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étrusque, civilisation

Publié le 01/02/2013

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1   PRÉSENTATION

étrusque, civilisation, culture née et développée au cours du Ier millénaire av. J.-C. dans la péninsule italienne par l’ancien peuple établi en Étrurie.

À son apogée, entre le viie et le ve siècle av. J.-C., l’Étrurie comprenait probablement toute l’Italie des Alpes jusqu’au Tibre. Son nom est la version latine du mot grec Tyrrhenia ou Tyrsenia ; les Romains appelèrent ce peuple Etrusci ou Tusci, dont dérive le nom de l’actuelle région italienne de Toscane.

L’identification des origines des Étrusques reste incertaine, les traditions antiques divergeant sur ce point. Il ne manque pas de spéculations à ce sujet, de l’Antiquité jusqu’à nos jours. L’historien grec Hérodote prétendait que les Étrusques venaient de Lydie, un pays de l’ouest de l’Asie Mineure dans l’Antiquité. Tite-Live et Polybe sont d’accord avec Hérodote. Un autre historien grec de la période d’Auguste, Denys d’Halicarnasse, avait une autre opinion et prétendait que les Étrusques étaient originaires d’Italie.

Des découvertes archéologiques ont permis de mieux connaître les débuts de l’histoire des Étrusques. Les spécialistes s’accordent aujourd’hui à reconnaître que les premiers établissements de l’Étrurie se trouvaient le long du littoral marécageux de Toscane. Les premiers sites permanents, Vetulonia et Tarquinia, datent probablement de la fin du ixe siècle av. J.-C. Lors de fouilles, on a trouvé de nouveaux types de monuments funéraires, très différents des premières structures funéraires de la région, et contenant quantité d’objets provenant d’autres sites (ambre, argent, or et pierres précieuses d’Égypte), que l’on ne trouve dans aucune tombe plus récente. La particularité de leur art et de nombreux traits distinctifs de leur religion montrent clairement que les Étrusques sont originaires d’Orient ou du Moyen-Orient. La plupart des archéologues concluent donc que les Étrusques ont bien émigré d’une région d’Asie Mineure, sinon de Lydie, comme le supposait Hérodote. La patrie originelle des Étrusques devait probablement se situer entre la Syrie et l’Hellespont (Dardanelles).

2   HISTOIRE

Dès les tout premiers temps, la société étrusque fut dominée par une aristocratie solidement établie qui exerçait un strict contrôle sur les aspects politique, militaire, économique et religieux de la vie. Au vie siècle av. J.-C., plusieurs cités-États, dont Tarquinia et Véies, dominaient leur lieu géographique respectif et envoyèrent des colons vers les zones voisines. Il est vraisemblable que certains de leurs chefs, dont les semi-légendaires rois étrusques de Rome comme les Tarquins — Tarquin l’Ancien et Tarquin le Superbe —, aient atteint ce rang en raison de leurs qualités guerrières. Ces cités indépendantes se comparaient en permanence les unes aux autres, ce qui leur était profitable au point de vue économique et politique. Les rois guerriers forgèrent également des liens économiques par mariage.

En réponse à la crainte que ces alliances faisaient peser sur leurs propres intérêts, les Romains, les Grecs et les Carthaginois se sont probablement unis contre les Étrusques. Au ve siècle av. J.-C., la puissance étrusque fut contestée et fortement amoindrie : Syracuse écrasa une flotte étrusque au large de Cumes en 474 av. J.-C. Dans un effort pour reconquérir les mers, une coalition étrusque s’allia avec Athènes au cours de la néfaste expédition contre Syracuse en 413 av. J.-C. Après un siège de près de dix ans, la ville de Véies fut prise (396 av. J.-C.) par Rome dans sa lutte pour le contrôle des routes terrestres du Nord. Cette victoire marqua le début de la conquête progressive de l’Étrurie par Rome, qui ne s’acheva qu’en 283 av. J.-C.

Le iiie siècle av. J.-C. fut une période particulièrement noire pour les Étrusques lorsque les Romains, ayant soumis la presque totalité du centre et du sud de la péninsule, portèrent leur attention vers le nord. À leur tour, les cités étrusques de Caere, Tarquinia et Vulci furent forcées de payer un tribut et de céder certains territoires à Rome : les dissensions au sein de l’aristocratie et les révoltes des classes inférieures entraînèrent l’effondrement de la structure sociale de certaines cités, comme Volsinii. Évaluant leur situation, plusieurs cités étrusques s’allièrent alors à Rome, de sorte que les lois romaines s’appliquaient souvent aux peuples étrusques. Les tentatives de révolte contre le gouvernement romain, à un certain moment soutenues par les Ombriens et les Gaulois, furent écrasées. Les liens entre Rome et l’Étrurie furent renforcés au ier siècle av. J.-C., lorsque les Étrusques acceptèrent la citoyenneté romaine. Toutefois, leur statut récemment obtenu se détériora rapidement quand ils rallièrent le camp perdant dans les guerres civiles (88-86 av. J.-C. et 83 av. J.-C.). Le vainqueur, Lucius Cornelius Sylla, se vengea brutalement, rasant des villes, saisissant les terres et imposant des restrictions aux droits civils des Étrusques.

La brutalité de Sylla dévasta à ce point l’Étrurie que les tentatives ultérieures de révolte furent sans effet. Un siècle plus tard, Auguste envoya de nouveaux colons en Étrurie, qui réussirent à accélérer la romanisation de la région.

3   STRUCTURE POLITIQUE ET MILITAIRE

En raison des origines incertaines des Étrusques, on peut seulement conjecturer que les chefs militaires des familles aristocratiques conquirent des domaines qui devinrent finalement des cités étrusques indépendantes, chacune gouvernée par son propre roi. Par conséquent, les Étrusques n’accédèrent jamais à une unité nationale, même si les cités envoyaient des colons vers les régions voisines et entretenaient souvent des relations diplomatiques non seulement entre elles, mais également avec des États étrangers. L’évolution historique de la région montre clairement que chaque cité étrusque faisait face aux crises en termes qu’elle jugeait favorables pour sa propre survie sans souci des intérêts de ses voisines.

L’organisation gouvernementale de l’Étrurie se caractérise par une confédération de cités. Il semble même y avoir eu à un certain moment trois confédérations étrusques différentes (les dodécapoles) — celle du Nord, celle du Sud et celle du Centre —, chacune composée de douze cités. La seule confédération qui eut une certaine importance historique fut la confédération du Centre, une organisation politique et religieuse assez lâche qui se réunissait une fois l’an sur le tombeau de la déesse Voltumna, surplombant le Lacus Volsiniensis (aujourd’hui lac de Bolsena) dans le Latium. Cependant, ses réalisations furent peu significatives, car elle se préoccupait probablement plus de religion que de politique.

Il n’existe aucune liste originale des douze cités membres de la confédération du Centre ; leur nom, déduit d’allusions faites par Tite-Live, par Denys et également par l’historien grec Diodore de Sicile, étaient : Arretium (Arezzo), Caere (Cerveteri), Clusium (Chinsi), Cortona, Perusia (Perouse), Populonia, Rusellae (Roselle), Tarquinia, Véies (Veio), Vetulonia, Volaterrae (Volterra) et Vulci (Vulcia). Tous les ans, on élisait à la tête de chaque cité des magistrats (lucumones), issus de la noblesse.

Les Étrusques possédaient, à leur apogée, une puissance militaire impressionnante, bien qu’il n’existât sans doute aucune coordination entre les cités-États. Il semble que ce soit l’infanterie qui formait le noyau de l’armée. Les armes principales étaient la lance et la hache. L’arc et le javelot étaient également utilisés ; on trouve fréquemment des flèches et des javelots dans les tombes étrusques. Des casques et des boucliers de formes diverses furent empruntés aux Grecs et aux tribus habitant les Alpes orientales. Apparemment, les épées étaient rares et de grande valeur. On pense généralement que la cavalerie joua un rôle important dans l’armée étrusque ; des chariots ont été découverts dans des tombes de grandes dimensions. La marine était extrêmement puissante et domina de fait la Méditerranée durant deux siècles.

4   ÉCONOMIE

Les Étrusques étaient en contact avec de nombreux marchands de la Méditerranée orientale qui se rendaient dans la péninsule italienne. Tout indique que les Phéniciens furent les premiers, probablement au viiie siècle av. J.-C. Ils étaient à la recherche de matières premières, comme des métaux non travaillés et peut-être la laine et le cuir, qu’ils échangeaient contre les produits finis du Moyen-Orient. Finalement, des marchands grecs établis sur l’île de Pitheensa (aujourd’hui Ischia) se mirent à concurrencer la suprématie commerciale des Phéniciens et en 625 av. J.-C., des vases réalisés à Corinthe remplissaient les marchés étrusques. À la fin du vie siècle av. J.-C. et au ve siècle av. J.-C., les vases de l’Attique éclipsèrent les articles fabriqués à Corinthe, et ceux-ci, comprenant des chefs- d’œuvre reconnus de la peinture grecque sur vase, s’échangeaient probablement contre des ustensiles étrusques en bronze, que les Athéniens passent pour avoir appréciés.

Au vie siècle av. J.-C., le réseau commercial étrusque intégrait des échanges de biens des débuts de l’âge du fer avec des princes gaulois, comme en témoigne le somptueux torse de Vix, et les peuples de Tartessos et Ampurias, près de Barcelone, en Espagne. La plupart des guerres menées et des alliances forgées par les cités étrusques après le ve siècle av. J.-C. furent guidées par des intérêts économiques.

5   RELIGION

Le manque de documents rend l’étude de la religion étrusque extrêmement difficile. Les lois religieuses du pays, selon Tite-Live et Cicéron, semblent avoir été codifiées dans trois recueils de livres qui portaient le titre générique de Etrusca disciplina. Le premier, les Livres d’haruspices (Libri haruspicini), traitait de l’art divinatoire par les entrailles d’un animal fraîchement sacrifié. Les Étrusques étaient connus pour leur habileté à discerner la volonté divine par l’examen des entrailles, et à interpréter les augures de toutes sortes, en particulier ceux qui étaient indiqués par le vol des oiseaux. Le deuxième recueil de livres, les Livres de la signification de la foudre (Libri fulgurales), exposait l’art de la divination par les éclairs. Le troisième recueil, les Livres rituels (Libri rituales), traitait des pratiques rituelles ainsi que des normes de la vie sociale et politique des Étrusques. Si l’on en croit l’écrivain latin du ive siècle Servius, un quatrième recueil traitait des divinités animales.

Le nom de plusieurs divinités a survécu, mais leurs rôles précis sont inconnus. Selon certains écrivains romains tardifs, aux divinités Jupiter, Junon et Minerve correspondaient respectivement dans la religion étrusque Tinis, Uni et Menrva. Sethlans était l’équivalent étrusque de Vulcain, Fuflans de Bacchus et Turms de Mercure. Catha était le dieu Soleil, Tiv la déesse Lune et Thesan la déesse de l’Aube. Turan était Vénus et Aplu, Apollon. Au-dessus de ces divinités siégeait un groupe de puissances sans nom, personnifications du Destin, et probablement des divinités chtoniennes, à l’origine des divinités du monde souterrain chez les anciens Grecs. Si l’on se fonde sur certaines figures qui décorent les frontons de leurs temples, leur panthéon comprenait aussi des génies ailés. De nombreux éléments de la religion étrusque furent repris par les Romains, en particulier le concept du retour cyclique de l’âge d’or et le rituel du sacrifice humain, qui pourrait être à l’origine des combats de gladiateurs.

6   LANGUE

Après la conquête de l’Étrurie par Rome, la langue étrusque tomba en désuétude, mais elle était encore étudiée sous l’Empire par certains lettrés romains (l’empereur Claude, semble-t-il, la connaissait). Au ier siècle av. J.-C., l’historien grec Denys l’opposait aux autres langues, notant ainsi une difficulté qui a depuis perturbé les tentatives de traduction des fragments subsistants. Bien que la connaissance de la langue étrusque soit très limitée, les savants l’ont identifiée comme n’étant pas de souche indo-européenne. Les linguistes ont quelque peu progressé dans le déchiffrement des inscriptions des tombes, qui représentent la presque totalité des exemples existants d’écriture étrusque. Recherchant des indications sur le sujet des sculptures et des peintures qui ornaient les tombes, ils ont identifié de nombreux noms propres de figures historiques ou religieuses. Ils ont également dérivé la signification probable de nombreux autres mots en utilisant la méthode cryptographique de test de la validité d’une interprétation particulière d’un mot pour toutes ses occurrences. La langue étrusque est souvent citée comme exemple classique de certains problèmes de décodage.

L’alphabet étrusque comprenait vingt-six lettres dans sa forme primitive et vingt dans sa version ultime. Il est assez similaire à l’alphabet grec, mais le vocabulaire et la syntaxe des deux langues sont différents. L’alphabet romain, avec quelques variantes, dérive de celui des Étrusques. Trois des plus anciennes inscriptions étrusques parvenues jusqu’à nous proviennent de deux statues et d’une coupe en faïence noire datant d’avant 700 av. J.-C. Il subsiste des milliers d’inscriptions funéraires, mais il s’agit essentiellement de noms propres. Le seul manuscrit arrivé jusqu’à nous, aujourd’hui au musée de Zagreb, en Croatie, est un texte liturgique écrit sur douze bandes de toile, qui furent retrouvées parmi les bandelettes d’une momie égyptienne de l’époque gréco-romaine. Il ne subsiste aucune œuvre littéraire étrusque, ni référence et surtout, curieusement, aucune inscription ou manuscrit bilingue, étrusque et latin.

7   ART ET ARCHITECTURE

L’art des Étrusques trahit de fortes influences de la Grèce, de l’Égypte et de l’Asie Mineure. Il comporte également des éléments italiques et reflète clairement les croyances religieuses étrusques. L’art étrusque exerça une grande influence sur les styles romains ultérieurs. La majeure partie de ce qu’on en connaît aujourd’hui provient des tombes étrusques.

7.1   Architecture

Il ne subsiste rien des palais, des édifices publics et des premiers temples, tous construits en bois et en brique. Des modèles votifs en céramique, ainsi que des traces de structures en pierre plus tardives, indiquent que des temples furent construits dans des enceintes et possédaient des toits à pignons en tuile, soutenus par des colonnes, comme leurs équivalents grecs. Le temple grec était toutefois construit selon un axe est-ouest sur un terre-plein peu élevé, accessible des quatre côtés par une colonnade ; un temple étrusque, pour des raisons religieuses, était situé sur un axe nord-sud et se trouvait sur une estrade garnie d’un porche à quatre colonnes faisant face à trois portes menant à trois salles parallèles pour les trois dieux étrusques majeurs. Le toit était décoré de statues de terre cuite aux couleurs vives, qui avaient pour rôle plus prosaïque, de cacher les joints de tuile et les extrémités des chevrons. Des figures en bas-reliefs ornaient l’entablement. Les temples romains étaient bâtis sur le modèle développé par les Étrusques.

La plupart des cités étrusques, situées, comme les acropoles grecques, sur des lieux élevés, étaient disposées en quadrilatère, garnies de fortifications et d’enceintes renforcées de doubles portes et de tours. Ces méthodes de construction étaient également appliquées hors d’Étrurie : les murs entourant Rome à ses débuts, prétendument bâtis du temps de Servius Tullius (578-534 av. J.-C.), étaient d’ordre étrusque.

On n’a retrouvé aucun vestige de maison étrusque, mais l’intérieur des tombes et des urnes funéraires en forme de maison suggèrent qu’elles avaient un toit de tuile plat ou en pente et comptaient de une à trois salles. Les exemples plus tardifs possédaient un atrium, avec un toit ouvert au-dessus d’une citerne pour l’eau de pluie, et une loggia — système que reprirent les Romains. Les Étrusques édifièrent également des aqueducs, des ponts et des égouts, comme la Cloaca maxima de Rome construite par les Tarquins.

À l’extérieur des villes se trouvaient les cimetières contenant des tombes familiales. Elles étaient construites sous terre mais possédaient de larges voûtes de pierres superposées recouvertes de buttes de terre. Les premières tombes étaient des structures simples, rien de plus qu’un passage étroit scindé en deux salles, avec une niche de part et d’autre de la salle à l’avant. Les tombes plus tardives comprenaient plusieurs salles disposées pour figurer une maison. Elles contenaient des sarcophages, des urnes funéraires et des offrandes.

7.2   Sculpture

Les Étrusques, comme la plupart des peuples antiques, ne regardaient pas l’art pour lui-même, mais créaient des objets pour des motifs utilitaires ou religieux. En conséquence, on ne connaît le nom d’aucun artiste et il existe peu d’exemples d’art public, strictement civil. Bien plus, l’art étrusque, quoique partageant des caractéristiques communes, est différent d’une cité à l’autre, reflet de leur indépendance politique.

Les œuvres étrusques les plus célèbres sont en terre cuite : ce sont soit des sculptures sur le couvercle des sarcophages (les « sarcophages des époux «, fin du vie siècle av. J.-C., Villa Giulia, Rome) provenant de Caere soit des œuvres pour les temples — revêtements pour protéger le bois et les sculptures sur les toits et les frontons. Les artistes de Vulci excellaient dans l’art de sculpter des images en nenfro, un calcaire local, représenté par le Sphinx et le Lion ailé à Rome. Les Étrusques furent également d’exceptionnels artisans du bronze : la Louve du Capitole (v. 500 av. J.-C.), la Chimère (ve-ive siècle av. J.-C., Musée archéologique, Florence) d’Arretium et la statue grandeur nature d’Aulus Metellus en orateur, connue sous le nom d’Arringatore (ier siècle av. J.-C., Musée archéologique), constituent les plus belles réalisations en bronze cette période.

7.3   Peinture

La peinture étrusque apparaît principalement sous forme de fresque sur pierre ou plâtre ornant les murs et les plafonds de tombes, en particulier à Tarquinia et autour de Clusium. Un petit nombre de panneaux peints a également été conservé. Dans les fresques de la période ancienne (vie-ve siècle av. J.-C.), le trait est énergique, les couleurs nettes et éclatantes. Les figures sont stylisées, massives, et souvent soulignées de noir. Certaines fresques ont des sujets religieux : les quatre dalles provenant de Caere (v. 550 av. J.-C., British Museum, Londres) ; d’autres sont tirés de la littérature grecque, comme les scènes de la vie d’Achille dans la tombe des Taureaux (530-520 av. J.-C.) à Tarquinia. La plupart d’entre elles représentent des scènes prises sur le vif : jeux, danses, banquets qui accompagnaient les cérémonies funéraires (tombe des Augures 520-510 av. J.-C. ; tombe du Triclinium 480-470 av. J.-C.).

À partir du ive siècle, les tombes, influencées par l’art hellénistique et le déclin de la puissance étrusque, sont plus réalistes et dégagent une atmosphère étonnamment sombre, où prédominent les scènes de guerre (tombe François, fin du ive siècle av. J.-C.) à Vulci (près de Tarquinia) et les démons effrayants venus du pays des morts (tombe de l’Ogre, iie siècle av. J.-C.) à Tarquinia.

7.4   Arts décoratifs

Les Étrusques commencèrent à importer ou à copier des poteries grecques décorées (voir peinture sur vase grec) ; ils développèrent, parallèlement, une technique particulière de fabrication d’objets bucchero (céramique noire et brillante), avec des incisions en relief figurant le travail du métal. Cette technique connut son apogée à la fin du VIIe et au VIe siècle av. J.-C. Travaillant le bronze, les Étrusques confectionnèrent des chariots, des vases, des chandeliers, des coffres cylindriques et des miroirs polis, tous richement gravés de motifs mythologiques. Ils confectionnèrent également des bijoux en or, en argent, en ivoire, avec emploi du filigrane et de la granulation.

L’influence de l’art étrusque sur les Romains fut extrêmement forte du vie au iiie siècle av. J.-C., jusqu’à la montée en puissance des styles grecs.

Voir aussi Italie préromaine.

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