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BROCHURE & RELIURE : Procédés Procédés Reliure artisanaux industriels sans couture

Publié le 08/12/2011

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Emboîtage

Poursuivons les opérations précédemment décrites, en reprenant à partir du stade de la couture. La différence réside ici dans la particularité suivante : en même temps que les cahiers, on coud une mousseline forte dont les rabats dépassent le bloc de cahiers; s'effectuant par points entrelacés, cette couture offre d'ailleurs une meilleure résistance. Le dos des volumes est enduit de dextrine afin de consolider l'ensemble, puis rogné au massicot sur trois faces. Une mise sous presse, suivie d'une passure en colle, achèvent de renforcer l'ouvrage avant une nouvelle opération caractéristique de tout travail de reliure : l'arrondissure. Elle a pour but de former le « mors « situé au dos de la reliure tandis que se creuse une gouttière à l'opposé.

« cie, elles relevaient, à vrai dire, de conceptions très simples.

Chacune ne pouvant traiter qu'une seule opération, la profession restait semi-artisanale.

Les progrès de la construction mécanique apportent ici des tendances nouvel­ les; en effet, les constructeurs s'efforcent d'in­ tégrer dans un même ensemble mécanique des opérations qui se traitaient naguère séparé­ ment.

On réduit ainsi les manutentions de pa­ pier (très nombreuses et d'un poids important), on évite, autant que possible, les « ruptures de charges », génératrices de temps morts.

Il existe donc des chaînes de brochage, d'assemblage, d'emboîtage couvrant des cycles plus étendus; sans avoir la puissance de celles que l'on ren­ contre, par exemple, dans la construction auto­ mobile, elles constituent pourtant de véritables « machines-transfert ».

De plus, le recours aux manutentions pneumatiques, comme à toutes les possibilités de contrôle et de réglage élec­ tronique tendent à se généraliser.

Si les métiers du façonnage furent longemps considérés comme de simplés auxiliaires sen­ siblement en retrait des progrès de l'imprime­ rie, s'ils connaissent depuis une décennie un réveil certain dans la voie de la mécanisation, que peut-on penser de leur avenir ? A défaut d'innovations révolutionnaires, on ne voit pas s'amorcer, comme dans l'imprimerie, des pers­ pectives de nouveaux développements technolo­ giques, du moins en l'état présent des faits.

Piqûre au fil métallique Cette opération, très économique, s'effectue sur des machines piqueuses suivant deux mé­ thodes : La piqûre à plat, la plus simple, agrafe par le côté des feuillets en nombre réduit; la piqûre à cheval, d'un emploi très étendu, place l'agrafe dans la pliure du dos de façon que ses rabats viennent à l'intérieur du cahier; celui-ci peut donc s'ouvrir complètement.

Le lien est généralement un fil de laiton ou d'acier, parfois un fil de lin ou même de coton.

BROCHURE Une première sene d'opérations emprunte un tronc commun avant de se prolonger, soit en brochage, soit en emboîtage.

Ces opérations communes, qui tendent à former des « cahiers » de 8, 16 ou 24 pages par exemple, puis à les assembler et à les coudre en bon ordre, passent par une suite d'étapes que nous résumerons ci­ après : Taquage - Les feuilles reçues à plat de l'im­ primerie comportent une imposition prévue, justement, en groupes de 8, 16, 24 pages.

Elles sont d'abord taquées sur une table vibrante afin de former un bloc d'une régularité parfaite, ré­ gularité indispensable aux opérations qui vont suivre.

Retente - Selon le nombre de pages, ou le format de la feuille imprimée, il est souvent nécessaire de la refendre pour effectuer la pliure en trois plis croisés.

Cette refente s'effectue au massicot.

Presque toutes les opérations de fa­ çonnage comportent de nombreux découpages.

Le massicot à lames tranchantes (« trilatéral » s'il comporte 3 lames) est l'instrument de base; d'une grande puissance et souvent automatisé, il est équipé de volets de protection contre les blessures.

Pliure - Les feuilles se plient tantôt à la machine, tantôt en travail manuel, celui-ci étant plus onéreux.

On réserve la pliure manuelle, plus soignée, à certains papiers (de grand luxe, ou minces, ou couchés).

Les ouvrières repèrent les pages non pas sur le bord de la feuille, mais par rapport à l'impression, puis elles forment le pli d'un rapide coup de palette.

Les machines plieuses relèvent de deux ty­ pes.

Dans les plieuses à couteau, la feuille est frappée par une barre amorçant le pli, avant de se glisser entre deux rouleaux tournant en sens inverse.

Plus rapide, les plieuses à poche pré­ cipitent la feuille sur une butée qui amorce également le pli avant le passage entre rou­ leaux.

La production atteint alors de 5 000 à 7 000 plis ·à l'heure.

La multiplication ingénieuse des pliages, sous poches et sous couteaux, per­ met d'obtenir les combinaisons les plus diver­ ses demandées par l'Edition, aussi bien que par la Publicité.

Plaçure - Bon nombre de livres comportent des pages illustrées en hors-texte qui viennent s'insérer entre les cahiers.

Tantôt ces hors-tex­ tes se fixent sur le cahier voisin par un mince liséré de colle, tantôt on les monte par deux en les collant sur un même onglet ou bien encore on les monte en fond, le bord replié du hors­ texte venant à cheval sur le dos d'un cahier.

Assemblage - Les cahiers composant un li­ vre étant stockés séparément, il s'agit ensuite de les assembler.

Ce travail se fait encore à la main pour de petites séries, mais s'obtient de plus en plus sur machine assembleuse compor­ tant autant de postes de chargement que de cahiers; ceux-ci sont saisis automatiquement et viennent s'assembler en fin de chaine.

Collationnure - Contrôler le bon ordre de succession des cahiers s'obtient à l'aide de la signature imprimée en bas de la première page de chaque cahier ou bien en observant les filets noirs imprimés aux dos des cahiers; normale­ ment ces filets s'échelonnent en escalier.

Mise sous presse - Elle a pour objet de don­ ner au livre son aspect de bloc compact; en effet, une forte pression affirme les plis, chasse l'air, consolide les collages.

Le stade suivant marque une bifurcation.

Mais poursuivons d'abord le cycle du brochage, quitte à reprendre, à partir d'ici, les étapes de la re­ liure exposées plus loin.

Couture - Les cahiers se cousent les uns à la suite des autres sur des couseuses automati­ ques où il suffit de les placer successivement à la main.. »

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