LA COURSE DE CHEVAUX LIBRES de Théodore Géricault

« lA COURSE DE CHEVAUX LffiRES 1817 Peintre français Analyse ......, Géricault a illustré dans ce tableau les pré­ paratifs de la course des chevaux libres à Rome.

Le peintre a concentré toute son attention sur la lutte entre l'homme et l'animal , gommant l'aspec t festif de la compétition.

Peu importent les lignes architecturales, le décor dans lequel se déroule le tournoi ; peu importent les détails de la scène : seule prime la recherche systématique de l'opposition entre la force de l'animal et la force de l'homme.

Une étude pour le même sujet - le titre en est le même - , conservée au Louvre, illustre également très bien cette tension émotive que Géricault a tenté d'imprimer dans la reco nstitution d'une simple fête citadine.

La tonalité dramatique de la scène renvoie aux frises du Parthénon d'Athènes , dont une partie fut ramenée à Londres en 1806 par Lord Elgin ; ces frises étaient connues dans toute l'Europe, grâce aux gravures qui en avaient été tirées.

Référence est faite également au Laocoon , célè­ bre gro upe sculpté de l'époque hellénistique , dont le caractère dramatique n'a pas échappé aux artistes depuis l'époque de sa découverte, au VIe siècle.

Outre le modèle antique, on reconnaît dans ce tableau d'autres influences : celle de Michel-Ange, dont Géricault connaissait très bien l'œuvre, ayant dessiné à Florence les tombes des Médicis , et celle d'Antoine Gros , son maître, qui exerçait un fort ascendant sur lui à cette époque.

XJxe siècle Rom anti sme H uil e s ur toile 44,5 x 59,5 c m L ' œuvre C Géricault exécuta ce tableau lors de son séjour à Rome, en février 1817 exactem ent.

Il voulait réalis er une composition immense, mais celle-ci ne fut jamais totalement terminée en raison d'un départ impromptu pour Paris.

La version final e avait été précédée de nombreuses études préparatoires, parmi lesquelles , outre le tableau du Louvre , Jeune Romain essayant d 'arrêter un cheval au galop (collection privée , Paris) , dans lequel on reconnaît le jeune homme représenté en bas à droite du tableau .

Il existe également une lithographi e d'Eugène L e Roux (collection privée , Suisse) et une aquarelle (collection Coutan-Hauguet).

Le tableau a appartenu à de nombreux collection­ neurs.

En 1889 , il fait partie de la collection Secré­ tan, en 1907 de la collection H.S.

Henry puis de celle de Henry Walters.

En 1931, à la mort de ce dernier, la très riche collection, l'une des plus impor­ tantes des États-Unis , est enfin mise à la disposition du public.

La course des chevaux libres + Il était d'usage à Rome de clore le carnaval par une course de quinze chevaux d'origine arabe particulièrement sauvages , les chevaux « libres ».

La compétition se déroulait entre la piazza del Popolo et la piazza Venezia.

Cette fête tradition­ nelle était assez bien connue en France, grâce à la présence massive d'artistes français à Rome , stagiaires à la vill a Médicis.

Cette manifestation inspira éga lement une toile au peintre Horace Vernet; malheureuse­ ment perdu, ce tableau est néanmoins connu grâ ce à une lithographie et une esquisse.

Du même peintre : PIC TO 651 à 660 Photo Wallers Art Gallery, Baltimore.

il:l Nardini Editore , 1992.

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française 1992 16-23. »