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Le figuré et le représenté

Publié le 10/04/2011

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Le représenté et le signifié

Introduction: (à faire)

Il faut avant tout faire une distinction entre le figuré et le représenté. Le représenté tend plus à être une question subjective, on se représente intérieurement l'objet, le représenté est donc ce qui est intérieur, alors que le figuré est l'expression de ce représenté puisque la figuration signifie l'acte de représenter. En effet la représentation suppose un modèle pré-existant et stable, le figuré est donc ce qui est «copié avec fidélité«.

Cette différenciation pose alors un sérieux problème à savoir si le figuré que ce soit en littérature ou en art peut exprimer le représenté ?

« représente ?" signifie que l'on se demande avec quel objet, sentiment, ou souvenir l'œuvre nous met en présence, objet qui varie d'une personne à une autre.

C'est pourquoi le représenté nous amène forcément à une question quiest en rapport avec lui c'est l'abstrait, le représenté contrairement au figuré peut-être abstrait, même si la limiteentre figuration et l'abstraction reste à bien définir:-En effet le représenté peut devenir abstrait, comme avec l'œuvre de Malévitch, Le carré noir sur fond blanc , on peut y voir une simple forme géométrique qui se superpose avec un carré blanc ou alors un silhouette qui se dessineau fond.-Ou même encore, avec Cindy Sherman où le représenté n'est plus alors la simple œuvre, ni le simple motif, maisl'artiste lui même, son œuvre, ses techniques le caractérise, on passe donc de Cindy Sherman à c'est un CindySherman.

Mais ce qui est assez particulier c'est justement le fait de ne pas savoir qui elle est, on ne la connait eton peut donc laisser libre court à notre imagination, on sait que c'est une femme mais qui est-elle pour chacund'entre nous ? Quand on dit qu'une œuvre est représentation, ce peut être au sens de reflet d'un modèle naturel donné.

Cettefiguration est une simple image, le redoublement d'une apparence: le sensible est présenté une seconde fois selon lemythe de la caverne de Platon(vu, puis reproduit) Le mythe de la caverneUn homme dans la caverne ne voit que l'ombre de la réalité.

A l'intérieur de cette caverne se trouve le mondesensible, celui des sens tandis que l'extérieur est le monde des idées.Quand les idées rentrent dans le monde sensible, elles se dégradent, perdent leur notion.Recompose le réel à la lumière de l'intellect.«La pittura è cosa mentale» , Léonard de Vinci L'artiste ne voit pas avec les yeux mais avec le cerveau le représenté La figuration devient alors le résultat d'une double déformation, d'un double aveuglement: l'image comme formesensible d'une chose et la représentation, la peinture de cette chose.

La figuré serait alors l'apparence d'uneapparence sans que rien ne puisse indiquer en elle le coefficient de déformation qu'elle porte en soi si le modèle nepeut jamais être atteint.

Le figuré serait alors grotesque ce serait une imitation au carrée comme le fit remarquéHorace avec sa formule:- Ut pictura poesis («Il en va de la poésie comme de la peinture») qui va empoisonner l'histoire de la littérature et de la peinture jusqu'au 18ème siècle.En effet HORACE parle de peinture, de fresques.

Ces fresques, plus tard qu'il appellera les «grotesques» Grotte > grotesque.Les grotesques étaient les fresques dans les riches villas romaines, notamment celle de Néron– la Domus Aurea.Sur ces fresques, il y a des motifs hybrides: mi homme mi animal et HORACE trouve cela ridicule.

Très tôt dansl'histoire de l'Occident, un principe posé par HORACE est qu'il ne faut pas mélanger, il ne faut pas d'hybridation.L'hybride est l'œuvre imparfaite, l'œuvre ridicule.

Ce que Victor Hugo contredira dans la préface de Cromwell en 1827où il théorise le romantisme et l'esthétique romantique qui selon lui se fonde sur l'alliance du grotesque et du sublime Il fait une hybridation au carré.

Exemple: Notre-Dame de Paris: Claude Frollo est un homme d'église, bien extérieurement : mais en réalité c'est un monstre.

FrelonEsméralda: taille de guêpe ! Au début du roman, elle a un gilet rayé or et noir.Elle est convoitée par Frollo.

Un insecte est pris au piège dans une toile.

Une toile ressemble à la rosace de Notre-Dame.

Elle va restée emprisonnée dans la cathédrale.Quasimodo: le borgne, bossu, il est sourd car il sonne les cloches.

La plus grosse cloche est le bourdon: métaphore filée de la guêpe.

Il n'a aucune chance de séduire Esméralda.

Épisode dans lequel il monte 4 à 4 les marches et saute sur lebourdon: comme il ne peut pas avoir Esméralda, il se tape la cloche (parade amoureuse, accouplementfantastique avec la cloche).

Il fonctionne à l'inverse de Claude Frollo : il est très laid à l'extérieur mais sublime à l'intérieur. Ainsi le représenté serait dégradé lors de son passage au figuré Conclusion:Ainsi, le représenté et le signifié sont tous les deux de très fortes notions qui sont liées à n'importe quelle œuvred'art, et même si on les confond dans la vie de tout les jours, elles restent profondément différente: le représentéest subjectif est propre à chaque individu alors que le figuré est la figuration de la représentation c'est l'expressiondu représenté d'une personne.

Mais aussi forte soit-elle, cette différence entre le représenté et le figuré assureaujourd'hui toute la richesse de l'art, puisque si le figuré reste ne change pas, le représenté est lui très changeantd'une personne à une autre.... »

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