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FICHE DE LECTURE LE CHIEN JAUNE

Publié le 27/07/2010

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TITRE : Le chien Jaune    INTRODUCTION :    Georges SIMENON est né à Liège en 1903 et s’éteint à Lauzanne en 1989. A 16 an s il travaille dans un journal comme rédacteur et il s’installe à Paris en 1922. En 1921, il écrit le chien jaune qui est éditeur par la librairie générale française  Le « Chien Jaune « est un roman policier. Suite à une série de crimes commis dans des circonstances très mystérieuses, le Commissaire Maigret est appelé à Concarneau afin de résoudre ces énigmes. Le titre - le chien jaune - apparaît comme le symbole de la peur mystérieuse qui plane sur les habitants. La couverture représente un décor de café un peu vieilli qui nous amène à un temps passé, cette image en noir et blanc est renforcée par un bandeau noir sur lequel s’inscrit le titre le nom de l’auteur du livre et le nom de Maigret.    RESUME    Un soir de novembre, vers 23 h, à Concarneau, au sortir de sa partie de carte à l’Hôtel de l’Amiral, l’honorable négociant en vins Mostaguen reçoit une balle de révolver dans le ventre, au moment où il s’abrite du vent pour allumer sa pipe. Le lendemain ses amis joueurs de cartes trouvent du poison dans leur verre. Le commissaire Maigret est appelé par le maire pour mener l’enquête. Deux jours après son arrivée, un autre habitué du café, M. Servière, journaliste, disparaît et sa voiture est retrouvée dans les environs maculée de sang. Puis c’est au tour de M. Pommeret un rentier, d’être retrouvé mort chez lui, empoisonné. Le 4ième du groupe, le docteur Michoux est effrayé. Pour soi-disant le protéger le commissaire Maigret le fait incarcérer. La tension et la peur montent dans la ville, surtout qu’à chaque meurtre on constate la présence d’un étrange chien jaune sur les lieux qui appartiendrait à un vagabond. On retrouve Servière à Paris. Il est ramené à Concarneau. C’est par Emma, fille de salle de l’hôtel, que Maigret et son adjoint retrouve le vagabond « Léon «, qui n’est autre qu’un ancien soupirant d’Emma, et qui lui avait promis le mariage il y a 5 ans. Pour ce faire, il avait contacté un prêt bancaire pour acheter un bateau appelé « La Belle Emma «. Mais ce dernier avait été trahi par le trio d’amis : Michoux, Servières, Le Pommeret, qui s’était servi de lui et s’était retrouvé aux Etats-Unis ruiné et emprisonné pour transport de drogue. Son retour à Concarneau a déclenché la panique chez ses anciens traîtres, qui voulaient le faire disparaître à tout prix. Le Docteur Michoux voulait lui faire endosser les actes criminels dont il était lui-même l’auteur. C’est lors d’une confrontation avec tous ces protagonistes que Maigret résolue l’affaire. Le chien jaune qui appartenait à Léon n’a pas survécu à sa blessure reçue lors de l’arrestation de son maître par la police.    Les personnages principaux sont le commissaire Maigret, l’inspecteur Leroy et Emma. Le commissaire Maigret avec sa pipe, est un jeune commissaire d’environ 35 ans, détaché à la Brigade Mobile de Rennes, il est appelé à Concarneau afin de résoudre cette affaire. L’inspecteur Leroy travaille avec Maigret, il a 25 ans. Il vient de sortir de l’école et c’est sa première enquête.    Maigret et l’inspecteur Leroy sont intéressants car ils sont en opposition. Maigret travaille avec observation et sensibilité, il ne connaît pas les techniques policières. Il n’enquête pas, il ne déduit pas, il interroge à peine, son attitude irrite les notables de la ville P49 - pression du maire sur Maigret -, tandis que par contraste l’Inspecteur Leroy s’agite dans tous les sens il est sérieux et respecte les règles de la police. Il prend les empreintes P 50 « j’ai tout envoyé au laboratoire «, il pose beaucoup de questions, il est très timide et gauche face à son chef P 23 « Il finit par lui souffler en rougissant « pourtant il est en admiration devant lui. Ils comparent même leurs calepins. P. 51  Emma est la serveuse du café. Un visage sans grâce et pourtant attachant. Elle a 24 ans. Elle est orpheline, son frère et son père sont morts en mer P. 24. Maigret s’est pris d’amitié pour elle P. 31 « pauvre petite fille « On a même l’impression que Maigret est un peu amoureux d’elle. A la P.188 il lui donne de l’argent à la gare et ne la dénonce pas pour l’empoisonnent de la bouteille    Ce roman est écrit à la 3ième personne du singulier donc son narrateur est absent du récit. Il emploie souvent le pronom « on «. Il adopte deux points de vue : externe et interne. Dans le point de vue externe, les personnages, les décors sont décrits sans grande précision, avec peu de détails par une personne extérieure. Dans le point de vue interne le narrateur va nous monter ce que Maigret pense d’Emma P. 115 « elle était belle « ou quand il décrit la scène du premier crime vu par le douanier P 9 « j’ai eu la sensation «. Le narrateur veut donner l’impression au lecteur que les évènements se déroulent sous leurs yeux en quelque sorte en direct    Cette histoire évoque des événements qui se sont déroulés entre le vendredi sept novembre au soir à vingt trois heures jusqu’au mardi début d’après midi, soit presque quatre jours. Les faits sont racontés d’une manière chronologique, en trois étapes, du chapitre un à cinq les crimes, six à neuf l’enquête, et le dénouement chapitre dix à onze. Mais avec un retour en arrière explicatif au chapitre 10 qui fait commencer l’histoire cinq ans plus tôt et le dénouement au dernier chapitre le fait s’achever un an après. Donc c’est une période de cinq à six ans qui est vu dans le récit.    Le lecteur s’attend à lire un roman policier et à découvrir le nom du meurtrier au fur et à mesure de sa lecture. Or dans cet ouvrage le mystère se durcit avec plusieurs meurtres qui s’enchaînent et les coupables qui n’arrivent pas. Le lecteur doit essayer de comprendre, d’émettre des hypothèses et de différencier les personnages car Maigret donne très peu d’explications et de renseignements sur le déroulement de son enquête.    Dans cette œuvre l’auteur aborde plusieurs thèmes : les crimes, l’enquête, le dénouement et la corruption. Il veut que le lecteur se substitue au commissaire Maigret. Pour cela il rend le suspens entier, il raconte d’abord les crimes et dévoile l’identité de l’agresseur et ses motivations que dans les dix dernières pages. Il souhaite que le lecteur s’implique, se pose des questions et raisonne P. 11 « dans l’atmosphère du drame, ce chien a quelque chose d’inquiétant. Peut-être sa couleur, d’un jaune sale ? « ce qui oblige le lecteur à se plonger consciencieusement dans sa lecture pour ne pas en perdre le fil et d’essayer de trouver les énigmes car la résolution de l’enquête on ne l’a qu’à la fin du livre. Il aborde aussi le thème de la corruption avec les trois notables, qui sont des bourgeois aisés qui n’hésitent pas à se servir d’un pauvre pêcheur pour s’enrichir encore davantage avec des moyens véreux.    J’ai trouvé le livre intéressant car comme tous les Maigret, le jeu consiste à trouver l’assassin et le mobile en évitant les fausses pistes. On suit donc le commissaire dans son enquête, lui très serein et calme, il donne l’impression d’avoir tout compris dès le début et nous rien. Ce qui m’a plu aussi dans ce roman c’est quand il a fait la disparité entre les classes sociales, il a protégé Emma et Léon qui sont des ouvriers et a mené intelligemment son enquête en incriminant les trois notables ainsi que la mère du docteur Michoux qui a pour protéger son fils s’est transformée en criminelle. Pour protéger Emma, dans le passage P. 170 « c’est moi qui empoisonne une bouteille d’apéritif, maladroitement…Je suis prêt à intervenir au cas où quelqu’un la boirait «, il se fait passer pour celui qui a empoisonné la bouteille. En plus que c’est elle qui est à la base de tout ce drame. Il calme aussi Léon lors de la confrontation quand il s’énerve contre Michoux « Assis !... Asseyez-vous Léon «. Il ne veut pas qu’il ait des ennuis. En fin de compte Maigret, malgré ses airs rustres, a beaucoup d’humanité et de sensibilité. Dans ce livre les pauvres sont devenus les victimes des riches.    CONCLUSION :    Cette œuvre nous plonge dans un climat lugubre d’une petite ville portuaire qui est plongé pendant quatre jours dans la peur. C’est un livre plein de suspense, riche en rebondissements, dès qu’on l’ouvre on a dû mal à s’arrêter. Si vous êtes amateur de livres policiers, je vous le conseille, il est facile à lire, avec un vocabulaire simple et une histoire captivante. C’est un bon livre de chevet.

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