Devoir de Philosophie

Collège: Puissance économique de l'Angleterre (Géographie)

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

angleterre
La situation de l'économie britannique en 1979 était fort peu enviable. Son poids relatif dans l'économie mondiale n'avait cessé de baisser, la croissance était languissante, le chômage en hausse, l'inflation à 25 % , le budget déficitaire... Vingt ans plus tard, le Royaume-Uni a retrouvé son rang ; son économie pourrait servir de modèle aux autres pays européens. Comment expliquer un tel rétablissement ?
angleterre

« Les secteurs les plus compétitifs ont accru leur production et souvent leurs effectifs : la chimie, la pharmacie, l'aéronautique,l'électronique, bref les secteurs de haute technologie.

Le Royaume-Uni est le troisième constructeur aéronautique mondial après les États-Unis et la France et fabrique 40 % des ordinateurs européens. Il faut ajouter à ces secteurs dynamiques les industries d'extraction d'hydrocarbures : jusqu'en 1975, le pays importait les hydrocarbures ; les gisements offshore de la mer du Nord sont alors exploités intensivement : en 1980, le Royaume-Uni devient exportateur ; en 1998, il est le 9 e producteur mondial de pétrole (133 millions de tonnes) et le 4 e pour le gaz naturel (95 milliards de m 3).

Les réserves ne sont cependant guère abondantes. II.

La révolution thatchérienne 1.

Privatisation et déréglementation Une partie de ces résultats économiques s'explique par la « révolution conservatrice » menée par Margaret Thatcher, la« Dame de Fer », de 1979 à 1990, puis par son successeur John Major, jusqu'en 1997.

Très libérale, cette politique entendaitdésengager l'État de l'économie, libérer les forces productives du pays en se recentrant sur les secteurs à fort avantage comparatif et en coupant les branches mortes.

L'inflation a été ramenée de 25 % à 2,7 % aujourd'hui.

Les charges sociales acquittées par les entreprises ont été réduites à 18 % (45 % en France). En 1979, le secteur public comprenait 49 entreprises (11 % du PIB, 8 % des salariés) et perdait chaque année 18 milliards de dollars.

La privatisation de ces entreprises (seule la Poste reste publique) rapporta à l'État près de 500 milliards de francs (76,22 milliards d'euros). British Telecom a, par exemple, augmenté son chiffre d'affaire de 80 à 116 milliards de francs (de 12,2 à 17,7 milliardsd'euros)(ses bénéfices ont doublé).

British Airways est aujourd'hui la compagnie aérienne la plus rentable du monde.

BristishAerospace est devenu le premier exportateur de produits manufacturés du royaume.

Enfin, dans l'ensemble, le prix des servicesautrefois publics a baissé : – 14 % pour le gaz, – 23 % pour l'électricité, – 35 % pour le téléphone.

Seule exception : le prix del'eau, qui lui a doublé. 2.

Liberté salariale et flexibilité Le Royaume-Uni a aujourd'hui les règles d'embauche et de licenciement les moins contraignantes de toute l'Unioneuropéenne : les entreprises peuvent licencier sans préavis ni indemnité les salariés employés depuis moins de deux ans.

Le tempsdu travail hebdomadaire n'est pas fixé légalement : 22 % des salariés à plein temps travaillent plus de 48 heures par semaine.

Letravail à temps partiel s'est fortement développé car il répond au besoin de flexibilité des entreprises. 3.

Le bilan social Le bilan social est nettement plus contrasté.

Les licenciements massifs de la période thatchérienne ont souvent été trèsdouloureux : 75 % des emplois supprimés dans la sidérurgie, 40 % chez British Airways, 45 % chez British Telecom, 60 % chezBritish Coal.

Le chômage atteint 11,5 % en 1986.

La pauvreté a enflé, au point de concerner, encore récemment, près de 30 %des enfants britanniques.

Les inégalités sociales se sont creusées.

Certaines régions, comme les « pays noirs » (Manchester,Liverpool, Newcastle, Leeds, Sheffield, Swansea, Cardiff) ont été sinistrées. Ce bilan, souvent dénoncé comme catastrophique, doit pourtant être nuancé.

Le gouvernement travailliste de Tony Blair, enplace depuis 1997, commence à redistribuer les fruits de la réussite économique : un salaire minimum a été mis en place le1er avril 1998 (3,60 livres par heure). III.

La recomposition régionale 1.

Une nouvelle organisation régionale Les écarts régionaux se sont creusés.

Les régions gagnantes sont celles du bassin de Londres.

En 1994, Londres et le Sud-Est fournissaient 35 % du PIB national (le PIB par habitant y était de 11 % supérieur à la moyenne nationale).

Les ancienspays noirs sont perdants : le PIB/hab du South Yorkshire est de 12 % inférieur à la moyenne (le plus mauvais score est celui du. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles