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Comment Définirez-Vous Votre Propre Génération ?

Publié le 28/01/2013

Extrait du document

Pourtant, s’il y a bien contestation, opposition. G. Matzneff remarque que les générations ne diffèrent pas

fondamentalement entre elles, qu’i1 s’agit là d’une obsession journalistique. Finalement, l’exaltation d’une

génération permet surtout de mettre en avant ses héros, donc de définir une hiérarchie dans la nouvelle

génération.

[Conclusion]

Nous avons donc vu, avec ce dossier, que le concept de génération était légitime. Il permet de déterminer

des traits communs à des individus d’une même époque qui ont connu les mêmes expériences. Mais il ne

faudrait pas gommer l’originalité de quelques-uns qui, par choix et par goût, ont pu faire des expériences

qui les ont mis à l’écart.

L’ÉCRITURE PERSONNELLE

J’appartiens à une génération née à la fin des années 1980 et qui représente donc, pour ceux qui ont le

même âge que moi, les jeunes qui ont passé le baccalauréat en 2008. Ceci est insuffisant pour définir

une génération mais c’est une condition sine qua non. Existe-t-il d’autres éléments de cohérence,

d’autres points communs qui permettraient de définir ma génération

« [B.

...

et des événements fondateurs...] Mais être nombreux ne suffit pas.

Les individus prennent conscience d’appartenir à une génération à travers des événements fondateurs.

Le corpus évoque en particulier Mai 68, dans l’article publié par J.-F. Sirinelli.

L’auteur montre que les nombreux enfants nés après la Libération, qu’on appelle aussi les baby-boomers, sont contemporains d’une nouvelle culture de masse exaltant la jeunesse et impulsant un mouvement de révolte.

Pour F.

Gaussen, justement, une génération se fédère autour d’un événement historique qui la marque durablement et dont elle entretient le souvenir.

C’est le cas des hippies représentés sur la photographie, qui se sont soudés contre la guerre au Vietnam, [C.

...

qui font d’un.

classe d’âge une « génération »] Ce sont ces événements qui permettent une communion qui dépasse les clivages sociaux ou politiques, comme le souligne F.

Gaussen.

Il existe alors une forme d’homogénéisation qui est aujourd’hui facilitée par les évolutions sociales et les progrès techniques, voire, à un autre niveau, par la mondialisation.

J.-F. Sirinelli remarque cela à propos de Mai 68 : des idéaux communs, partagés malgré les différences sociales et culturelles, ont amené la révolte.

Cette homogénéité caractéristique d’une génération se retrouve aussi dans la façon de s’habiller, de se comporter, comme c’est le cas pour les hippies de la photographie.

G.

Matzneff critique justement cette homogénéisation et écrit de façon provocante que seuls les médiocres se rassemblent.

Pour lui, l’originalité se paie par la solitude.

Une génération est donc constituée de jeunes d’une classe d’âge qui trouvent une forme de cohésion autour d’événements fondateurs.

Lorsque ces différents ingrédients sont réunis, les individus concernés restent marqués toute leur vie.

[II.

Des effets sur le long terme] Que peut -on tirer d’une jeunesse aussi riche pour sa vie d’adulte ? [A.

Avoir partagé un même vécu permet d’en cultiver la nostalgie...] Avoir connu des expériences identiques entre individus du même âge, avoir acheté les mêmes biens matériels ou encore avoir partagé la même culture marque une génération.

F.

Gaussen souligne l’importance de ce vécu commun.

Il note même que cette nostalgie sera d’autant plus forte qu’entretenue par les médias.

La musique, à cet égard, a son importance.

J.-F.

Sirinelli le remarque lui aussi à propos des années 1960.

La présence, sur la photographie, d’une guitare sèche, instrument emblématique des hippies, le montre bien.

On voit également l’importance des vêtements, véritables signes de reconnaissance du groupe.

Tout cela est le symbole d’une époque, donc d’une génération.

Une nouvelle fois, G.

Matzneff se distingue et nous invite également à y reconnaitre le poids du mercantilisme et le manque d’originalité du plus grand nombre, toujours prêt à suivre le « troupeau », pour reprendre son image.

[B.

...

voire d’ériger sa jeunesse en âge d’or mythique] Mais au-delà de la nostalgie, les générations construites autour de révoltes ou de combats, comme c’est le cas de Mai 68 dans le texte de J.-F.

Sirinelli, se plaisent à ériger plus tard cette jeunesse perdue en nouvel âge d’or.

Ainsi, comme l’explique F.

Gaussen, ces événements fondateurs deviennent de nouveaux mythes.

Ils sont bien souvent le fruit de la construction après coup des médias et ils peuvent devenir des références symboliques comme « Mai 68 ».

De la même façon, la photographie renvoie à un âge d’or du pacifisme ou encore au « Flower Power » des années 1960.

A chaque fois, il y a un mouvement de mythification de la période en question.

G.

Matzneff ramène cela à des phénomènes de modes, montés par les médias.

[C.

Mais il s’agit aussi de s’imposer par rapport aux générations précédentes] Mais il n’en demeure pas moins qu’il s’agit aussi pour les jeunes de s’imposer en tant que génération. C’est-à-dire, tout d’abord, en s’opposant aux autres.

Mai 68, pour reprendre le texte de J.-F.

Sirinelli, est une révolte de la jeunesse, même si ce n’est pas que cela.

Ces événements ont ébranlé le régime,. »

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