BETHSABÉE AU BAIN de RUBENS

« BETHSABÉE AU BAIN Vers 1635 Peintre flamand Analyse ~ Dans le récit biblique, Bethsabée était une femme de grande beauté et l'é pous e d'Urie, un officier du roi Davi d.

Le souverain devint l'a mant d e Bethsabée et fit périr son mari pour l'épouser (2e livre de Samuel , ch.

11) .

Le prophète athan le lui reprocha âpr ement.

La scè ne représentée ici par Rubens a une valeur p lus symbolique que narrative :le véritable sujet n'es t pas la beauté de Beth sabée, mais le message que celle-ci reçoit et sa réaction à cet instant précis.

La composition est assez complexe.

Bethsabée, surprise par l'irruption imprévue du messager, est comme immobilisée da ns une position in sta­ ble.

Le petit chien qui aboie met en évidence la tension du moment.

Le visage un peu étonné de B ethsabée est au contraire détendu.

D ans son regard un peu lointain, semblen t se lire tous l es événements à venir, impression que vien t renfor­ cer la présence furtive du roi Salomon, fils qu'elle aura de David , au balcon.

Le sujet bibliq ue est traité de manière t rès sensu elle, non seulem ent dans le détail de la belle servante qui peigne l es longs cheveux de Beth sa­ bée, mais aussi par la présence des drapés sou­ ples, d es bijoux , de la fontaine avec le petit Amour , de l'aiguière.

La scène se déroule au tout premier plan et bien que, derrière l es person­ nages, s'élève une construction monumentale , il en résulte une atmos phère intime et recueill ie.

Le modèle, qui apparaît dans ce ta bleau et dans beaucoup d'autres dans les rôles les plus varié : Didon, Andromède, Suzanne, Marie Madeleine, est la seconde épo use de Rub ens.

Celui-ci l'épousa le 3 décembre 1630 , alors qu'elle était à peine âgée de 16 ans.

Il en fit à cette occasion un portrait en robe de mariée (Elena Fourment en robe de mariée).

XVIIe siècle Toile 175 x 126 cm L'œuvre C Cette toile est une des œuvres laissées en h éritage par le peintre ; elle fut acheminée de Paris à Dresde en 1749 .

Le thème de B ethsab ée au bain , comme celui de Suzanne et les vieillards, était rarement traité avant la fin du xvf siècle; après le Concile de Trente (3 sessions de 1545 à 1563), cette scène fut considérée comme une allégorie de la pureté.

Aussi de nombreux peintres masqueront-ils sous les traits de Suzanne ou de Bethsabée (voir le tableau de Rembrandt, Picto 435, sur le mêm e sujet) leurs sensuels nus féminins .

Archives Nardini () Elena Fourment en robe de mariée , Alte Pina­ kothek , Munich.

Du même peintre : PICTO 3 11 à 326 Photo Gemâldegalerie, D resde © Nardini Editore , 1991 VPC Larousse-Laffont pour l'édition t rança i se, 1991 R1-05-12. »