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Il est faux que l'égalité soit une loi de la nature. Vauvenargues. Commentez cette citation.

Publié le 22/02/2012

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vauvenargues
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« origines historiques, leurs croyances et leurs pratiques religieuses, leurs appartenances sociales.

Le citoyen avait,selon eux, la capacité de s 'arracher, au moins partiellement, à ses enracinements particuliers et d 'entrer, en droit,en communication avec tous les autres.

Il pouvait cesser d 'être déterminé par son appartenance à un groupe réel.Il était défini précisément par sa capacité de rompre avec les déterminations qui l 'enfermaient dans une culture etun destin imposés par sa naissance, de se libérer des rôles prescrits.

La séparation du public et du privé devenait un principe fondateur de l 'ordre social : au privé la liberté des individushistoriques dans toute leur diversité, au public l 'affirmation de l 'égalité des droits des citoyens.

Tous lesparticularismes étaient renvoyés à la sphère du privé.

Ce qui fonde la citoyenneté, c 'est l 'opposition entre lesspécificités de l 'homme privé, membre de la société civile, et l 'universalisme du citoyen.

En même temps,contrairement à la démocratie limitée de l 'Antiquité, tous les hommes avaient vocation à accéder à la citoyenneté.

Contrairement à certains projets initiaux, le Code civil français n 'a finalement pas retenu l 'idée d 'une partiepréliminaire générale qui aurait pu notamment expliquer le dénominateur commun des dispositions qui allaient êtretraitées dans le Code et, par conséquent, les fondements du droit civil.

Ceux-ci peuvent être néanmoins ordonnésautour des notions d 'égalité et d 'individu.Le droit civil est d 'abord largement fondé sur le principe d 'égalité, c 'est-à-dire que les individus engagés dans desrelations civiles (contrat, famille, propriété...) sont considérés comme libres et égaux.

Le principe d 'égalité a étéposé dans la Déclaration des droits de l 'homme et du citoyen de 1789 et, à l 'époque déjà, il était possible d 'enpercevoir la force (cf.

les travaux d 'Alexis de Tocqueville).

Il apparaît ainsi en germe dans le Code civil de 1804,même si ce n 'est que progressivement qu 'il a pris toute son ampleur et que des réformes ont été adoptées en sonnom.

C 'est ainsi que, en droit de la famille, toutes les grandes réformes du XXe siècle ont eu pour objectif essentield 'atteindre une égalité : entre mari et femme par exemple, ou encore entre tous les enfants, qu 'ils soient légitimesou naturels.

Le principe d 'égalité n 'a au demeurant sans doute pas encore développé toutes ses potentialités endroit civil : on le voit par exemple aujourd 'hui dans les discussions autour du mariage et du concubinage.

En outre,lorsque dans une relation apparaissent un déséquilibre ou une inégalité systématique, justifiant des règles deprotection particulières de l 'une des parties en raison de sa qualité, la matière a tendance à se détacher du droitcivil pour se constituer en matière autonome : l 'exemple le plus frappant est surtout le droit du travail, né au départde la nécessité de protéger les salariés, et aussi, dans une moindre mesure, le droit de la consommation, constituépresque exclusivement de règles protectrices des consommateurs.

L 'égalité est ainsi au cœur du droit civil.

Les marxistes, de leur côté, ont repris des thèmes développés avant eux par le catholicisme social et diverspenseurs d 'inspiration socialiste.

Constatant le décalage qui existe dans les sociétés historiques entre l 'égalitéproclamée des droits civils et politiques et les inégalités économiques et sociales de fait, ils ont dénoncé lesimpostures de la citoyenneté bourgeoise « formelle » et lutté pour qu 'advienne, grâce à la révolution, lacitoyenneté « réelle ».

Ce qui est significatif, c 'est que la protestation de Marx contre la seule affirmation deslibertés formelles a été admise bien au-delà du cercle des penseurs marxistes ou d 'inspiration marxiste.

Personne nenie aujourd 'hui que le droit de parler, d 'écrire, de choisir ses représentants et de célébrer son Dieu selon sescroyances peut ne pas avoir de sens réel pour celui qui, dans son existence quotidienne, ne dispose pas des moyensmatériels d 'assurer sa dignité.

Tous les démocrates admettent aujourd 'hui qu 'il ne faut pas céder à la bonneconscience des privilégiés qui peuvent d 'autant mieux jouir des libertés formelles que leurs conditions de vie sontconfortables, aucun ne nie que les droits universels risquent toujours de profiter surtout à quelques-uns.. »

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