Hérodote

« la présentation de ces informations.Pour Hérodote, tout se structure autour de trois centres géographiques, culturels et politiques : tantôt le monde hellénique, tantôt l'Égypte et tantôt la Perse.La langue est pour chaque peuple, grec ou non grec, un élément important de son identité, et c'est ainsi qu'Hérodote la perçoit et la présente.

Pour les Grecs, c'est-à-dire tout ceux qui parlaient la même langue, tous les autres peuples étaient désignés de barbares.

Parce que leur langage incompréhensible apparaissait comme unbalbutiement. Hérodote ne traite pas seulement des différences ou des oppositions entre Grecs et Barbares.

Il connaît l'étonnante diversité des peuples de la terre et s'intéresse à tousles aspects de leur existence.

Une grande partie de l'Enquête est consacrée aux us et coutumes de divers peuples de la terre.

Il s'intéresse d'ailleurs beaucoup à leursorigines.

Ainsi il s'intéresse à l'origine du nom des Mèdes que « tout le monde [...] appelait les Ariens ; mais, quand Médée la Colchidienne fut venue d'Athènes chezces Ariens, ils changèrent de noms » (VII, 62).Un peuple a retenu l'attention d'Hérodote : les Phéniciens.

En effet, s'ils sont importants aux yeux d'Hérodote, c'est qu'ils ont des liens étroits avec la Grèce : ils ontfondé des villes et colonisé des îles en y introduisant le culte d'Héraclès.A la différence des autres peuples, les coutumes des Grecs ne semblent pas intéresser l'auteur car il suppose que ses lecteurs ou auditeurs les connaissent bien.

Maisl'origine des peuples le préoccupant, Hérodote nous livre celle des Grecs.

Conscient que cette question était débattue par ses contemporains, il y revient souvent.

Ilexamine l'origine des Grecs de son temps, Doriens, Ioniens, Athéniens, Éoliens, ou d'autres.

Les informations sont dispersées dans toute l'œuvre. Hérodote insiste à mettre en valeur la diversité et la singularité des peuples barbares.

Son récit repose sur une sorte de schéma constant toujours articulé de la mêmefaçon. Les Voyages : Une grande incertitude plane sur ses voyages.

Nous ne savons pas exactement ce qu'il a vu, visité et pour quelles raisons.

Des sources telles que Plutarque nousindique des villes comme Samos, Athènes ou Thèbes.

La meilleure source est, de fait, l'Enquête elle-même.

Hérodote a probablement beaucoup voyagé.

Il connaîtune bonne partie de la Grèce de l'Asie Mineure et des îles proches comme Samos, Lesbos ou Khios.

Il a séjourné en Égypte et remonté la vallée du Il jusqu'à Assouan: Je suis allé et j'ai vu de mes yeux jusqu'à la ville dElephantine (II, 28).

Il est allé à Babylone, en Phénicie (actuel Liban).

Passant par la Mer Noire, Byzance teencore l'Italie du Sud.

On s'accorde à dire que tous ces voyages se sont effectués avant son séjour à Athènes (445 av.

J-C).

C'est la curiosité qui emmena Hérodotedans tous ces lieux.. »