L'ENFANT MALADE DE MUNCH

« - - - - L'ENFANT MALADE 1896 Peintre norvégien Analyse ~ Munch a confirmé plusieurs fois l'impor­ tance de ce tableau , l'Enfant malade , tant dans son art que parmi les événements de sa vie .

Après la première version de 1885 -86, il reprit d'ailleurs souvent le thème, avec quelques variantes cepen­ dant.

Ce sujet s'inspire d' un événement autobio­ graphique , la mort de sa soeur Sophie, atteinte par la tuberculose, alors que le peintre était âgé de quatorze ans .

Les thèmes de la maladie et de la mort deviennent prépondérants dans l'œuvre de Munch et caractérisent cette poétique existen­ tielle centrée sur les grands thèmes de l'amour et de la mort qui s'expriment dans La Frise de la vie.

« Je suis certain, affirme l'artiste , qu 'un autre peintre appréhenderait difficilement ce sujet jus­ qu'à la dernière goutte de la souffrance comme je l' ai fait dans L 'Enfant malade .» Ainsi l e jeune peintre revit et transforme profondément le cli­ mat de naturalisme nordique qui était à la base de sa formation.

Un sujet analogue, peint peu d'années auparavant par le peintre norvégien Christien Krogh, maître et ami de Munch , fut cer­ tainement pour lui un précédent de grande importance.

Dans son journal, Munch reprend le processus créateur qui accompagne la naissance de cette image dans une identification émotion­ nelle parfaite qui naît de la mémoire et se trans­ crit dans l'œuvre concrète : « ...

J'ai repeint ce tableau de nombreuses fois durant l' année ...

j 'ai tenté maintes fois de retrouver la première impression -la peau transparente , pâle contre la toile -la bouche tremblante - les mains frémis­ santes.

J'avais trop soigné la chaise et le verre, cela distrayait de la tête.

Devais-je supprimer le () La Mort dans la chambre de la malade , 1893 , Oslo , Munch-Museet.

D u même peintre : PICTO 899 à 899b © Nardini Editore.

1995.

Liriade pour l'édition française, 1995.

xœ.xxe siècles Huile sur toile 121,5 x 118,5 cm tout ? Non , ils servaient à accentuer et à donner de la profondeur à la tête.

J'ai gratté à moitié , mais j'ai laissé la matière.

J'ai découvert ainsi que mes cils participaient à mon impression .

Je les ai suggérés par des ombres sur le tableau.

De cette manière , la tête devenait l'essentiel du tableau.

Des lignes horizontales apparaissaient -à la péri­ phérie - avec la tête au centre.

» L'œuvre C La toile porte la signature de l'artiste et la date , 1896 , en bas , à g auch e.

C'est une des nombreuses versions du tableau de 1886 , conservé au Musée national d'Oslo.

Il en existe d'autres peint es après 1920 ainsi qu 'un ensemble de très belles gravures reprenant uniquement la tête d e l' enfant.

Archives Nardini Photo Gbteborgs Konstmuseum 38-27. »