réchauffement climatique, devrait s'accélérer au cours du xxi e siècle. Goddard Space Flight Center/NASAGoddard Space Flight Center/NASA Voir aussi Aurores polaires. 2.3 Flore et faune Ours polaire La banquise est le territoire de l'ours polaire. Il la parcourt inlassablement, couvrant des distances plus vastes que la plupart des autres ours, même lorsqu'il n'est pas à la recherche de nourriture. L'ours polaire est souvent suivi, dans ses pérégrinations, par l'isatis, ou renard arctique, qui espère pouvoir profiter des restes de ses repas. ORF Enterprise Ges.m.b.H L'Arctique n'est pas un désert gelé qui serait dépourvu de vie terrestre ou maritime, même pendant les froids et sombres mois d'hiver. Le printemps correspond à un extraordinaire essor de la vie végétale et animale. Une température basse n'est pas toujours le critère déterminant : l'humidité, la nature du sol et la quantité de lumière sont également très importantes. Beaucoup d'espèces animales sont adaptées aux conditions de vie de l'Arctique, et on trouve également des mammifères et des oiseaux qui se protègent des rigueurs de l'hiver par leur graisse. Le développement de la végétation est limité par la présence d'un sol gelé une grande partie de l'année. Il existe dans l'Arctique plus de 400 espèces de plantes à fleurs. Les vastes étendues de toundra qui couvrent les plaines, et les régions côtières se composent d'arbustes rampants, de graminées, de pousses épaisses de lichens, de mousses, d'herbes et de laîches. Parmi les mammifères se trouvent l'ours polaire, le renard de l'Arctique, l'hermine, la martre, le loup de l'Arctique, le glouton, le morse, le phoque, le caribou, le renne (qui est un caribou domestiqué), le boeuf musqué, le lemming, le lièvre de l'Arctique, ainsi que de nombreuses espèces de baleines. L'Arctique abrite également de nombreux oiseaux. Des guillemots et de petits pingouins nichent par milliers sur les falaises. Des corbeaux, des bruants des neiges, des bécasseaux, des hiboux des neiges et des gerfauts ont été aperçus dans les régions septentrionales les plus reculées. Différentes espèces de mouettes, dont le labbe, parcourent des zones situées très au nord. Les autres espèces d'oiseaux fréquentes sont l'eider, la sarcelle, le huard, le pétrel, le macareux et le lagopède. La présence de la végétation attire toujours différentes espèces d'insectes. On trouve ainsi des abeilles et des guêpes, des mouches, des papillons et des phalènes, des scarabées et des sauterelles. Les eaux du littoral sont assez riches en poissons, comme la morue, le pleuronecte, le flétan, le saumon et la truite, et d'invertébrés. 2.4 Ressources minérales D'importants gisements minéraux sont exploités dans l'Arctique. Parmi eux, on trouve le pétrole et le gaz naturel, le minerai de fer, le nickel, le plomb, le zinc, la houille, l'uranium, l'étain, le diamant, l'or et la cryolite. 3 POPULATION Campement d'été inuit L'été est la saison où les Inuits abandonnent les igloos pour des habitations qui varient en fonction de leurs itinéraires de chasse et des ressources de l'environnement ; cabanes en bois ou tentes en peau de phoque. Wolfgang Kaehler L'Arctique fut peuplé dès le paléolithique. Les habitants, originaires d'Asie, parlaient diverses langues. Les Inuits (Eskimos) atteignirent l'océan Atlantique à l'est du Groenland, et les Saami (Lapons) parvinrent jusqu'en Norvège. Les territoires arctiques situées en Russie comptent environ vingt groupes. On distingue ainsi les Komi, ou Zyrian, qui sont environ 250 000 et occupent la zone arctique de la Russie européenne ; les Iakoutes, qui avoisinent les 300 000 et vivent principalement dans le bassin de la Lena ; les Toungouses, qui sont au nombre de 70 000 et habitent dans une vaste région à l'est du Ienisseï ; les Yukaghir, qui sont environ 1 000 et vivent surtout entre les fleuves Yana et Indigirka, et enfin les 15 000 Tchouktches, qui se trouvent à l'extrémité nord-est de la Sibérie. Les zones arctiques de l'Amérique du Nord sont peuplées par trois grands groupes ethniques : les Aléoutes, les Amérindiens et les Inuits -- dont environ 65 000 vivent dans le nord du Canada et 51 000 en Alaska. Les Aléoutes habitent principalement dans les îles Aléoutiennes de l'Alaska ; les Amérindiens occupent en général les régions de prairies, et les Inuits vivent surtout dans le nord de l'Alaska et du Canada, et sur le littoral du Groenland. Mourmansk (Russie) Mourmansk est la ville la plus peuplée au nord du cercle polaire de l'Arctique. Le port, jamais pris par les glaces, est le lieu d'une activité intense. Galen Rowell/Corbis À l'origine, les populations de l'Arctique vivaient uniquement de la chasse ou de la pêche, ou bien de ces deux activités. Leurs vêtements et leurs outils, comme leurs maisons et leurs moyens de transport, étaient entièrement fabriqués avec des matières naturelles. Le kayak ( voir Canoë-kayak), le parka et le harpon sont utilisés par les Inuits. L'Arctique a également été colonisé par des populations venant de régions situées plus au sud. C'est le cas des Norvégiens et des Russes qui atteignirent la côte de l'Europe du Nord il y a environ 1 100 ans, à l'époque où les Vikings colonisaient l'Islande. Au cours de périodes plus récentes, des scientifiques, des mineurs et des missionnaires ont établi des communautés dans les régions de l'Arctique. Il n'existe pas de grandes villes dans les zones arctiques de l'Alaska, du Canada et du Groenland ; en général, les villes les plus grandes ne dépassent pas 10 000 habitants. Toutefois, dans les régions arctiques de la Scandinavie et de la Russie, on compte plusieurs villes importantes, comme Mourmansk, la plus grande ville au nord du cercle polaire, et Norilsk, en Russie, et Tromsø, en Norvège. Reykjavik, qui est la capitale de l'Islande, est également une grande ville. 4 FORMES DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE Dans la plupart des régions arctiques, l'activité économique repose sur l'exploitation des ressources naturelles. C'est en particulier le cas de la pêche et des minéraux. 4.1 Agriculture L'environnement de l'Arctique ne convient pas à la culture des terres arables et, dans une moindre mesure, à l'élevage des animaux. De grands troupeaux de rennes vivent dans le nord de la Scandinavie et de la Russie et, en nombre moins important, dans les zones arctiques de l'Alaska, du Canada et du Groenland. L'élevage des moutons est pratiqué dans le sud-ouest du Groenland et en Islande. On trouve également une importante industrie laitière. Il existe presque un million de bovins, uniquement dans le nord de la Russie. 4.2 Activités de pêche Le poisson pêché dans les cours d'eau et les lacs occupe une place importante dans le régime alimentaire des habitants de ces régions. La Russie a développé les pêcheries de fleuves et de rivières. Certaines des zones de pêche les plus importantes du monde se trouvent dans l'océan Arctique. Des morues et des crevettes sont pêchées au large de la côte ouest du Groenland, mais les problèmes liés à une exploitation outrancière des réserves de poissons prennent des proportions inquiétantes. 4.3 Exploitation minière En Russie, le nickel, le minerai de fer et l'apatite sont extraits de mines situées sur la péninsule de Kola. Quant aux diamants, ils proviennent de la vallée de la Lena. Le bassin houiller de Kuznetsk possède d'immenses réserves de charbon. Depuis les années 1960, de grandes quantités de gaz naturel et de pétrole sont exploitées dans le nord-ouest de la Sibérie et près de Yakoutsk. L'or, l'étain, la houille, le mica et le tungstène constituent les autres principaux minéraux que l'on trouve dans les régions russes de l'Arctique. La Suède extrait du minerai de fer, notamment à Kiruna, au nord du cercle polaire arctique, depuis le début du siècle. La Norvège dispose d'une importante mine de minerai de fer à Kirkenes, sur la côte septentrionale du pays. Le Groenland produit du plomb, du zinc et du molybdène, et extrayait du cryolite des mines de Ivigtut. Le Spitsberg, une des principales îles de l'archipel de Svalbard, possède du charbon. L'industrie minière de l'Arctique canadien produit de l'uranium, du cuivre, du nickel, du plomb, du zinc, de l'amiante, du minerai de fer, du pétrole et du gaz naturel. L'année 1977 marqua le début d'une exploitation pétrolière à grande échelle dans le nord de l'Alaska. 4.4 Activités industrielles En Amérique du Nord, les seules grandes industries de l'Arctique concernent le traitement de matières brutes. Le coût de la main-d'oeuvre et du transport est trop élevé pour y installer des industries légères. Toutefois, il existe dans le nord de la Russie d'importantes zones industrielles, en particulier dans la péninsule de Kola et dans les vallées de la Petchora, de l'Ienisseï et de la Lena. Des matières brutes sont traitées dans l'Arctique canadien. On trouve également au Groenland et en Islande de petites usines d'objets manufacturés. 4.5 Transport Les transports maritimes et terrestres sont perturbés par la présence permanente ou saisonnière d'une couche de glace. Il existe peu de routes dans l'Arctique, bien que l'on trouve quelques grandes voies de communication au Canada, dans le nord de la Russie, de la Norvège et de la Suède. La navigation côtière est développée dans plusieurs régions de l'Arctique, en particulier en Russie, en Scandinavie, en Alaska et au Canada. L'hiver, des brise-glaces dégagent des voies pour les navires. La Russie dispose l'été d'un réseau de navigation fluviale efficace. Les transports aériens sont prédominants. Des aéroports desservent les principales villes, et des compagnies aériennes locales permettent de relier les communautés isolées et les exploitations minières aux centres plus importants. 5 EXPLORATION DES RÉGIONS DE L'ARCTIQUE Le Fram Ce navire spécialement conçu pour résister à la glace a permis de mener d'importantes expéditions en Arctique et en Antarctique. En 1892 notamment, l'explorateur norvégien Fridtjof Nansen quitte le port de Bergen accompagné du capitaine Otto Sverdrup. Leur voyage dans les glaces de l'Arctique dure 4 ans. Hulton Getty Picture Collection Au IVe siècle av. J.-C., les Grecs connaissaient l'existence de l'Arctique, dont une partie avait déjà été colonisée par les Inuits et les Amérindiens. Au début du IXe siècle apr. J.-C., des moines irlandais établirent pour quelque temps une colonie en Islande. Les Vikings, qui étaient des populations norvégiennes, atteignirent l'Arctique en partant de la Scandinavie. Vers 982, l'explorateur norvégien Erik le Rouge aperçut une terre à laquelle il donna le nom de Groenland. Au cours des quatre siècles suivants, les Vikings visitèrent probablement l'Arctique canadien. Par la suite, le besoin européen de découvrir de nouvelles routes maritimes vers l'Orient détermina dans une large mesure l'exploration de l'Arctique. Il s'agissait plus précisément du passage du Nord-Est, au nord de l'Asie, et du passage du Nord-Ouest, à travers les îles arctiques de l'Amérique du Nord. En 1553, le navigateur anglais Willoughby se lança pour la première fois à la recherche du passage du Nord-Est. Son compagnon, Richard Chancellor, atteignit le site de la ville actuelle d'Arkhangelsk, sur la mer Blanche. Il ouvrit ainsi une nouvelle route commerciale. La recherche du passage du Nord-Ouest commença dans les années 1490 par les voyages du navigateur anglais Jean Cabot. Il échoua, comme beaucoup de ses successeurs. En 1576, l'explorateur anglais Martin Frobisher atteignit l'Arctique canadien ; en 1587, John Davis explora la zone comprise entre le Groenland et le terre de Baffin, qui porta par la suite le nom de détroit de Davis. En 1610, Henry Hudson aperçut la baie à laquelle on donna plus tard son nom. En 1612-1613, l'explorateur gallois Thomas Button dressa la carte de cette région. Le navigateur anglais William Baffin explora ce qui reçut plus tard le nom de baie de Baffin en 1616 ; il réussit ainsi à atteindre un lieu situé à 77° 45' de latitude nord, et il fallut attendre deux cents ans pour que cette latitude soit dépassée. Le tsar Pierre le Grand encouragea l'exploration de la zone arctique de la côte sibérienne au début du XVIIIe siècle. Il utilisa les services du navigateur danois Vitus Jonassen Behring, qui découvrit en 1728 le détroit qui porte son nom et sépare la Sibérie de l'Alaska. Expédition de Behring Après avoir découvert en 1728 le détroit qui sépare la Sibérie orientale de l'Alaska (le détroit de Béring), le navigateur danois Vitus Behring dirigea une nouvelle expédition en 1733. Son nouvel objectif fut de constituer des cartes des régions de la côte nord de la Sibérie, mais le scorbut et de nombreuses tempêtes finirent par faire échouer cette nouvelle expédition. Corbis Soucieux de relancer les recherches concernant le passage du Nord-Ouest, les autorités britanniques organisèrent en 1818 la première des expéditions arctiques, dont ils confièrent le commandement à William E. Parry. En 1819, Parry atteignit l'île Melville, dans l'Arctique canadien. En 1845, John Franklin dirigea une expédition britannique vers le détroit de Béring en partant du détroit de Lancaster, qui débouche sur la baie de Baffin. Les deux navires de l'expédition furent bloqués par les glaces pendant l'hiver de 1846, et Franklin mourut en juin de l'année suivante, ainsi qu'une grande partie de son équipage. Les survivants abandonnèrent les navires en avril 1848, et succombèrent rapidement. La disparition des navires, qui furent aperçus pour la dernière fois en 1845 ne resta pas sans conséquence : de nombreuses expéditions furent lancées à leur recherche, à partir de 1848. Ce n'est finalement qu'en 1857 que l'on apprit le sort de l'expédition de Franklin. Le Suédois Adolf Erik Nordenskjöld, qui naviguait à bord du Vega, réussit à emprunter pour la première fois le passage du Nord-Est en 1878-1879. La première expédition arctique officielle date de 1881-1882. Organisée dans le cadre de la première année polaire internationale, elle était placée sous le commandement de Adolphus W. Greely. Le camp de base était situé dans la baie Lady Franklin, sur l'île d'Ellesmere, et des observations magnétiques et météorologiques furent entreprises. En 1884, quand les navires qui devaient assurer la relève arrivèrent enfin, dix-sept membres de l'expédition étaient morts de froid et de faim. En 1888, l'explorateur norvégien Fridtjof Nansen traversa pour la première fois la calotte glaciaire du Groenland. En septembre 1893, Nansen essaya de traverser le pôle Nord à bord du Fram et il parvint à se frayer un chemin dans la banquise près des îles de la Nouvelle-Sibérie. Son navire atteignit un point situé près du pôle, à 86° 14' de latitude nord, en août 1896. Sir George Hubert Wilkins En 1928, le capitaine George Wilkins (à gauche sur la photo), accompagné par Carl Eielson (à droite), effectue aux commandes de ce monoplan une traversée de Point Barrow, en Alaska, à Svalbard, au nord de la Norvège. Il s'agit du premier vol réalisé entre l'Amérique du Nord et les régions polaires d'Europe. Wilkins met 20 h et 30 min pour réaliser cet exploit, qui lui vaut d'être fait chevalier par le roi d'Angleterre. UPI/Corbis Entre 1886 et 1909, l'explorateur américain Robert E. Peary dirigea plusieurs expéditions vers l'Arctique en passant par la baie de Baffin. En 1900, il atteignit le cap Morris Jesup, au Groenland, le point le plus au nord des terres arctiques ; le 21 avril 1906, alors qu'il essayait d'atteindre le pôle Nord, il parvint jusqu'à un lieu situé à 87° 6' de latitude nord. Le 6 avril 1909, il atteignit, selon toute vraisemblance, le pôle Nord, à l'aide de traîneaux tirés par des chiens. Il partit de la terre de Grant, au nord de l'île d'Ellesmere, et traversa la banquise. Si l'on considère généralement qu'il fut le premier à parvenir jusqu'au pôle avec son équipe, on s'interroge toujours pour savoir s'il a véritablement atteint le pôle, ou s'il n'a fait que s'en approcher. En 1903-1906, l'explorateur norvégien Roald Amundsen réussit pour la première fois à emprunter le passage du Nord-Ouest à bord d'un navire. En 1906, l'anthropologue américain d'origine canadienne Vilhjalmur Stefansson vécut avec les Inuits, près du delta du fleuve Mackenzie. C'est également pour étudier les Inuits que Stefansson et Rudolf Anderson voyagèrent dans la région de l'île Victoria et du golfe Coronation entre 1908 et 1912. De 1913 à 1918, Stefansson commanda l'expédition arctique canadienne, qui découvrit de nouvelles terres dans l'archipel arctique. En mai 1926, l'explorateur américain Richard E. Byrd et son compatriote Floyd Bennett réussirent à atteindre le pôle Nord en avion. Quelques jours plus tard, Amundsen, Lincoln Ellsworth et Umberto Nobile décollèrent du Spitzberg à bord du Norge, survolèrent le pôle Nord et atterrirent en Alaska. Ils avaient parcouru en plus de 70 heures la distance de 5 460 km. En 1928, l'explorateur australien George Wilkins vola de Point Barrow en Alaska jusqu'au Spitzberg. Voyages de Roald Amundsen Roald Amundsen effectua la première traversée du passage du Nord-Ouest (entre l'Atlantique et le Pacifique, au nord de l'Amérique du Nord) d'une seule traite, entre 1903 et 1906. Il entreprit ensuite l'exploration du pôle Sud, qu'il fut le premier à atteindre, en 1911. Il survola en 1926 le pôle Nord à bord d'un dirigeable. En 1932, l'Union soviétique créa le service de la route maritime du Nord, qui était destiné à développer les ressources de la Sibérie et à ouvrir une voie commerciale par le passage du Nord-Est. Quatre scientifiques soviétiques, dirigés par I.D. Papanin, dérivèrent pendant neuf mois en 1937 sur une petite île de glace appelée NP 1. Ils étudièrent l'océan, et installèrent par la suite des stations scientifiques temporaires sur cette île. En 1981, les scientifiques soviétiques avaient installé environ vingt-six stations de ce type. Ils avaient également fait de brefs séjours répétés sur la glace de l'océan Arctique pour remplir des missions scientifiques. Pendant l'été 1938, les pilotes soviétiques V.P. Chkalov et M.M. Gromov réalisèrent des vols sans escale à bord d'un avion monomoteur. Ils survolèrent le pôle Nord, et atteignirent Vancouver. Le projet de se déplacer sous les glaces, qui avait été envisagé il y a longtemps par Stefansson et Wilkins, devint une réalité en 1958, quand le Nautilus, sous-marin américain à propulsion nucléaire, réussit à traverser pour la première fois l'océan Arctique. Il partit du détroit de Béring et atteignit l'Islande en quatre jours en passant par le pôle Nord. Les activités scientifiques des régions arctiques augmentèrent considérablement pendant l'Année géophysique internationale de 1957-1958. Le programme était organisé par plusieurs nations, qui installèrent ensemble plus de trois cent stations. Vers la fin des années 1970, la recherche scientifique et la collecte systématique de données remplacèrent dans une large mesure l'exploration traditionnelle. L'Arctique est devenu beaucoup plus accessible grâce aux avions, aux sous-marins, aux brise-glaces et aux nouveaux moyens de transport terrestres. De plus, la collecte systématique des informations est désormais largement prise en compte par des satellites terrestres et par des instruments de mesure automatiques. Le centenaire de la découverte de Vega en 1878-1879 fut marqué par un important travail scientifique mené à bord du brise-glaces suédois Ymer. Des recherches furent également réalisées par une équipe internationale de scientifiques entre la mer de Barents et le nord-est du Groenland. Au début des années 1980, une autre équipe de recherches entreprit des études à long terme sur la calotte glaciaire du Groenland. Des forages furent effectués dans la glace jusqu'à une profondeur de 2 036 m et l'on en tira des échantillons qui furent analysés. En 1986, la plus grande forêt fossilisée de l'Arctique, datant d'environ 45 millions d'années, fut découverte au Canada, sur l'île Axel Heiberg. L'Arctique est touché par la pollution industrielle, au même titre que l'Antarctique. En 1987, on découvrit au-dessus de l'Arctique un « trou « dans la couche d'ozone.

« voisine et pendant la même période, la température moyenne est en général de - 7 °C, en raison de courants océaniques relativement chauds.

Le pôle Nord n’est pas lepoint le plus froid de l’Arctique, car le climat est tempéré par l’océan.

Les régions les plus froides sont situées dans le nord-est de la Sibérie ; c’est Oymyakon qui détient lerecord de la température la plus basse, avec - 68 °C.

En Amérique du Nord, la température la plus froide a été enregistrée à Snag, dans le territoire du Yukon, avec - 65 °C.Les précipitations faibles sont en général inférieures à 250 mm par an, et elles prennent souvent la forme de neige. Évolution de la calotte glaciaire arctique (1979-2005)Ces images satellites de la calotte glacière de l’Arctique, prises en 1979 (image du haut) et 2005 (image du bas) par la NASA quieffectue une surveillance par satellite de la région depuis 1978, montre un net repli de la surface minimale couverte par les glaces.Celle-ci se réduit d'environ 8 % tous les dix ans par rapport à sa taille observée en 1979.

Ce phénomène, attribué au réchauffementclimatique, devrait s’accélérer au cours du xxi e siècle.Goddard Space Flight Center/NASAGoddard Space Flight Center/NASA Voir aussi Aurores polaires. 2.3 Flore et faune Ours polaireLa banquise est le territoire de l'ours polaire.

Il la parcourt inlassablement, couvrant des distances plus vastes que la plupart desautres ours, même lorsqu'il n'est pas à la recherche de nourriture.

L'ours polaire est souvent suivi, dans ses pérégrinations, parl'isatis, ou renard arctique, qui espère pouvoir profiter des restes de ses repas.ORF Enterprise Ges.m.b.H L’Arctique n’est pas un désert gelé qui serait dépourvu de vie terrestre ou maritime, même pendant les froids et sombres mois d’hiver.

Le printemps correspond à unextraordinaire essor de la vie végétale et animale.

Une température basse n’est pas toujours le critère déterminant : l’humidité, la nature du sol et la quantité de lumièresont également très importantes.

Beaucoup d’espèces animales sont adaptées aux conditions de vie de l’Arctique, et on trouve également des mammifères et des oiseauxqui se protègent des rigueurs de l’hiver par leur graisse. Le développement de la végétation est limité par la présence d’un sol gelé une grande partie de l’année.

Il existe dans l’Arctique plus de 400 espèces de plantes à fleurs.

Lesvastes étendues de toundra qui couvrent les plaines, et les régions côtières se composent d’arbustes rampants, de graminées, de pousses épaisses de lichens, de mousses,d’herbes et de laîches. Parmi les mammifères se trouvent l’ours polaire, le renard de l’Arctique, l’hermine, la martre, le loup de l’Arctique, le glouton, le morse, le phoque, le caribou, le renne (quiest un caribou domestiqué), le bœuf musqué, le lemming, le lièvre de l’Arctique, ainsi que de nombreuses espèces de baleines. L’Arctique abrite également de nombreux oiseaux.

Des guillemots et de petits pingouins nichent par milliers sur les falaises.

Des corbeaux, des bruants des neiges, desbécasseaux, des hiboux des neiges et des gerfauts ont été aperçus dans les régions septentrionales les plus reculées.

Différentes espèces de mouettes, dont le labbe,parcourent des zones situées très au nord.

Les autres espèces d’oiseaux fréquentes sont l’eider, la sarcelle, le huard, le pétrel, le macareux et le lagopède.

La présence de lavégétation attire toujours différentes espèces d’insectes.

On trouve ainsi des abeilles et des guêpes, des mouches, des papillons et des phalènes, des scarabées et dessauterelles.

Les eaux du littoral sont assez riches en poissons, comme la morue, le pleuronecte, le flétan, le saumon et la truite, et d’invertébrés. 2.4 Ressources minérales D’importants gisements minéraux sont exploités dans l’Arctique.

Parmi eux, on trouve le pétrole et le gaz naturel, le minerai de fer, le nickel, le plomb, le zinc, la houille,l’uranium, l’étain, le diamant, l’or et la cryolite. 3 POPULATION. »

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