HALLUCINATION

« Perception sans objet «, selon Bali, ou « insaisissable reflet que forme et déforme le prisme du délire «, d'après H. Ey, l'hallucination se caractérise généralement par la « conviction intime d'une sensation perçue, alors que nul objet extérieur propre à exciter cette sensation n'est à la portée des sens « (Esquirol). Du moins, le sujet se comporte-t-il comme s'il éprou­vait une sensation. Lorsqu'on l'interroge, il peut avouer un doute : il a perçu « autre chose «, un spectacle étrange, sans doute assez différent des sensations réelles. L'hallucination pro­vient donc d'une atteinte de la personnalité, d'une dissolution de la conscience. Le sujet projette en elle ses propres senti­ments. Ainsi certains hallucinés croient non seulement entendre des voix, mais articulent les paroles qu'ils entendent. L'halluci­nation n'est pas toujours provoquée par un délire interne. Elle peut provenir d'une atteinte des récepteurs sensoriels. Alors, le sujet ne croit pas longtemps à ce qu'il perçoit. Lorsque cette autocritique a lieu, on appelle l'illusion sensorielle une « hallu­cinose «.