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Azerbaïdjan.

Publié le 15/04/2013

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Azerbaïdjan. 1 PRÉSENTATION Azerbaïdjan, en azerbaïdjanais Azärbaycan, pays d'Asie occidentale, situé en Transcaucasie orientale. Sa capitale est Bakou. L'Azerbaïdjan est limité au nord par la Russie, au nord-ouest par la Géorgie, à l'ouest par l'Arménie, au sud par l'Iran et à l'est par la mer Caspienne. Il englobe à l'ouest la région autonome du Haut-Karabagh (4 400 km2) et au sud-ouest la République autonome du Nakhitchevan (5 500 km²). Située entre l'Arménie et l'Iran, celle-ci est séparée du reste de l'Azerbaïdjan par une étroite portion de territoire arménien. Depuis 1990, un conflit armé oppose l'Azerbaïdjan à l'Arménie. Il a pour enjeu le rattachement de l'enclave arménienne du Haut-Karabagh à la république d'Arménie. L'Azerbaïdjan est une ancienne république de l'URSS. Devenu un État indépendant en 1991, il a adhéré à la Communauté des États indépendants (CEI). 2 MILIEU NATUREL L'Azerbaïdjan s'étend sur une superficie de 86 600 km². Situé à l'extrémité orientale du Caucase, le pays est montagneux dans ses parties septentrionale et occidentale. Au nord, le versant méridional du Grand Caucase, culminant à 4 466 m, constitue la frontière septentrionale du pays. Au sud-ouest, les montagnes du Petit Caucase, culminant à 3 500 m, dessinent la frontière sud-orientale. La majeure partie de l'Azerbaïdjan correspond aux bassins moyen et inférieur de la Koura. Formant une large plaine, le delta de la Koura se confond avec celui de l'Araxe. Un important système de canaux et de retenues d'eau a été mis en place pour l'irrigation (canal de Samur-Apsheronskiy, barrage de Mingacevir). L'Azerbaïdjan dispose d'une large ouverture à l'est sur la mer Caspienne. Le pays, qui connaît un climat continental sec, constitue la partie la plus aride de la Transcaucasie, à l'exception toutefois de la région du Lenkoran, au sud, qui bénéficie d'un climat tropical chaud et humide. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie L'Azerbaïdjan est le pays le plus peuplé de Transcaucasie. En 2008, la population était estimée à 8,2 millions d'habitants, soit 95 habitants au km². Entre 1990 et 1995, elle a connu une croissance annuelle de 1,2 p. 100, pour atteindre 0,93 p. 100 en 2003. En 2008, le taux de natalité était de 17,5 p. 1 000 et le taux de mortalité de 8,3 p. 1 000. La population azerbaïdjanaise est jeune. Les moins de 15 ans représentent 27,65 p. 100 de la population totale et les personnes âgées de 65 ans et plus, seulement 6,8 p. 100. L'espérance de vie est de 66 ans. Longtemps république multinationale, l'Azerbaïdjan comptait, à la fin des années 1950, 67 p. 100 d'Azéris, 12 p. 100 d'Arméniens, 13,5 p. 100 de Russes. Le pays connaît depuis quelques années une certaine homogénéisation ethnique. Les Azéris, peuple d'origine turque, constituent aujourd'hui plus de 82 p. 100 de la population. Leur proportion s'est accrue depuis le début du conflit armé qui a contraint un certain nombre d'Azéris à fuir l'Arménie. Inversement, les Russes et les Arméniens ont massivement quitté l'Azerbaïdjan. Désormais, la communauté arménienne se concentre exclusivement dans l'enclave du Haut-Karabagh où elle représente 80 p. 100 de la population. Sur sa frontière septentrionale, le pays compte d'importantes communautés originaires du Daguestan (Lezguiens, Avars). Certaines d'entre elles revendiquent leur rattachement à la République russe du Daguestan. Sur la frontière méridionale vit la petite communauté des Talychs. 3.2 Villes principales Le taux d'urbanisation est faible (49,9 p. 100 en 2005). La capitale, Bakou, est la plus grande ville du pays avec une population qui s'élève à 1 816 000 habitants en 2003. Port ouvert sur la mer Caspienne, situé à proximité des gisements de pétrole, elle réalise 80 p. 100 de la production industrielle nationale. C'est aujourd'hui la seule ville cosmopolite de la République. Les autres grandes villes du pays, Gandja (303 100 habitants), ancienne Kirovabad, et Sumqayit (290 700 habitants) souffrent de l'excessif développement de la capitale, qui reg...

« Le produit intérieur brut (PIB) de l’Azerbaïdjan s’élevait en 2006 à 20 milliards de dollars.

Entre 1985 et 1994, celui-ci a connu un taux de croissance annuelle négatif, del’ordre de - 10,1 p.

100 par an.

La récession s’est encore fortement accentuée les années suivantes (- 22 p.

100 en 1994, - 13,2 p.

100 en 1995), tandis que le tauxd’inflation était de 411,7 p.

100 en 1995 (après avoir atteint 1 664 p.

100 en 1994).

Le chômage, toutefois, est resté faible (1 p.

100 de la population active en 1995).

Lacroissance est redevenue positive à partir de 1997, et atteint 10 p.

100 par an à partir de 2000, grâce aux investissements pétroliers.

En juillet 2001, le Fonds monétaireinternational (FMI) a accordé un prêt de 112,5 millions d’euros sur trois ans à l’Azerbaïdjan. Les structures économiques de l’Azerbaïdjan restent encore fortement centralisées.

Si depuis 1996 la privatisation des terres agricoles et des petites entreprises s’estaccélérée, les grandes et moyennes entreprises sont encore largement nationalisées, à l’image de la compagnie pétrolière nationale, la SOCAR (State Oil Company of Azerbaijan) .

Le pays se classait en 2003 au 124 e rang mondial pour son PIB par habitant.

Malgré ses immenses richesses pétrolières, c’est aujourd’hui un pays très pauvre, où sévit la corruption. 5.1 Agriculture, forêts, pêche En 2003, le secteur primaire fournissait 14,3 p.

100 du PIB et employait 40 p.

100 de la population active.

Environ 20 p.

100 du territoire est cultivé.

L’agriculture traverseune crise profonde, aggravée par un important exode rural et par la difficulté à trouver des débouchés.

Sa croissance est toutefois redevenue positive en 1997 aprèsplusieurs années de déficit. Les principales ressources agricoles sont le blé (1 460 303 tonnes en 2006), le coton, le tabac, le raisin, les fruits, les légumes, le thé, l’élevage bovin (2,1 millions de têtesen 2006) et l’élevage ovin transhumant (7,3 millions de têtes).

La plaine steppique de la Koura est utilisée comme pâturage d’hiver et les alpages du Grand Caucase et duPetit Caucase comme pâturages d’été.

Les rendements sont faibles.

L’irrigation a favorisé le développement de la culture du coton dans la plaine de la Koura, ainsi quel’extension de la vigne et des vergers sur les piémonts environnants.

La plaine subtropicale du Lenkoran, au sud-ouest, est favorable aux cultures du thé et des agrumes. 5.2 Mines et industrie L’Azerbaïdjan est l’État le plus industrialisé de la Transcaucasie, mais son niveau de vie reste inférieur à celui des autres républiques de Transcaucasie.

Le secteur industrielet minier constitue le moteur de l’économie.

Il fournissait 54,5 p.

100 du PIB en 2003 et employait 11 p.

100 de la population active.

Le développement économique dupays repose depuis 1994 presque exclusivement sur le pétrole, qui fournit la moitié des recettes budgétaires. Le pays possède en effet de très importants gisements de pétrole et de gaz naturel, situés dans la mer Caspienne (gisements offshore), dont les réserves dépasseraientcelles de la mer du Nord.

Un consortium pétrolier international, comprenant 7 compagnies pétrolières occidentales, a été chargé de leur mise en exploitation en 1994.

Laproduction de pétrole a atteint, en 2004, 117 millions de barils et celle de gaz naturel, 5,13 milliards de m 3.

Depuis 1997, les revenus du pétrole tirent la croissance du pays vers le haut, mais la population n’en ressent pas les effets et continue pour près des deux tiers à vivre au-dessous du seuil du minimum vital. Les autres ressources minérales sont le fer, le cuivre et le zinc. Après avoir subi une grave crise jusqu’au milieu des années 1990 avec, en 1995, un taux de croissance fortement négatif (- 21,4 p.

100), l’industrie connaît depuis 1997une croissance régulière due aux investissements étrangers dans le secteur pétrolier.

Les industries pétrolières (pétrochimie) et les industries lourdes (sidérurgie,métallurgie du fer, du cuivre et de l’aluminium) sont prédominantes.

Les autres secteurs industriels sont le textile, les constructions mécaniques, électriques etélectroniques (réfrigération, radioélectronique).

Les usines sont vétustes et la pollution industrielle atteint des niveaux très élevés, en particulier à Sumqayit où se trouve unvaste complexe pétrochimique. 5.3 Secteur tertiaire et commerce extérieur En 2000, les services fournissaient 31,1 p.

100 du PIB et employaient 49 p.

100 de la population active.

L’unité monétaire nationale, introduite en 1992, est le manat,subdivisé en 100 kepiks.

En 2004, le montant total des importations s’élevait à 3 515,9 millions de dollars et celui des exportations à 3,6 milliard de dollars.

Les principauxpartenaires commerciaux de l’Azerbaïdjan sont la Russie et les républiques, aujourd’hui indépendantes, de l’ex-URSS ainsi que l’Union européenne et l’Iran.

Endécembre 1998, réunis à Istanbul au sommet de l’OSCE, l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, la Géorgie et la Turquie ont signé un accord pour la construction d’un oléoducstratégique reliant Bakou (Azerbaïdjan) à Ceyhan (Turquie).

Inauguré à Bakou en mai 2005, l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) devrait permettre de réduire ladépendance de l’Azerbaïdjan à l’égard de la Russie et de renforcer ses liens avec la Turquie. 6 HISTOIRE 6.1 L’Azerbaïdjan des origines L’Azerbaïdjan historique est une région d’Asie occidentale englobant la république d’Azerbaïdjan et les provinces du nord-ouest de l’Iran.

Après avoir fait partie du royaumed’Urartu, il est intégré au VIIIe siècle av.

J.-C.

à l’empire des Mèdes, puis à l’Empire perse des Achéménides.

Patrie de Zoroastre ( VIe siècle av.

J.-C.), la région devient un haut lieu de la religion mazdéenne ( voir zoroastrisme).

Elle est conquise par les Arabes et la population convertie à l’islam vers la fin du VIIe siècle apr.

J.-C. Au XIe siècle, le pays est envahi par les Turcs oghouz ( voir Empire ottoman).

Dominée par la dynastie des Seldjoukides, la population devient turcophone.

Conquis par les Mongols au XIIIe siècle, l’Azerbaïdjan connaît à partir du XVe siècle une longue période d’instabilité.

Disputée pendant deux cents ans entre les Perses et les Turcs, la région connaît une nouvelle prospérité sous la dynastie des Safavides ( XVIIe siècle).

La fin de la domination safavide provoque un émiettement du territoire en principautés, khanats et sultanats. 6.2 Les dominations russe et soviétique La conquête russe commence au début du XIXe siècle.

À la suite de plusieurs guerres, l’Iran cède à la Russie, par les traités de Gulistan (1813) et de Tourkmantchaï (1828), ses provinces situées au nord de l’Araxe.

En 1918, l’Azerbaïdjan se proclame république indépendante, mais le pays est occupé par l’Armée rouge et est rattaché à l’Unionsoviétique en 1920, pour devenir, en 1936, une république socialiste soviétique fédérée de l’URSS.

Dès lors, son histoire se confond avec celle de l’URSS. Au mois de février 1988, la région autonome du Haut-Karabagh, enclave arménienne en territoire azerbaïdjanais, profite du climat de réformes instauré par MikhaïlGorbatchev pour réclamer son rattachement à l’Arménie.

D’importantes manifestations se déroulent à Stepanakert, capitale du Haut-Karabagh, et en Arménie.

C’est l’un desdétonateurs de la « flambée nationale » en URSS.

En réaction, la ville de Sumqayit, important centre industriel proche de Bakou, est le lieu d’un véritable pogrom.

Plusieursdizaines d’Arméniens sont assassinés et des centaines d’autres sont blessés.

En janvier 1990, quelques milliers d’Azéris réfugiés d’Arménie font subir un nouveau pogrom àl’importante communauté arménienne de Bakou (environ 100 000 personnes).

Une semaine après, l’armée soviétique donne l’assaut à la ville de Bakou, perpétrant unvéritable massacre dans la population civile.

Au printemps 1991, les troupes soviétiques entreprennent de vider les villages arméniens situés sur le territoire del’Azerbaïdjan. 6.3 L’Azerbaïdjan indépendant. »

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