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25 décembre 800 : Charlemagne est couronné empereur d'Occident.

Publié le 24/03/2012

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C’est le pape Léon III qui, en ce jour de Noël, couronne Charles empereur des Romains. Le pape a élu celui qui passe pour être “ un chef à l’ombre duquel le peuple chrétien repose en paix et qui, de toutes parts, inspire la terreur aux nations païennes, un guide dont la dévotion ne cesse, par la fermeté évangélique, de fortifier la foi catholique contre les sectateurs de l’hérésie ”, ainsi que le définit un certain Alcuin. Lors de la cérémonie on acclame le nouvel empereur par ces mots : “ A Charles Auguste couronné par Dieu, grand et pacifique empereur des Romains, vie et victoire ! ” 

 

« COURONNÉ PAR SURPRISE ? Le 23 décembre, à la basi- lique Saint-Pierre-du-Latran, le pape prête le serment d'in- nocence.

Il est ainsi réhabilité et les instigateurs de la ma- chination sont confondus et châtiés.

Des cérémonies de Noël inoubliables Léon III insiste pour que Char- lemagne assiste aux festivités de Noël qui se dérouleront dans la basilique élevée sur la tombe de saint Pierre par Constantin, le premier empe- reur chrétien.

En ce matin de Noël, la foule, venue assister à la messe solennelle, se presse dans les cinq nefs sé- parées par des rangées de co- lonnes.

Le roi des Francs a re- vêtu la chlamyde (le man- teau) et chaussé les sandales des patriciens romains.

Entré Ci-dessus, buste reliquaire de l'empereur Charlemagne réalisé en 1349 sous le règne de l'empereur Charles IV.

dans le lieu saint, il va se prosterner et se recueillir de- vant la Confession de l'apôtre.

Alors qu'il va se rele- ver, un jeune clerc s'avance, portant, sur un coussin pourpre, la couronne d'or ser- tie de pierreries des empe- reurs.

Le pape s'approche de Charlemagne et lui impose la couronne en prononçant la formule de consécration.

Il in- vite ensuite l'assemblée à s'écrier par trois fois : "Charles, auguste, couronné par Dieu grand et pacifique empereur, vie et victoire !" Quand la clameur s'éteint, le pontife oint d'huile sainte la tête du souverain.

Puis l'assis- tance entonne les louanges, pendant que le pape offre à Charlemagne l'acte d'homma- ge jusqu'alors réservé aux souverains de Byzance.

Charlemagne a-t-il été couronné par surprise ? S'est-il fait prier pour accepter ? Léon III et Charlemagne ont-ils passé un accord ? Depuis la mort de Théodose r, en 395, l'ancien empire ro- main est partagé entre Orient et Occident.

Quant à Rome, elle balance entre Byzance et le royaume franc.

En 797, Irène, impératrice d'Orient, a fait aveugler son propre fils, Constantin IV, pour s'emparer du pouvoir.

Certains considèrent qu'il n'y a plus d'empereur et que la place est libre.

Léon III a saisi ce prétexte pour reprendre l'initiative en faveur de Charlemagne.

Devenu empereur — que ce soit ou non contre sa volonté —, Charlemagne affirme son indépendance vis à vis de la papauté.

Sa capitale n'est pas Rome mais Aix-la-Chapelle.

jamais il n'oubliera qu'il est un de ces Francs conquérants de l'Occident.

Comme le rappelle sa titulature : "Empereur, César, Charles très invaincu roi des Francs, protecteur de l'empire romain, pieux, heureux, vainqueur et triomphateur ainsi que toujours Auguste".

Selon certaines prédictions, l'année 800 devait marquer la fin du monde.

Charle- magne est alors à l'apogée de son règne.

Mais toute gloire a son prix.

Pendant son séjour à Rome, sa mère, Berthe au grand pied, et son ami, le lettré Alcuin ont ren- du leur âme à Dieu.

Charle- magne est surtout boulever- sé par le décès inattendu de son épouse Liutgarde.

Et c'est avec une singulière amertume que le nouvel em- pereur d'Occident regagne son palais d'Aix-la-Chapelle.

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A 2- 728.

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