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Le théâtre doit-il être nécessairement représenté ?

Publié le 14/11/2013

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DEVOIR TAPE POUR LE 8/11/2013 Français Aujourd'hui, nous connaissons deux façons différentes d'aborder le théâtre : la lecture et la représentation. Bien que chacune d'elles soit unique, elles montrent certaines différences. En effet, l'étymologie du théâtre signifie « quand même bien regarder, voir ». De plus, chaque représentation peut subir des transformations alors que la lecture se réfère à un seul écrit de la main de l'auteur qui amène à la réflexion et à l'imagination du lecteur. En conséquence, le théâtre doit-il être nécessairement représenté ? Pour répondre à cette problématique nous commencerons d'abord par voir qu'elles sont les avantages d'une mise en scène puis nous continuerons sur l'analyse des privilèges de la lecture. Dans la Grèce Antique, le théâtre était un art destiné à être joué et à être regarder par un public. Et d'après Aristote, l'essence même de la théâtralité est faite pour « imiter » les hommes en répétant leurs propres actions. Et cela continua dans la Commedia dell'Arte, où le comique du jeu est indispensable jusqu'au XVIIIèmes siècle. En effet, le public s'intéresse surtout aux mouvements et à la fluidité des acteurs, le jeu étant principalement posé sur l'improvisation et la gestuelle de la scène ce que ne peut nous montrer la lecture d'une pièce. Le théâtre est ici bien avant tout un spectacle. Mais cela n'est pas le seul inconvénient à la seule lecture théâtrale. En effet, dans certaines pièces la multitude des entrées d'acteurs rends parfois difficile leur identification lors de la lecture alors que cela sera nettement plus facile de les identifier grâce à la représentation. De plus, le spectateur pourra s'appuyer sur un visage, un costume, une gestuelle ou une voix particulière alors que le lecteur ne pourra se tenir qu'à très peu d'éléments et ne sera pas aider par les éléments scéniques. Cela est le cas dans Le malade imaginaire de Molière lors de la rencontre entre Argan et Monsieur Diafoirus où Molière est obligé de préciser au lecteur (sous forme de didascalie) « Ils parlent tous deux en même temps, s'interrompent et confondent ». Cela est de même que pour la temporalité. Lors du déroulement de la pièce, le spectateur se trouve face à une propriété propre à la représentation : le simultané. Par contre, le lecteur pourra s'interrompre et ainsi briser la durée d'action voulu par le dramaturge. Enfin, chaque représentation contient des signes non verbaux qui peuvent échapper au lecteur. Par exemple dans l'?uvre de Molière Don Juan : la lâcheté du valet du personnage principal, Sganarelle, s'exprime dans un comique de geste. Tout cela nous montre l'importance de la représentation mais nous allons maintenant voir que le texte joue un rôle tout aussi intéressent et forme une importance particulière. Il est vrai que les classiques publiés les textes de leurs ?uvres après les avoir représenter car il les destinés d'abord à la représentation. Mais ces écrits constituent un tracé des ?uvres dans l'histoire et peut être suivit à la lettre au fil des décennies, voire des siècles alors qu'une simple représentation et les choix précis du dramaturge dans une certaine époque peut être vite oubliés, ou même changés et mal interprétés. C'est peut-être pour cela qu'Alfred de Musset choisit plutôt la voie de l'écriture que celle de la scène. Il faudra cependant avouer que Musset s'essaya à la mise en scène et qu'il ne connut qu'un succès mitigé. Il écrit donc un recueil célèbre « Spectacle dans un fauteuil », jugeant peut-être que le public n'est pas celui de son théâtre. Ces pièces devront attendre d'autres époques pour être représenter. Nous avons parlés également du problème de la temporalité. Celui-ci ne comporte pas seulement d'un inconvénient à la mise en scène mais comporte aussi un avantage pour la lecture. En effet, le lecteur pourra circuler librement dans l'?uvre, et ainsi saisir mieux certains passages non comprit pour se rendre mieux compte de toutes les valeurs de la pièce. Par exemple pour y découvrir un langage théâtrale d'une autre époque, souvent difficile à cerner. De plus, le lecteur pourra y rajouter son impression individuelle et des sensations personnelles. De nombreuses didascalies appellent en effet à l'imagination du lecteur ainsi qu'à sa représentation intérieur comme nous le dit Victor Hugo en 1886 où il cite « ce théâtre idéal que tout homme a dans l'esprit ». De même, certains genres littéraires comme la poésie se prête mieux à la lecture car elle contient parfois des tirades plus longues ce qui met une difficulté à la mise en scène et risque de créer un effet statique au spectacle comme nous le montre Voltaire, qui dit préférait « une action simple, chargée de peu de matières ». C'est pour cela que ces textes se prêtent mieux à lecture pour privilégier la beauté du verbe. Il semblerai alors que le texte théâtrale n'est donc pas nécessaire et que la représentation domine sur l'écrit. Pourtant, une ?uvre théâtrale jamais mise en scène serait ainsi condamnée et oubliée. Comme nous le disait Molière dans sa préface de L'amour Médecin : « les comédies ne sont faites que pour être jouées ». Cela est vrai que la représentation est la forme originelle du théâtre et qu'elle représente une part majeure d'importance et pourtant, le texte l'est tout autant car il permet de conserver de grandes pièces telle que On ne badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset qui n'était pas destiné a être joué. Tout cela nous prouve que le théâtre ne doit pas être nécessairement joué même si cela est plus intéressent et parlant pour les lecteurs. Il serait dommage alors que la découverte d'une oeuvre théâtrale soit réduite seulement à la lecture ou bien seulement à la représentation. Audrey Limage, 1°L.

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