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bibliothèque (institution).

Publié le 08/05/2013

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bibliothèque (institution). 1 PRÉSENTATION bibliothèque (institution), lieu de dépôt et de classification des livres, des périodiques et des autres documents écrits. Bien que le mot bibliothèque vienne du grec bibliothêkê désignant un « lieu de rangement de livres «, le terme se rapporte maintenant à des documents présentés dans de nombreux formats : microfiches, magazines, enregistrements sonores, films, bandes magnétiques, diapositives, cassettes vidéo et supports électroniques. 2 TYPES DE BIBLIOTHÈQUES Le contenu des bibliothèques varie, tout comme leur objectif et leur public. La plupart des nations possèdent des bibliothèques de plusieurs types. En général, toutes les bibliothèques d'un même type au sein d'un même pays sont liées par le biais d'associations professionnelles et de conventions de prêt. Les bibliothèques de types différents sont liées par un certain nombre de systèmes interbibliothèques, par des accords d'emprunt et autres programmes coopératifs. 2.1 Bibliothèques nationales Les bibliothèques nationales, comme la Bibliothèque nationale de France à Paris ou la bibliothèque du Congrès à Washington, sont principalement financées par l'État et sont destinées à servir les besoins d'un public érudit en fournissant des éléments de recherche sur tous les types de sujets. 2.2 Bibliothèques de recherche Les bibliothèques de recherche, comme la bibliothèque Mazarine ou la bibliothèque de l'Arsenal à Paris, servent principalement aux étudiants. Ces bibliothèques contiennent un grand nombre d'ouvrages rares et précieux qui ne peuvent être consultés en général que dans l'enceinte des bâtiments. Ces bibliothèques publient souvent des études sur les documents qu'elles possèdent, participent à la mise en place de conférences et de colloques, et organisent des expositions de leurs pièces les plus importantes. 2.3 Bibliothèques universitaires Les bibliothèques des universités diffèrent des bibliothèques de recherche en ce qu'elles doivent participer aux programmes de recherche et d'enseignement des institutions auxquelles elles appartiennent. Ces bibliothèques sont sous la tutelle du ministère de l'Éducation nationale. 2.4 Bibliothèques publiques Les bibliothèques publiques ont pour objectif de répondre aux besoins d'une grande variété de lecteurs. En plus de la littérature traditionnelle, leurs collections comprennent des informations relatives aux services sociaux, des ouvrages de référence, parfois des disques et des vidéos. De nombreuses bibliothèques publiques organisent des conférences, des débats, des représentations musicales, théâtrales ou cinématographiques, ainsi que des expositions. Les bibliothèques publiques fournissent également des machines d'aide à la lecture et des cassettes pour les non-voyants, ainsi que des livres à gros caractères pour les personnes à la vue déficiente. Tous ces types de documents peuvent généralement être consultés gratuitement. À Paris, la plus célèbre d'entre elles est la Bibliothèque publique d'information du Centre Georges-Pompidou. Les bibliothèques municipales, quant à elles, bien que subventionnées par le ministère de la Culture, dépendent de la mairie de la ville où elles sont implantées. 2.5 Bibliothèques scolaires Comme les bibliothèques universitaires, les bibliothèques scolaires contribuent au programme de l'école à laquelle elles appartiennent. Elles fournissent également des livres hors programme destinés à encourager la lecture personnelle. Un grand nombre de ces écoles disposent de supports électroniques et audiovisuels. Les bibliothèques scolaires sont financées par l'école ou le système scolaire auquel elles appartiennent. 2.6 Bibliothèques spécialisées Les bibliothèques spécialisées sont destinées à pourvoir aux besoins spécifiques des professionnels. La plupart d'entre elles font partie intégrante d'entreprises, de corporations, d'organisations et d'institutions. Les clients et employés de ces dernières ont recours aux services de ces bibliothèques dans le cadre de leur profession. Le personnel d'une bibliothèque spécialisée a généralement reçu une formation particulière. 3 HISTOIRE DES BIBLIOTHÈQUES Les bibliothèques, lieux où sont conservés les documents écrits, sont aussi vieilles que l'écriture elle-même. 3.1 Bibliothèques de l'Antiquité Les bibliothèques les plus anciennes furent celles des Sumériens, renfermant des tablettes d'argile sur lesquelles étaient gravés en écriture cunéiforme des textes de loi et des traités commerciaux. Les bibliothèques sumériennes furent détruites par des tremblements de terre et des incendies, mais un grand nombre de tablettes d'argile ont survécu et se retrouvent aujourd'hui dans les musées. La première bibliothèque égyptienne, contenant environ 20 000 parchemins de papyrus, fut créée par Ramsès II en 1250 av. J.-C. Cependant, la plus grande bibliothèque antique fut fondée par les Grecs à Alexandrie (voir Alexandrie, bibliothèque d') au IIIe siècle av. J.-C. Centre de savoir du monde hellénistique, elle conservait près de 700 000 rouleaux de papyrus ou de toile ainsi que des installations destinées à la reproduction et à la traduction de textes dans de nombreuses langues. À partir du Ier siècle av. J.-C., des Romains aisés commencèrent à constituer des bibliothèques privées renfermant des ouvrages grecs et latins. L'accroissement de la demande de livres fit se développer les ateliers de reproduction et les librairies, et des bibliothèques furent mises à la disposition du public à Rome au IIe siècle apr. J.-C. 3.2 Bibliothèques du Moyen Âge De nombreux textes scientifiques et mathématiques furent copiés et préservés par les érudits musulmans aux VIIIe et IXe siècles. L'adoption de la méthode chinoise de fabrication du papier réduisit le coût des livres et facilita leur dissémination à travers l'empire musulman. Au Xe siècle, par exemple, la ville de Cordoue en Espagne possédait une bibliothèque de 400 000 ouvrages. En Europe occidentale, la littérature était préservée dans des bibliothèques monastiques comme celles de Saint-Gall en Suisse, Lindisfarne en Angleterre ou Fulda en Allemagne. Chacune d'elles possédait son scriptorium, endroit où les moines produisaient des copies manuscrites d'oeuvres religieuses ou classiques. Ces bibliothèques furent enrichies d'oeuvres classiques et scientifiques ramenées avec le butin des croisés aux Xe et XIe siècles. La création des universités à Salerne et à Bologne en Italie dès le XIe siècle stimula également le développement des bibliothèques destinées aux étudiants et aux érudits. Le XIVe siècle fut une période remarquable en ce qui concerne la création de bibliothèques en Europe. En France, Charles V commença à rassembler les ouvrages qui constituèrent la base de la Bibliothèque royale de France ; plus tard, François Ier instaura le dépôt légal. En Angleterre, Richard de Bury, évêque de Durham, décrivit dans l'ouvrage Philobiblon sa méthode d'archivage des livres. En Italie, les humanistes commencèrent à recopier et à archiver des textes classiques longtemps négligés (voir Humanisme). 3.3 De la Renaissance au XIXe siècle L'invention de l'imprimerie au XVe siècle et l'essor de l'économie rendirent les livres plus facilement disponibles, et la lecture se développa. Cette période vit l'agrandissement de la bibliothèque du Vatican à Rome et la création d'une importante collection privée par le bibliophile français Jean Grolier. Les collections occidentales bénéficièrent de la prise de Constantinople par les Turcs en 1453 qui provoqua la dispersion des trésors de la littérature byzantine. Pendant les XVIIe et XVIIIe siècles, des bibliothèques nationales commencèrent à être fondées à travers l'Europe. La bibliothèque de l'université d'Oxford commença à archiver, grâce au savant et diplomate anglais sir Thomas Bodley, les exemplaires de tous les ouvrages imprimés en Angleterre. Les sociétés savantes, comme la Royal Society de Londres (fondée en 1660), créèrent des collections spécialisées destinées à la recherche. La première bibliothèque publique, régie par le gouvernement et conçue pour l'éducation des masses, fut fondée à Manchester, en Angleterre, aux alentours de 1850. En France, la Bibliothèque nationale fut fondée en 1926. Elle dépend du ministère de la Culture depuis 1981. ( Voir Bibliothèque nationale de France (BNF)). 3.4 Bibliothèques canadiennes Parmi les bibliothèques les plus anciennes du Canada figurent la bibliothèque du Collège des Jésuites de Québec (1635) et des bibliothèques professionnelles (précurseurs des bibliothèques spécialisées modernes) comme la Law Library (bibliothèque de Droit) de Halifax en Nouvelle-Écosse (1797). Le Mechanics Institute and Library of Victoria, fondé en 1864, fut la première bibliothèque de l'ouest du Canada. Les bibliothèques publiques gratuites remontent à 1882, avec l'adoption du Ontario Free Libraries Act (Loi sur les bibliothèques publiques de l'Ontario). La National Library of Canada (bibliothèque nationale du Canada) fut fondée en 1953. C'est une bibliothèque de dépôt, c'est-à-dire qu'elle reçoit un exemplaire de chaque livre publié au Canada. La bibliothèque assure la mise à jour d'un catalogue global de ses ouvrages et des fonds des bibliothèques canadiennes les plus importantes, universitaires, publiques et spécialisées. 4 SERVICES D'UNE BIBLIOTHÈQUE MODERNE La bibliothèque moderne répartit ses tâches selon deux catégories, l'une liée aux opérations internes (appelées services techniques), l'autre s'occupant directement des usagers de la bibliothèque (service public). Les services techniques comprennent l'acquisition, le catalogage, l'organisation et le traitement matériel des éléments dont dispose la bibliothèque. 4.1 Acquisitions Le service des acquisitions d'une bibliothèque obtient les ouvrages de différentes sources : éditeurs, grossistes (ou leurs intermédiaires) et vendeurs de livres d'occasion, mais également dons, legs ou échanges. 4.2 Catalogage Lorsqu'un ouvrage est réceptionné, il est transmis au service du catalogue, qui détermine la manière dont il sera décrit dans ce dernier et son emplacement au sein de l'ensemble des ouvrages. Les descriptions sont alors préparées pour le catalogue et l'ouvrage est marqué du nom de la bibliothèque. Les ouvrages circulants portent des étiquettes ou des pochettes destinées à des cartes. Une mention est inscrite dans le catalogue de la bibliothèque indiquant que l'ouvrage est disponible et la nouvelle acquisition est alors placée à l'endroit approprié. L'informatisation de certaines bibliothèques a permis de remplacer le vieux système des fiches manuscrites. La plus grande partie du travail des services techniques est un travail d'écriture. La tenue des enregistrements, les annotations sur le grand livre, le déballage, l'inscription, le marquage et la mise en rayon peuvent être effectués par du personnel non qualifié ou des étudiants. Par contre, le catalogage est une opération demandant une grande qualification et il est généralement effectué par des bibliothécaires professionnels. L'introduction dans les années 1980 de catalogues informatisés en ligne accessibles au public permet de réduire une grande part du travail manuel associé aux catalogues traditionnels. Les catalogues en ligne offrent au public des possibilités de recherche supplémentaires mais sont encore quelque peu limités par le manque d'exhaustivité des données qu'ils contiennent. Par le biais des réseaux informatiques spécialisés, les bibliothèques peuvent créer leurs propres informations de catalogage et les partager avec d'autres bibliothèques. Elles peuvent également communiquer entre elles les renseignements concernant leurs fonds respectifs et utiliser l'ordinateur pour emprunter divers documents dans de nombreuses autres bibliothèques par le biais de systèmes de prêt entre bibliothèques. 4.3 Reliure et conservation Outre l'acquisition et le catalogage des documents de la bibliothèque, les services techniques sont également chargés de la préparation et de la conservation de ceux-ci. Depuis la Seconde Guerre mondiale, les responsables de bibliothèques sont devenus de plus en plus conscients des problèmes de détérioration du papier et des livres. Ils doivent décider quels sont les documents requérant un traitement et une manipulation particuliers afin de prolonger leur vie utile. Ils doivent ensuite sélectionner les reliures, les matériaux de couverture, les méthodes de remisage et les systèmes de chauffage et d'éclairage qui vont contribuer à la conservation de ces documents. Dans le cas d'ouvrages extrêmement fragiles, la bibliothèque peut décider d'en photographier le contenu et de le conserver sur microfilm, microfiche ou sur un format électronique. 4.4 Référence Le travail de référence consiste à aider les utilisateurs à trouver des informations ; il constitue un des principaux services à destination du public et requiert des aptitudes à la communication, une bonne connaissance des sources et une vaste culture générale. Depuis quelques années, les documentalistes essaient d'anticiper les demandes du public et de répondre aux plus fréquentes par la préparation de guides, tracts, balises et présentations audiovisuelles destinés à aider les utilisateurs de bibliothèques. Dans les établissements universitaires, des documentalistes proposent des cours portant sur la bibliographie, l'usage des bibliothèques et la méthodologie de recherche. Un nouveau sous-domaine du travail de référence des bibliothèques s'est développé rapidement au cours de ces dix dernières années : la recherche dans des bases de données. 4.5 Circulation Les ordinateurs ont également augmenté la fiabilité des documents de mise en circulation. La traditionnelle carte que l'on trouvait dans la pochette du livre en circulation a laissé la place à des étiquettes codées, placées sur l'ouvrage et sur la carte d'identification du lecteur, lues et enregistrées au moyen de numériseurs optiques. D'autres méthodes d'automatisation des formalités de circulation et de contrôle d'inventaire ont été testées et mises en place au milieu des années 1980. 5 BÂTIMENTS DES BIBLIOTHÈQUES Les bâtiments des bibliothèques ont évolué au fil des siècles sous l'influence de cinq facteurs principaux : la forme sous laquelle l'information est enregistrée, la nature de l'utilisation et du lectorat de la bibliothèque, les développements technologiques des bibliothèques à la fois en termes d'architecture et de fonctionnalité, la disponibilité du financement et la reconnaissance de l'architecture traditionnelle comme partie intégrante de l'héritage culturel. 5.1 Les structures anciennes Les bibliothèques romaines, ouvertes à un public plus large que celles d'Alexandrie et de Pergame en Asie Mineure, contenaient généralement une seule grande salle de lecture couverte de rayonnages portant les rouleaux et les codices ( voir Livre). Au Moyen Âge, les bibliothèques d'Europe se trouvaient généralement dans des monastères, des universités ou, dans quelques rares cas, dans les palais. Les livres y étaient en général rangés sur des rayonnages et étaient lus à des comptoirs, dans des isoloirs d'étude ou dans des alcôves proches de fenêtres. Les manuscrits étant rares et coûteux à produire, ils étaient souvent enchaînés aux murs ou aux bureaux. Avec le développement de l'imprimerie à partir du XVe siècle, les bibliothèques durent agrandir leurs zones de lecture et mettre au point de nouvelles méthodes de stockage. Dans certaines bibliothèques, des rayonnages ou des meubles de rangement étaient disposés en étages sur le pourtour de la salle centrale et étaient atteints au moyen d'échelles ou de balcons. Les lecteurs s'asseyaient dans des loges et à des bureaux dans de grandes salles. 5.2 Les progrès du XIXe siècle Des modifications considérables des bâtiments des bibliothèques eurent lieu au XIXe siècle. L'apparition d'un lectorat important et l'augmentation considérable du stock de livres et de journaux forcèrent les bibliothèques à augmenter leurs capacités de stockage. Jusqu'au début du XXe siècle, les lecteurs des grandes bibliothèques étaient reçus dans des salles de lecture centrales d'assez grande taille comprenant des rangées de longues tables et de simples chaises de bois. Dans les bibliothèques plus importantes, de petites salles renfermaient les collections spécialisées. 5.3 Conception des bibliothèques contemporaines De nos jours, les bâtiments des bibliothèques sont construits afin d'être facilement agrandis ou modifiés pour s'adapter aux changements relatifs aux collections, aux formats et aux besoins des utilisateurs. Le développement rapide de la technologie de l'information à partir de la Seconde Guerre mondiale obligea les bibliothèques à envisager de nouvelles méthodes de stockage comme les rayonnages compacts mobiles, la mise sur microfilms des ouvrages volumineux ou détériorés et le remisage des livres les moins utilisés. La décoration des bibliothèques modernes est en grande partie le fruit de considérations pratiques. L'éclairage est vif, le mobilier robuste et les éléments structurels sont conçus pour économiser l'énergie. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« 3. 1 Bibliothèques de l'Antiquité Les bibliothèques les plus anciennes furent celles des Sumériens, renfermant des tablettes d'argile sur lesquelles étaient gravés en écriture cunéiforme des textes de loi et des traités commerciaux.

Les bibliothèques sumériennes furent détruites par des tremblements de terre et des incendies, mais un grand nombre de tablettes d'argile ont survécu et se retrouvent aujourd'hui dans les musées.

La première bibliothèque égyptienne, contenant environ 20 000 parchemins de papyrus, fut créée par Ramsès II en 1250 av.

J.-C.

Cependant, la plus grande bibliothèque antique fut fondée par les Grecs à Alexandrie ( voir Alexandrie, bibliothèque d') au IIIe siècle av.

J.-C.

Centre de savoir du monde hellénistique, elle conservait près de 700 000 rouleaux de papyrus ou de toile ainsi que des installations destinées à la reproduction et à la traduction de textes dans de nombreuses langues.

À partir du Ier siècle av.

J.-C., des Romains aisés commencèrent à constituer des bibliothèques privées renfermant des ouvrages grecs et latins.

L'accroissement de la demande de livres fit se développer les ateliers de reproduction et les librairies, et des bibliothèques furent mises à la disposition du public à Rome au IIe siècle apr.

J.-C. 3. 2 Bibliothèques du Moyen Âge De nombreux textes scientifiques et mathématiques furent copiés et préservés par les érudits musulmans aux VIII e et IXe siècles.

L'adoption de la méthode chinoise de fabrication du papier réduisit le coût des livres et facilita leur dissémination à travers l'empire musulman.

Au Xe siècle, par exemple, la ville de Cordoue en Espagne possédait une bibliothèque de 400 000 ouvrages. En Europe occidentale, la littérature était préservée dans des bibliothèques monastiques comme celles de Saint-Gall en Suisse, Lindisfarne en Angleterre ou Fulda en Allemagne.

Chacune d'elles possédait son scriptorium, endroit où les moines produisaient des copies manuscrites d'œuvres religieuses ou classiques.

Ces bibliothèques furent enrichies d'œuvres classiques et scientifiques ramenées avec le butin des croisés aux Xe et XIe siècles.

La création des universités à Salerne et à Bologne en Italie dès le XIe siècle stimula également le développement des bibliothèques destinées aux étudiants et aux érudits.

Le XIV e siècle fut une période remarquable en ce qui concerne la création de bibliothèques en Europe.

En France, Charles V commença à rassembler les ouvrages qui constituèrent la base de la Bibliothèque royale de France ; plus tard, François I er instaura le dépôt légal.

En Angleterre, Richard de Bury, évêque de Durham, décrivit dans l'ouvrage Philobiblon sa méthode d'archivage des livres.

En Italie, les humanistes commencèrent à recopier et à archiver des textes classiques longtemps négligés ( voir Humanisme). 3. 3 De la Renaissance au XIX e siècle L'invention de l'imprimerie au XVe siècle et l'essor de l'économie rendirent les livres plus facilement disponibles, et la lecture se développa.

Cette période vit l'agrandissement de la bibliothèque du Vatican à Rome et la création d'une importante collection privée par le bibliophile français Jean Grolier.

Les collections occidentales bénéficièrent de la prise de Constantinople par les Turcs en 1453 qui provoqua la dispersion des trésors de la littérature byzantine. Pendant les XVII e et XVIII e siècles, des bibliothèques nationales commencèrent à être fondées à travers l'Europe.

La bibliothèque de l'université d'Oxford commença à archiver, grâce au savant et diplomate anglais sir Thomas Bodley, les exemplaires de tous les ouvrages imprimés en Angleterre.

Les sociétés savantes, comme la Royal Society de Londres (fondée en 1660), créèrent des collections spécialisées destinées à la recherche.

La première bibliothèque publique, régie par le gouvernement et conçue pour l'éducation des masses, fut fondée à Manchester, en Angleterre, aux alentours de 1850.

En France, la Bibliothèque nationale fut fondée en 1926.

Elle dépend du ministère de la Culture depuis 1981.

( Voir Bibliothèque nationale de France (BNF)). 3. 4 Bibliothèques canadiennes Parmi les bibliothèques les plus anciennes du Canada figurent la bibliothèque du Collège des Jésuites de Québec (1635) et des bibliothèques professionnelles (précurseurs des bibliothèques spécialisées modernes) comme la Law Library (bibliothèque de Droit) de Halifax en Nouvelle-Écosse (1797).

Le Mechanics Institute and Library of Victoria, fondé en 1864, fut la première bibliothèque de l'ouest du Canada. Les bibliothèques publiques gratuites remontent à 1882, avec l'adoption du Ontario Free Libraries Act (Loi sur les bibliothèques publiques de l'Ontario).

La National Library of Canada (bibliothèque nationale du Canada) fut fondée en 1953.

C'est une bibliothèque de dépôt, c'est-à-dire qu'elle reçoit un exemplaire de chaque livre publié au Canada.

La bibliothèque assure la mise à jour d'un catalogue global de ses ouvrages et des fonds des bibliothèques canadiennes les plus importantes, universitaires, publiques et spécialisées. 4 SERVICES D'UNE BIBLIOTHÈQUE MODERNE La bibliothèque moderne répartit ses tâches selon deux catégories, l'une liée aux opérations internes (appelées services techniques), l'autre s'occupant directement des usagers de la bibliothèque (service public).

Les services techniques comprennent l'acquisition, le catalogage, l'organisation et le traitement matériel des éléments dont dispose la bibliothèque. 4. 1 Acquisitions Le service des acquisitions d'une bibliothèque obtient les ouvrages de différentes sources : éditeurs, grossistes (ou leurs intermédiaires) et vendeurs de livres d'occasion, mais également dons, legs ou échanges. 4. 2 Catalogage Lorsqu'un ouvrage est réceptionné, il est transmis au service du catalogue, qui détermine la manière dont il sera décrit dans ce dernier et son emplacement au sein de l'ensemble des ouvrages.

Les descriptions sont alors préparées pour le catalogue et l'ouvrage est marqué du nom de la bibliothèque.

Les ouvrages circulants portent des étiquettes ou des pochettes destinées à des cartes.

Une mention est inscrite dans le catalogue de la bibliothèque indiquant que l'ouvrage est disponible et la nouvelle acquisition est alors placée à l'endroit approprié.

L'informatisation de certaines bibliothèques a permis de remplacer le vieux système des fiches manuscrites. La plus grande partie du travail des services techniques est un travail d'écriture.

La tenue des enregistrements, les annotations sur le grand livre, le déballage, l'inscription, le marquage et la mise en rayon peuvent être effectués par du personnel non. »

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