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LA BRIOCHE DE CHARDIN

Publié le 13/07/2012

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Le tableau est signé et daté en bas, à gauche : CHARDIN 1763. Cette oeuvre appartint très probablement au comte de Saint-Florentin. Elle se trouvait à coup sûr dans la collection du marquis de Livois, à Angers et fut mise en vente le 17 décembre 1811 pour 79 livres

« lA BRIOCHE 17 63 •• • • xvnrs iècle Peintre français Huile sur toile 47 x 56 cm Analyse • La Brioche, comme Raisins et grenades (L ou ­ vre), fut probablement exposée au Salon de 1763 où les œuvres de Chardin furent très chaleureu­ sement accueillies par la critique.

Fréron, dans l' Année littéraire de juin 1763, écrivait que les tableaux présentés cette année-là par Chardin étaient les plus beaux qu'il ait jamais exécutés.

Il admirait surtout la vigueur de la facture, l'harmo­ nie des couleurs et les remarquables effets de la lumière, directe ou réfléchie.

Ces tableaux témoignent de l'attention particu­ lière que l'artiste accorde à l'organisation de la composition et aux relations internes entre les ob jets représentés.

La composition suit un ry thme caché qui suscite chez l'observateur une méditation silencieuse et poétique.

Chardin met en relief les reflets de la lumière et les changements de couleurs qu'ils occasion­ nent avec une dextérité jamais atteinte dans ses œuvres antérieures.

En effe t, entre 1751 et 1764 on peut observer une évolution stylistique impor­ tante dans sa peinture.

Par rapport aux natures mortes antérieures à 1732, le choix des sujets s'él argit à une grande variété de fruits, de gibiers et d'objets parfois insolites comme la petite carafe à liqueur en verre taillé de La Brioche, -----, unique dans l'œuvre du peintre.

L'exécution des tableaux de cette période est plus libre, Chardin abandonnant la densité des couches de couleur, typique de sa première manière, pour une tran­ sparence vibrante des matières.

Le rendu des .

masses et des volumes, la rigueur et la simp licité · des compositions acquièrent toujours plus d'im­ portance pour l'artiste.

D'une technique « poin­ tilliste », Chardin passe à une manière plus lisse et plus fondue qui donne une vision plus synthéti­ que de l'espace.

En 1764, Chardin reçoit ses premières com­ mandes officielles de natures mortes.

Il est amené à réfléchir sur la portée de la peinture de ce genre.

Doit-il rester fidèle à la réalité ou, au contraire, la trahir par des expédients techniques pour en saisir la vérité profonde ? L'œuvre C Le tableau est signé et daté en bas, à ga uche : CHARDIN 1763.

Cette œuvre appartint très probable­ ment au comte de Saint- Florentin.

Elle se trouvait à coup sûr dans la collection du marquis de Livois, à Angers et fut mise en vente le 17 décembre 1811 pour 79 livres.

La Brioche entra au Louvre avec la collection La Caze en 1869.

La peinture comme un des plus grands amusements + Jean- Baptiste Siméon Chardin joua un rôle pinceau plus vigoureux pour la rendre.

Quel sujet déterminant dans le développement du genre de d'ét onnement pour ceux qui aiment à réfléchir ·! .

la nature morte en France au XVIIt' siècle.

La Vingt peintres s'exprimeront tous avec la même revue hebdomadaire Le Mercure de Fra nce d'oc- fidélité et cependant chacun d'une manière qui tobre 1761 affirmait : «Le mérite de M.

Chardin ne ressemblera à aucune des autr es.

Lorsque l'on est universellement reconnu ..

.

La patience des est parvenu à conna ître et à sentir le prix de· ces Hollandais n'a pas copié plus fidèlement la mystères de l'art, la peinture est une des sources nature, et le génie des Italiens n'a pas employé un du plus grand amusement.

» Ou même peintre : PICTO 507 à 516 Photo R.M.N.

C Nardini Editore, 1993.

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française 1993 21-19. »

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