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DÉLIRE

Publié le 23/06/2012

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Le délire est caractérisé par des idées fausses, des déviations dans la perception et le jugement. On a dit que l'idée délirante est celle qui choque l'évidence. Mais le délire n'est pas l’erreur. Ce n'est pas la logique qui est en cause, mais l’accord avec le réel (on parle de pensée « déréelle «). Le délirant est autistique enfermé dans ses contradictions, imperméable aux évidences. Il peut être très intelligent : le délire est moins un trouble de la pensée qu’un désordre fondamental de la personnalité. Freud en parle comme « d’une pièce appliquée sur une déchirure dans la trame des rapports entre le Moi et le monde extérieur «. Le malade éprouve comme venant de l’extérieur ce qui lui appartient en propre. Il attribue à autrui ses propres tendances. Par exemple, un mari peut devenir jafoux de sa femme parce qu’il a lui-même des désirs d’infidélité. (Voir : La Jalousie amoureuse de Daniel Lagache, P.U.F., 1947.) Sa relation existentielle avec le monde est faussée et toutes les idées délirantes sont centrées sur la pei-sonne même du sujet. On distingue un état délirant et quelques thèmes principaux, plus ou moins systématisés

 

- les idées de grandeur, de supériorité, de satisfaction ;

 

-les idées délirantes mélancoliques de culpabilité, d’impuissance ;

 

- les idées de persécution et de jalousie.

 

Le délire chronique comprend un grand nombre d’états et de symptômes : hallucinations, automatisme mental, délires passionnels, d'imagination, d'interprétation, paranoïa, etc.

 

Le délire aigu s’accompagne de fièvre, d’agitation, d’anxiété, et il est généralement d’origine infectieuse ; il diffère essentiellement du déiire chronique en ce qu’il est guérissable et passager.

 

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