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Babylonie

Publié le 02/02/2013

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1   PRÉSENTATION Babylonie (en vieux babylonien Bab-ilum, « porte du dieu « ; en vieux persan Babirush), antique royaume de Mésopotamie, appelé à l'origine Sumer puis Sumer et Akkad, situé entre le Tigre et l'Euphrate, au sud de l'actuelle Bagdad, en Irak.
2   CIVILISATION BABYLONIENNE La civilisation babylonienne, qui se maintint du XVIIIe au VIe siècle av. J.-C., avait, à l'image de la civilisation sumérienne qui la précéda, un caractère urbain, bien qu'elle reposât sur l'agriculture plutôt que sur l'industrie. Le pays se composait d'une douzaine de cités, entourées de villages et de hameaux. À la tête de la structure politique se trouvait le roi, monarque absolu exerçant le pouvoir législatif, judiciaire et exécutif. Le roi nommait un collège de gouverneurs et de ministres qui l'assistaient dans l'exercice du pouvoir, tandis que des maires et des conseils d'anciens étaient chargés de l'administration locale. Les Babyloniens modifièrent l'héritage sumérien pour l'adapter à leur propre culture. Le mode de vie qui en émana se révéla adéquat, au point qu'il ne subit que peu de modifications en quelque douze siècles. Il influença les pays voisins, en particulier le royaume d'Assyrie, qui adopta la culture babylonienne dans sa quasi-intégralité. Un important fonds littéraire babylonien a été retrouvé au cours de fouilles et mis à la disposition des savants. L'une des œuvres les plus importantes est le remarquable recueil de lois (XVIIIe siècle av. J.-C.) appelé code d'Hammourabi, qui, parmi d'autres documents et lettres appartenant à différentes périodes, donne une vision étendue de la structure sociale babylonienne et de son organisation économique.
2.1   Société La société babylonienne était formée de trois classes représentées par l'awilu, homme libre de la classe supérieure, le wardu, ou esclave et le mushkenu, homme libre de basse condition, qui se situait au point de vue légal entre l'awilu et le wardu. La majeure partie des esclaves était des prisonniers de guerre, mais il arrivait que des Babyloniens soient réduits à l'esclavage : un homme libre pour payer les crimes dont il était responsable ; des enfants vendus comme esclaves en période de disette ; un homme pouvait même céder toute sa famille à des créanciers en guise de paiement d'une dette, mais pour une durée n'excédant pas trois ans. Généralement bien traités, les esclaves étaient la propriété de leur maître, comme tout autre bien, mais ils disposaient de certains droits civiques et pouvaient faire des affaires, emprunter de l'argent et racheter leur liberté. Si un esclave épousait une femme de libre condition et en avait des enfants, ces derniers étaient libres. Le prix de vente d'un esclave variait selon l'état du marché et les attributs de l'individu concerné ; le prix moyen pour un homme adulte était d'ordinaire de vingt shekels d'argent, somme équivalant à trente-cinq boisseaux d'orge.
2.1.1   Le mushkenu La position du mushkenu dans la société peut être déduite d'un grand nombre d'allusions dans le Code d'Hammourabi. À titre de comparaison, si un mushkenu était blessé aux yeux ou aux membres, il recevait une indemnité financière d'une mine (environ 45 g d'argent) ; si un awilu était blessé de manière identique, la loi du talion (lex talionis) s'appliquait ; quelle que soit la blessure d'un esclave, l'indemnité était de la moitié de sa valeur marchande. Si la blessure nécessitait des soins chirurgicaux, l'awilu devait payer une somme de dix shekels, mais le mushkenu seulement cinq et, dans le cas de l'esclave, le maître ne devait payer que deux shekels.
2.1.2   Vie familiale La famille formait l'unité de base de la société babylonienne. Les mariages étaient arrangés par les parents, et les fiançailles étaient reconnues légalement dès que le fiancé avait offert un cadeau nuptial au père de la mariée ; la cérémonie de mariage était habituellement conclue par un contrat rédigé sur une tablette. Bien que le mariage soit considéré avant tout comme un arrangement d'ordre pratique, quelques faits suggèrent que des relations sexuelles clandestines avant le mariage n'étaient pas tout à fait inconnues. Les femmes babyloniennes avaient certains droits civiques importants. Elles pouvaient posséder des biens, faire des affaires et être témoins dans un procès. Le mari, toutefois, pouvait divorcer de sa femme pour des motifs relativement insignifiants ou, si elle ne lui avait pas donné d'enfants, il pouvait épouser une seconde femme. Les enfants se trouvaient sous l'autorité absolue de leurs parents, qui pouvaient les déshériter ou, comme déjà mentionné, pouvaient même les vendre comme esclaves. Dans le cours normal des choses, cependant, les enfants étaient aimés et, à la mort de leurs parents, héritaient de leurs biens. Les enfants adoptés n'étaient pas rares et étaient traités avec attention et considération.
2.1.3   Cités Les populations des cités babyloniennes ne peuvent être estimées avec précision car, aucun recensement n'était, semble-t-il, pratiqué. Une cité atteignait probablement entre 10 000 et 50 000 habitants. Les rues des cités étaient étroites, sinueuses et irrégulières, flanquées des hauts murs aveugles des maisons. Elles étaient dépourvues de pavement ou d'égouts. La maison moyenne était une petite structure de torchis à un étage, composée de plusieurs pièces regroupées autour d'une cour. La maison d'un Babylonien aisé était, semble-t-il, une construction en brique de deux étages, comptant environ une douzaine de pièces, dont les murs intérieurs et extérieurs étaient recouverts de plâtre ou blanchis à la chaux. Le rez-de-chaussée comprenait une salle de séjour, une cuisine, un cabinet de toilette, les quartiers des serviteurs et, parfois, une salle de culte privée. Le mobilier était constitué de tables basses, de chaises au haut dossier et de lits à la charpente en bois. Les vases domestiques étaient faits d'argile, de pierre, de cuivre et de bronze, et il y avait des paniers et des coffres en osier ou en bois. Des nattes en osier, des couvertures en fourrure et des tentures en laine couvraient le sol et les murs. Des maisons étaient souvent construites au-dessus d'un mausolée où étaient enterrés les membres de la famille. Les Babyloniens croyaient en effet que les âmes des morts s'en allaient vers un autre monde où, comme sur terre, la vie se poursuivait. Pour cette raison, des pots, des outils, des armes et des bijoux étaient ensevelis avec le mort.
2.2   Technologie Les Babyloniens héritèrent des réalisations techniques des Sumériens dans le domaine de l'irrigation et de l'agriculture. L'entretien du système de canaux, digues, barrages et réservoirs construits par leurs prédécesseurs demandait une grande connaissance en génie civil. La réalisation de cartes et de plans nécessitait l'usage d'instruments de pointage et de mesure. Pour les problèmes de mathématique et d'arithmétique, ils utilisaient le système numérique sexagésimal des Sumériens, qui comprenait un outil pratique de notation, dite de valeur de place, et qui ressemble à notre système décimal. Les mesures de longueur, de surface, de capacité et de poids, qu'avaient standardisées les Sumériens, restèrent en usage. L'agriculture était une occupation sophistiquée et méthodique requérant prévoyance, soin et habileté. Un document écrit en sumérien était utilisé comme livre de classe à Babylone : c'est un véritable almanach du fermier rassemblant une série d'instructions et de recommandations pour mener à bien les activités agricoles depuis l'irrigation des champs jusqu'au vannage des moissons récoltées. Les artisans babyloniens excellaient dans le travail du métal, dans le processus de foulage, de blanchissage et de teinture, et dans la préparation de peintures, de pigments, de cosmétiques et de parfums. Dans le domaine médical, la chirurgie était bien connue et fréquemment utilisée, à en juger par le Code d'Hammourabi qui lui consacre plusieurs paragraphes. La pharmacologie était également développée, bien que la seule trace significative provienne d'une tablette sumérienne écrite plusieurs siècles avant Hammourabi.
2.3   Système juridique et écriture La loi et la justice étaient des concepts clés dans le mode de vie babylonien. La justice était rendue par les tribunaux, comptant chacun entre un et quatre juges. Les anciens de la ville formaient souvent un tribunal. Les juges ne pouvaient en aucun cas revenir sur leur décision, mais des appels contre les verdicts pouvaient être adressés au roi. Les preuves consistaient soit en déclarations de témoins, soit en documents écrits. Les serments, qui jouaient un rôle important dans l'administration de la justice, pouvaient relever d'une promesse, d'une déclaration ou d'une disculpation. Les tribunaux infligeaient des peines allant du fouet, à la perte de statut social par l'esclavage, au bannissement et à la peine de mort. Les dommages atteignaient de trois à trente fois la valeur de l'objet à rendre.
Pour s'assurer que leurs institutions juridiques, administratives et économiques fonctionnaient efficacement, les Babyloniens utilisaient le système d'écriture cunéiforme développé par les Sumériens. Pour former leurs scribes, secrétaires, archivistes et autres fonctionnaires, ils adoptèrent le système sumérien d'enseignement formel, dans lequel des écoles laïques faisaient office de foyers culturels du pays. Le programme d'étude reposait principalement sur le copiage et la mémorisation de textes et de dictionnaires suméro-babyloniens contenant de longues listes de mots et de phrases, dont les noms des arbres, des animaux, des oiseaux, des insectes, des pays, des villes, des villages et des minéraux, ainsi qu'un large échantillon de tables et de problèmes mathématiques. Les élèves recopiaient et imitaient différents types de mythes, de poèmes épiques, d'hymnes, de litanies, de proverbes et de traités, tant en langue sumérienne que babylonienne.
3   HISTOIRE De longues périodes de l'histoire du Moyen-Orient ancien ne peuvent être datées avec précision. La Liste des rois sumérienne donne la succession des souverains jusqu'à la fin de la dynastie d'Isin, vers 1790 av. J.-C., mais on ne peut s'y fier pour les dates antérieures à la dynastie d'Akkad, vers 2340 av. J.-C. Une chronologie relative est bien établie pour la période allant de la dynastie d'Akkad jusqu'à la fin de la Ire dynastie de Babylone, en 1595 av. J.-C. Cette période est suivie de plus de sept cents ans d'obscurité, durant lesquels les dates ne sont qu'approximatives.
Il y a trois grands systèmes chronologiques utilisés pour le Moyen-Orient ancien : haut, moyen et bas, selon que la date attribuée à la première année du règne d'Hammourabi est 1848, 1792 ou 1728 av. J.-C. Cet article et celui sur Sumer suit la chronologie dite moyenne et situe la première année du règne d'Hammourabi en 1792 av. J.-C.
3.1   Les Sumériens Vers la fin du IIIe millénaire av. J.-C., le royaume de Sumer et Akkad couvrait une vaste région gouvernée par une dynastie sumérienne connue sous le nom de IIIe dynastie d'Ur. Celle-ci disparut lorsqu'un groupe de nomades sémitiques, les Amourrou ou Amorites de la Bible, migrant des déserts d'Arabie en direction de l'ouest, s'emparèrent d'un grand nombre de villes importantes comme Isin, Larsa, Babylone et Eshnunna (aujourd'hui Tell-Asmar), où ils fondèrent de nouvelles dynasties.
Vers 2000 av. J.-C., le dernier souverain de la IIIe dynastie d'Ur fut capturé par les Élamites. Le royaume de Sumer et d'Akkad s'écroula, et une guerre civile éclata. Au début, la cité d'Isin tenta de s'approprier le contrôle de Sumer et d'Akkad, mais son autorité fut disputée par Larsa, un peu plus au sud, et les deux cités guerroyèrent de manière permanente. Vers 1790 av. J.-C., le roi Rim-Sin de Larsa (roi de 1823 env. à 1763 av. J.-C.) conquit et occupa Isin, événement dont l'importance marqua le début d'une nouvelle période de datation dans les annales des scribes, période qui reste néanmoins limitée.
3.2   Hammourabi Rim-Sin fut incapable d'exploiter sa victoire, car au même moment, dans la cité autrefois modeste de Babylone, au nord, le souverain Hammourabi révéla sa puissance. Alliant la diplomatie à la force militaire, il battit Rim-Sin, ainsi que le royaume d'Élam, de Mari et d'Eshnunna et, en 1760 av. J.-C., devint le souverain d'un royaume unifié s'étendant du golfe Persique au Habour.
Grand administrateur, Hammourabi s'assurait lui-même du bon nettoyage des canaux d'irrigation ou veillait à l'ajout d'un mois supplémentaire dans le calendrier. Il fut également un chef religieux inspiré en élevant Marduk au sommet du panthéon mésopotamien. Le code qui porte son nom exerça une influence considérable sur l'Orient ancien.
3.3   Les Kassites et la IIe dynastie d'Isin Au cours du règne d'Hammourabi puis de son fils Samsu-Iluna (roi de 1750 env. à 1712 av. J.-C.), la civilisation babylonienne atteignit l'apogée de son développement culturel et de sa puissance politique. Certaines des villes de Babylonie les plus importantes commencèrent toutefois à réclamer leur indépendance et, sous le règne de Samsu-Iluna, les Kassites envahirent le pays. Même si Samsu-Iluna réussit à les repousser, ils pénétrèrent néanmoins en Babylonie durant les siècles suivants. Samsu-Iluna devait également compter avec le chef rebelle Iluma-Ilum, qui fonda une dynastie dans la province méridionale de la Babylonie, bordant le golfe Persique, communément appelée le pays de la Mer.
Sous les successeurs de Samsu-Iluna, la Babylonie subit un important déclin. Lorsqu'en 1595 av. J.-C. une armée hittite pilla Babylone et emmena des prisonniers jusque dans la lointaine Anatolie, le royaume sombra dans l'anarchie. Pour un court moment, la Babylonie tomba sous la domination de la dynastie du pays de la Mer.
Vers le milieu du XVIe siècle av. J.-C., le souverain kassite Agoum (roi v. 1570 av. J.-C.) s'empara de la Babylonie et étendit son territoire de l'Euphrate aux monts Zagros. Sous les rois kassites, la Babylonie retrouva sa puissance et pouvait, au début du XVe siècle av. J.-C., être comparée à l'Égypte, au Mitanni et à l'empire hittite. Toutefois, au début du XIVe siècle av. J.-C., les Assyriens cherchèrent à la contrôler politiquement. Ils y parvinrent finalement, et la Babylonie était si affaiblie qu'elle tomba aux mains des Élamites qui l'envahirent par l'est, déposèrent son roi kassite et la vassalisèrent. Une révolte éclata en Babylonie centrale et méridionale, et une nouvelle dynastie, appelée la IIe dynastie d'Isin, fut instaurée.
À la fin du XIIe siècle av. J.-C., Nabuchodonosor Ier (roi de v. 1125 à 1103 av. J.-C.), l'un des rois d'Isin, battit les Élamites et attaqua l'Assyrie. Peu de temps après, d'importants groupes de nomades araméens migrèrent vers la Babylonie qui, pendant deux siècles environ, sombra dans le chaos politique.
3.4   La période chaldéenne L'une des tribus qui entouraient la Babylonie, les Chaldéens, s'établit dans la région longeant le golfe Persique et en prit le contrôle. Du IXe au VIe siècle av. J.-C., les Chaldéens jouèrent un rôle important dans l'histoire de l'Asie et contribuèrent à la destruction de l'Empire assyrien. Pour une courte période, ils firent de la Babylonie, qui progressivement s'appela la Chaldée, la puissance dominante de la Mésopotamie. L'un de leurs rois les plus brillants fut Merodach-Baladan II (roi de 722 à 710 av. J.-C.), qui combattit courageusement mais sans succès, quatre puissants monarques assyriens : Teglath-Phalasar III (roi de 745 à 727 av. J.-C.), Salmanasar V (roi de 727 à 722 av. J.-C.), Sargon II (roi de 722 à 705 av. J.-C.) et Sennacherib (roi de 705 à 681 av. J.-C.), le destructeur de Babylone. Les successeurs de Sennacherib, Esarhaddon (roi de 681 à 699 av. J.-C.) et Assurbanipal, maintinrent leur contrôle politique sur la Babylonie en dépit de nombreuses révoltes et défections. En 626 toutefois, lorsque l'Assyrie fut menacée par les Mèdes, les Scythes et les Cimmériens, un Chaldéen du nom de Nabopolassar (roi de 626 à 605 av. J.-C.) se proclama roi de Babylonie et, s'alliant aux Mèdes, contribua à la destruction de la puissance assyrienne.
Prenant avantage de la position de faiblesse de l'Assyrie, l'Égypte commença à menacer la Palestine et la Syrie. Dès son avènement en 605 av. J.-C., Nabuchodonosor II marcha à la rencontre des Égyptiens et les battit à Karkemish (en Syrie actuelle). Son règne, qui dura quarante-trois ans, est marqué par une extension du contrôle politique de la Babylonie sur la majeure partie de la Mésopotamie. Il est connu des lecteurs de la Bible pour être le destructeur de Jérusalem et le roi qui emmena les Juifs en captivité à Babylone. Pour les archéologues et les historiens, il est celui qui reconstruisit Babylone, sa capitale, et qui restaura un grand nombre de temples dans toute la Babylonie.
La renaissance babylonienne ne dura pas longtemps. Après la mort de Nabuchodonosor en 562 av. J.-C., commença une interminable lutte pour le pouvoir. En 556 av. J.-C., Nabonide, gouverneur de la ville sous Nabuchodonosor, accéda au trône et eut à se mesurer à l'influente classe des prêtres de Babylone. Ayant laissé la cité de Babylone sous la régence de son fils Balthazar, il se retira à Harran et plus tard dans l'oasis de Teima, dans le désert d'Arabie. En 539 av. J.-C., il fut fait prisonnier par Cyrus le Grand, qui entra dans Babylone sans rencontrer de résistance. Annexée à la Perse, la Babylonie perdit son indépendance.
3.5   L'héritage babylonien Plus de mille deux cents ans s'étaient écoulés entre le règne glorieux d'Hammourabi et la soumission de la Babylonie par les Perses. Au cours de cette longue période, la structure sociale, l'organisation économique, l'art et l'architecture, la science et la littérature, le système judiciaire et les croyances religieuses de la Babylonie furent considérablement modifiés, mais davantage en détail que dans leur véritable essence. Presque entièrement fondées sur la culture de Sumer, les réalisations de la culture babylonienne exercèrent une profonde influence sur le monde antique, notamment sur les Hébreux et sur les Grecs. Cette influence est notamment perceptible dans les œuvres des poètes grecs Homère et Hésiode, dans la géométrie d'Euclide, en astronomie, en astrologie, en héraldique et dans la Bible.
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