Le Héros Dans Le Roman

 

Depuis l'aube des temps, dans l'immensité de l'univers infini des romans qu'ils soient merveilleux comme  Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll, fantastiques tel le roman de Boulgakov, Le Maître et Marguerite ou bien des romans se déroulant dans le monde réel comme Le Père Goriot de Honoré de Balzac, La Peste d' Albert Camus ou bien Le Rouge et le noir de Stendhal, il existe une   ou plusieurs personnes très importantes que l'on connaît sous le nom de héros. Elle est apparue tout d'abord dans l'Antiquité, dans des épopées transmises de générations en générations par voie orale. Le héros était défini comme un demi-dieu, une personne ayant une parenté divine, celle de Zeus est la plus fréquente. Les héros que nous connaissons maintenant grâce aux livres : Les Douze travaux d' Hercule, L'Iliade, L'Odysée et L'Enéide sont Hercule, Achille, Ulysse, Persée, Enée ... On apportera la réponse à la question « Le principal protagoniste dans le roman détient-il de fabuleuses aptitudes ? « en construisant trois parties. Dans la première, on verra les cas où il ne possède pas des prodigieuses facultés puis on découvrira ensuite des ouvrages où le héros possède d'extraordinaires qualités. Enfin, on étudiera des cas où le héros du roman est en fait, aussi un anti héros.  On analysera ces cas avec de nombreux auteurs contemporains ou décédés, français ou étrangers, célèbres ou méconnus et dont certains personnages sont maintenant célèbres dans l'humanité. Parfois, plusieurs héros cohabitent dans un roman comme dans Madame Bovary de Gustave Flaubert où les héros, Emma et Charles Bovary, le mari trompé, mourront tous les deux à la fin de l'histoire ou bien celui de Joanne Kathleen Rowling, Harry Potter où nous trois héros sur sept  décéderont. 

 

  Non, le héros n'est pas doté de qualités exceptionnelles car il peut être décrit comme une personne immorale. Il peut être parfois quelqu'un de ce qui a de plus banal. Dans certains cas, le héros peut être manipulé ou persécuté. Parfois, il est noble ou d'apparence noble mais sans qualités exceptionnelles. De temps en temps, le héros est une personne qu'on n'aurait pas qualifiée comme telle. Enfin, il doit parfois rester secret pour assurer sa propre sécurité. 

 

  Les héros sont parfois des personnes banales, que l'on peut croiser dans la rue à n'importe quelle occasion. Dans le roman mondialement connu de Victor Hugo, Les Misérables, publié en 1862, le héros Jean Valjean est quelqu'un que l'on aurait pu trouver facilement à l'époque. C'est un homme au bon coeur devenu bagnard pour avoir volé un pain, très fort. Puis, il est maire d'une petite bourgade dans le Pas de Calais où il sauve un des habitants écrasé par une charrette et devient ensuite le  père adoptif de la petite Cosette. Jean Valjean est un héros car il aide Fantine, la mère de Cosette, puis  sauve Marius des barricades. C'est un héros étrange, car il est à la fois banal mais aussi rare par sa force et sa bonté ce qui fait de lui une personne exceptionnelle. Emile Zola, dans un de ses romans les plus célèbres, Germinal, nous montre, dès l'incipit, le héros Etienne Lantier qui lui aussi ne possède pas de qualités exceptionnelles. Mineur, renvoyé pour avoir giflé son patron après avoir bu, il cherche du travail et en trouve dans le Voreux. Il sera celui qui conduira les ouvriers à la grève à l'aide de Toussaint Maheu et de sa famille. Jules Vallès, nous présente dans le premier livre de la trilogie L'enfant, quasi autobiographique, Jacques Vingtras. Jeune garçon maltraité par sa mère et peu aidé par son père, il est peu apprécié de ses professeurs. Il n'aura pas son Baccalauréat et n'aura pas une belle vie. David Copperfield est un roman écrit par Charles Dickens nous décrivant un jeune garçon David Copperfield qui voit sa mère se remarier avec un homme méchant qu'il n'aime pas et qui ne l'aime pas.  Peu après la mort de sa mère alors qu'il est en pension sur ordre de son beau-père après qu'il lui ait mordu le doigt, il retourne vivre avec son beau-père et sa tante. Après il ira travailler à Londres. Il s'enfuira et se réfugiera chez une de ses tantes qui l'aimera. Quelques années plus tard, il se mariera mais son épouse mourra. Aimé par sa mère, sa nourrice et gouvernante, sa tante et  son oncle, aidé par des proches et amis, il aura une vie agitée. Malgré son courage et sa bonté, il ne possède pas de qualités exceptionnelles. Enfin, dans le roman de Robert Stevenson, L'île au trésor, le héros est un jeune garçon, aidant sa mère dans l'auberge. Peu de temps après, il partira en mer à la recherche d'un trésor dont il a appris l'existence en ouvrant le coffre d'un client qui vient juste de mourir d' apoplexie. Plus tard, il embarquera sur un bateau avec des gentilhommes et les avertira d'une mutinerie ce qui leur sauvera la vie. Sur l'île, il montrera un grand courage, presque exceptionnel mais cela ne fait de lui pas un héros doté de qualités exceptionnelles. 

 

   On peut aussi démontrer que les héros sont parfois des personnes  immorales. Par exemple, dans un roman assez connu de Gustave Flaubert, Madame Bovary, le protagoniste principal, Emma Bovary est une personne immorale. Elle trompe son mari en prenant tout d'abord un premier amant, Rodolphe Boulanger et essayera de s'enfuir avec lui. Un peu plus tard, après avoir quitté Rodolphe, elle prendra un second amant, Léon Dupuis. Plus tard, elle se suicidera en buvant un flacon d'arsenic pour échapper aux nombreuses dettes faites auprès de Monsieur Lheureux. Emile Zola, lui, dans son roman, L'Assommoir, nous montre Gervaise qui trompée par son amoureux Auguste Lantier va épouser Coupeau. De nombreuses années après, son mari tombera d'un toit à son travail, s'en sortira mais nécessitera une longue convalescence et sombrera dans l'alcoolisme. Gervaise trompera son mari avec Lantier qui a réapparu et sombrera elle aussi dans l'alcoolisme. A la fin de sa vie, après la mort de Coupeau elle essaya misérablement de survivre et mourra. Un extrait du roman de Guy de Maupassant, Bel-Ami, nous révèle que Georges Duroy et Madeleine Forestier tentent de changer le nom de Georges pour qu'il y ait une apparence noble étant donné qu'ils vont se marier. Au final, Georges Duroy s'appelle Georges du Roy de Cantel parce qu'il souhaitait gravir les échelons de la société. Enfin, dans le roman de Louis Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, on voit Arthur Ganate et Bardamu critiquer la société française, le gouvernement français et l'essence française. D'après Bardamu les français sont: «  La race que tu appelles comme ça c'est seulement ce grand ramassis de miteux dans mon genre, chassieux, puceux, transis, qui ont échoué ici poursuivis par la faim, la peste, les tumeurs et le froid, venus des quatre coins du monde. «. On découvre également que ce sont deux anarchistes n'ayant aucun respect pour la France et les «oeufs à la coque« . 

 

  Dans, certains cas, les héros n'étant pas dotés de qualités exceptionnelles sont manipulés et persécutés. Le célèbre roman de Henryk Sienkiewick, Quo Vadis ? nous parle de l'héroïne Lygie, chrétienne sous l'empire de Néron, époque où les chrétiens étaient persécutés, recherchés pour être arrêtés et exécutés parce qu'ils étaient très différents des autres. Ilss étaient monothéistes et non  polythéistes comme cela l'était à l'époque. Ils honoraient une personne connue sous le nom de Dieu et n'allaient pas dans les temples des divinités Jupiter, Minerve, Junon, Mars, Neptune ... Fort heureusement, Lygie survivra et pourra vivre avec son amour, un patricien Marcus Vinicius. Harriet Beecher Stowe, dans son roman La Case de l'oncle Tom, nous montre le héros Tom, un esclave, persécuté par certains de ses maîtres méchants et cruels. Il mourra après avoir été battu de trop nombreuses fois. Ce roman nous montre que certains esclaves avaient des maîtres bons mais que d'autres maître les traitaient avec  cruauté, des maîtres aux idées qui divergeaient dans les « États-Unis «, des esclaves maltraités pour la plupart, une vingtaine d'années avant la Guerre de Sécession qui les libéra. Charles Dickens, dans son roman Oliver Twist, nous présente le personnage principal, Oliver Twist, un orphelin qui s'est enfui de chez ses patrons où il n'était pas élevé correctement. Il était considéré comme un parasite malgré le travail qu'il effectuait comme commis. Il sera recueilli par des voleurs qui vont l'obliger à voler alors qu'il ne le souhaitait pas. Fort heureusement, il aura passé une période avec des gens qui l'aimaient et qui l'ont aidé. Lorsqu'il s'infiltra dans une riche maison, on lui tirera dessus mais une des propriétaires le fera soigner et l'accueillera. Il découvrira plus tard, que cette jeune demoiselle est sa tante et il ira vivre chez Monsieur Brownlow, l'homme qui l'avait hébergé. Enfin, le très célèbre roman d'amour, Tristan et Yseut nous décrit l'amour de deux personnes,  l'épouse et le neveu du Roi Marc de Cornouailles qui s'aiment après avoir bu un philtre d'amour concocté par la mère de la Reine Yseut, la Reine d'Irlande, avant le mariage. Un amour qu'ils vivront d'abord cachés puis découverts, ils seront obligés de s'enfuir. Ils mourront plus tard, séparés mais réunis dans la mort.

 

  Certains romans ont des héros qui ont une apparence  extraordinaire mais certains de leurs actes les discréditent moralement. On aperçoit cela dans La Princesse de Clèves, de la Comtesse de La Fayette où l'héroïne, la Princesse de Clèves, femme magnifique : « M. de Nemours fut tellement surpris de sa beauté que, lorsqu'il fut proche d'elle et qu'elle lui fit la révérence, il ne put s'empêcher de donner des marques de son admiration «, mariée au Prince de Clèves tombe amoureuse du Duc de Nemours lors d'un bal à la cour du Roi Henri II où elle le voit pour la première fois. Elle avoue cet amour à son mari qui en souffre parce qu'il craint d'être devenu cocu. On a également la possibilité de dire que dans d'autres romans certains héros ne se comportent pas comme ils le devraient. Ainsi dans  Marie Antoinette, d'Anne Sophie Sylvestre, le Roi Louis XV et la Comtesse du Barry, une ancienne prostituée titrée comtesse, forment un couple impossible à l'époque. Dans L'Iliade, Agamemnon et Parïs qui sont des personnes de sang royal  qui trompent leurs épouses,  volent ... ce qui est contraire à la morale. Enfin le best-steller de Philippa Gregory, The Other Boleyn girl décrit également cela. Anne Boleyn, sa soeur Mary Boleyn et le Roi d'Angleterre Henry VIII, des êtres de la haute noblesse et royaux participent à un triangle amoureux. Le personnage d'Henri VIII est aussi très énigmatique car il condamnera à mort  ses épouses. 

 

  Des ouvrages ont parfois pour héros des personnes qui n'en ont pas l'air. Ils ont l'apparence de personnes banales voire de personnes qu'on ne fréquenterait sous aucun prétexte. Notre-Dame de Paris, de Victor Hugo en est un exemple parfait. Le personnage de Quasimodo, un jeune homme borgne, sourd et boiteux laisserait penser qu'il est un être méprisable, à ne pas fréquenter, quelqu'un qui est mauvais de nature ce qui est dans la logique de l'époque disant que les êtres infirmes et affreux physiquement le sont de même physiologiquement. La physiologie et le physique sont à l'époque, pour les mentalités les mêmes. On peut également ajouter le roman de Miguel De Cervantès, Don Quichotte de la Manche où le personnage principal et héros du roman, Quijand  est une personne au physique peu intéressant et qui est décrit comme un peu loufoque ce qui n'est pas contestable.  

 

  Enfin, parfois le héros doit demeurer secret car sa vie en dépend où sa condition de vie peut être menacée. La trilogie, très célèbre de Tolkien, Le Seigneur des anneaux, nous montre entre autre une compagnie de neuf puis huit compagnons devant jeter l'anneau su Seigneur des Ténèbres, Sauron, dans la Montagne du Destin pour qu'il disparaisse à jamais. Ils seront séparés et affronteront des armées mais le protagoniste principal, Frodon Sacquet qui doit jeter l'anneau malgré son courage n'est pas un être aux qualités exceptionnelles. Robert Stevenson, dans son ouvrage, La Flèche noire, nous montre l'héroïne, Jeanne Sedley qui doit se déguiser en garçon et s'enfuir pour éviter un mariage dont elle ne sera pas heureuse. Elle sera aidée par Richard Shelton, héros sans qu'il le sache avec qui elle devait au début se marier. Il la protégera contre ce mystérieux ennemi qui tue des personnes d'une flèche noire. Charles Dickens nous montre lui aussi un héros, anti-héros qui doit se cacher pour se protéger. En effet, dans Oliver Twist, Fagin se cache pour ne pas être lynché par la population car il utilise de jeunes enfants qu'il oblige à voler pour pouvoir s'enrichir. 

 

  Ces nombreux récits et textes d'auteurs très différents nous prouvnt que parfois le héros est quelqu'un qui n'est pas doté de qualités exceptionnelles mais qu'il peut avoir un courage rare ou bien qu'il peut être une personne peu fréquentable usant d'artifices pour paraître ce qu'il n'est pas ou une personne qui ne respecte pas la morale et la loi. 

 

  Si on peut dire que dans certains romans, le héros n'est pas doté de qualités exceptionnelles, il serait absurde de nier le fait que dans d'autres ouvrages le héros est doté de particularités extrêmement rares ce qui le définit comme tel. 

 

  Il existe de très nombreux ouvrages dans lesquels, le protagoniste principal ou héros est doté de ce qu'on appelle de qualités exceptionnelles qu'avaient les chevaliers comme ceux de la Table Ronde dans le Roi Arthur ou ceux des chansons comme Roland, de La Chanson de Roland. On étudiera plusieurs récits où le héros aime parfois tout contrôler ou bien tente de faire triompher le bien et sauver le monde. 

 

  Pour prouver que le héros est parfois pourvu de qualités exceptionnelles, on a la possibilité d'avancer un argument quoique banal mais très intéressant : le héros tente de faire triompher le bien et aide des personnes menacées. Dans d'innombrables romans c'est le cas mais on prendra les James Bond d' Ian Fleming, Michel Strogoff de Jules Verne  et enfin Les Trois Mousquetaires d'Alexandre Dumas. Dans les romans d' Ian Fleming, le moteur du roman, un agent secret du MI6, James Bond, alias 007 et qui a pour but de sauver le monde de dangereux malfrats est bel et bien un héros muni de grandioses qualités car il réussit toujours. D'Artagnan dans Les Trois Mousquetaires est un héros différent. Il tente de sauver la Reine de son pays, Anne d'Autriche menacée par le Cardinal de Richelieu et son agent froide, cruelle et maléfique Milady de Winter qui est une meurtrière. Il aide également le Duc de Buckingham et Constance de Bonacieux mais ne peut empêcher leur mort, l'un tué par Monsieur Felton, tombé sous le charme de Milady de Winter et la seconde tuée par cette fatale Milady. A la fin du roman, il fait partie de ceux qui conduisent Milady à la mort. Ses qualités sont un courage très rare à se battre pour son pays et l'honneur de ses gouvernants. De plus, il est conscient des risques pris en provoquant la mort de Milady de Winter et en la condamnant au bourreau pour qu'il lui coupe la tête car cela est passible de mort. Enfin, Jules Verne dans son roman, Michel Strogoff, nous présente Michel Strogoff qui tente de sauver le frère du Tsar de Russie Alexandre II, menacé dans sa ville d' Irkoutsk par les Tartares qui envahissent la Sibérie et le traître Ivan Ogareff. En effet, le tsar ne peut pas facilement prévenir son frère étant donné que les télégrammes ne peuvent aller de Moscou à Irkoutsk, il choisira donc Michel Strogoff un officier comme porteur d'un courrier. Un passage du roman nous donne des informations montrant qu'il possède une ou des qualités exceptionnelles: « Sire, cet homme est celui qu'il nous faut, dit à mi-voix le général. Ses états se service sont brillants, mais ce sont, avant tout, ses qualités d'hommes qui ont orienté mon choix. 

Général, déclara le souverain, pour aller de nos jours à Irkoutsk, il faut autant d'intelligence que de courage!

Majesté, il possède incontestablement les deux. Il a accompagné son père dès son plus jeune âge dans ses chasses les plus dangereuses; à quatorze ans, il tua son premier ours! Sibérien d'origine, il connaît les populations des provinces orientales. Capable de tout supporter: le froid, la chaleur, la faim, la soif et la fatigue, il sait, par ailleurs, discerner la droiture que le hasard met sur son chemin. 

Il a donc un courage exceptionnel, une intelligence rare et un sentiment de l'honneur et du « droit chemin « important. On peu citer également Robin des Bois, dans Robin des Bois de Norman Stinnet, Harry Potter dans la saga Harry Potter de Joanne Kathleen Rowling, Wellan d' Emeraude et Kira la princesse sans royaume dans Les Chevaliers d' Emeraude de Anne Robillard. 

 

  On peut également dire, que le héros aide des personnes sans rien demander en retour. Dans la littérature, depuis le début du monde on peut expliquer quatre cas où le héros ou l'un d'entre eux aide les autres à ses risques et périls. Par exemple, dans Les Chroniques de Narnia, de Clive Staples Lewis, le lion Aslan aide le monde de Narnia qu'il a créé, se sacrifie pour aider Edmund Pevensie, offre une pomme à Digory Kirke pour qu'il sauve sa mère d'une longue maladie et affronte Jadis, la Sorcière Blanche. Il a de grands pouvoirs et une grandeur d'âme, le courage de mourir même s'il sait qu'il va ressusciter rapidement. Le roman de Jules Verne, Vingt-mille lieux sous les mers, nous montre le Capitaine Nemo qui sauve Pierre Aronnax, Conseil et Ned Land. Il ose affronter un squale pour aider un de ses marins, ce qui est d'un courage exceptionnel. Rares sont ceux qui auraient le courage d'affronter une créature si dangereuse. De plus, il n'hésite pas avec son sous marin à bombarder des navires anglais alors qu'il n'a qu'un sous marin et que ses destructions pourraient faire tomber sur lui la flotte anglaise qui a l'époque était redoutable. Il apparaît également dans L'île mystérieuse où il vient en aide à des voyageurs échoués et meurt peu après. Dans le chef d'oeuvre de Tolkien, Le Seigneur des Anneaux, l'Istari magicien Gandalf protège le monde des Hobbits, n'hésite pas à défier son supérieur bien plus puissant que lui et les redoutables Nazguls. Il possède une très rare intelligence, une remarquable sagesse et un grand courage ce qui fait de lui un héros aux qualités exceptionnelles. Enfin dans le non moins connu, La Case de l' oncle Tom, de Harriet Beecher Stowe, l'esclave Tom aide d'autres esclaves à s'enfuir sachant le risque qu'il prend, sauve une fillette de la noyade alors qu'il est un esclave et qu'il n'a aucun droit. Il n'a pas l'apparence d'un héros car il est un esclave ce qui à l'époque était très péjoratif mais il a un coeur très bon, une âme pure et un grand courage. On peut également ajouter à cette liste Henri de Lagardère dans Le Chevalier de Lagardère de Paul Féval. 

 

  Il est dans certains romans une des forces majeurs de l'univers. Dans la saga Le Seigneur des Anneaux, de Tolkien, Gandalf le magicien est un des magiciens les plus puissants de son monde, quelqu'un qui peut être très dangereux et pouvant affronter les pires ennemis de la Terre du Milieu comme le Roi Sorcier d'Amgar. Il possède une très grande sagesse, un savoir immense. Dans une série plus récente et ayant connu un succès grandiose, Harry Potter, nous pouvons citer Albus Dumbledore un homme aux grands pouvoirs très courageux, n'hésitant pas à affronter un mage noir qu'il pourrait difficilement vaincre car il est immortel Il possède une grande sagesse et une noblesse d'âme.

 

 

  Ces oeuvres, nous montrent que dans de nombreux ouvrages le héros ou l'un d'entre eux est un être doté de qualités exceptionnelles ayant pour but de sauver le monde qu'elle qu'en soit l'issue, même s'il doit mourir pour cela. 

 

  Si l'on peut dire, que le héros du roman peut être doté ou non de qualités exceptionnelles, il ne faut pas oublier qu'il existe dans le monde du roman des anti héros qui contredisent l'image qu'on se fait, habituellement d'un héros : une personne courageuse, aidant les autres, défendant son peuple, son pays, son monde et ne tuant pas par plaisir.  

 

  Dans certains romans, on découvre parfois qu'un des personnes principales qui est un « héros « est en fait un être méprisable. Dans une première partie, nous verrons les cas où cette personne veut parfois contrôler le monde ou avoir une parcelle de pouvoir et dans une seconde partie nous verrons les cas où le héros ne possède pas les qualités requises. 

 

  Le roman de Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro nous décrit le deuxième héros, une héroïne, Joséphine Balsamo qui est une traîtresse, une voleuse et une meurtrière et qui manipule les hommes pour arriver à ses fins. Elle tue des innocents sans regrets et pour rester en vie boit un élixir de longue vie qui lui permet une éternelle jeunesse ce qui est illégal car on a une seule vie. Dans Harry Potter de Joanne Kathleen Rowling, le personnage de Lord Voldemort est également un anti héros car il adopte des idées d'Adolf Hitler, il dit qu'une race, celle des « sang purs« est supérieure aux autres et qu'il faut éradiquer tous les ennemis. Il veut également contrôler le monde des sorciers et tue avec ses partisans des milliers d'innocents, provoque de terribles catastrophes comme détruire un pont ou provoquer un terrible ouragan. Le célèbre et sombre Mein Kampf, d' Adolf Hitler, roman légèrement autobiographique nous présente le début de la vie d'un des plus grands criminels et dictateurs que le monde ait jamais connu. Il est un anti héros car il présente des idées horribles et cruelles qui mèneront à une épouvantable guerre, des massacres et des exterminations, la disparition de livres et de connaissances dans les autodafés et une permanente tristesse et mélancolie dans le coeur des hommes pour les siècles à venir. On peut qualifier ces trois personnages d'anti héros car ils sont vils et cruels, se moquent de l'humanité et ne savent pas que toute vie sur terre a son importance et que tout le monde est égal. 

 

 

  On peut également parler de certains personnages qui sont également des anti héros mais très différents de ces derniers. Dans Madame Bovary de Gustave Flaubert le héros et l'héroïne Charles et Emma Bovary sont deux anti héros : le premier est un homme faible ayant réussi son diplôme de médecine en ayant appris les réponses par coeur, la seconde, sa femme est une demoiselle qui mène son couple à la ruine et qui trompe son mari plusieurs fois. Le roman, Bel-Ami de Maupassant, nous montre Georges Duroy et Madeleine Forestier deux personnes prêtes à tout pour arriver à leur fin tout en se moquant de la morale. Tous deux veulent avoir un nom noble pour gravir les échelons de la société. L'oeuvre de Louis Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit et ses personnages principaux, Bardamu et Arthur Ganate, deux anarchistes peuvent également être cités  Enfin, on peut évoquer Les Rougons-Macquart dans la saga d' Emile Zola où presque tous les personnages  sont atteints héréditairement d'ivresse comme Gervaise dans L'Assomoir, Jacques Lantier dans La Bête humaine, Etienne Lantier dans Germinal ce qui n'est pas très honorable. Les autres ouvrages que l'on peut ajouter sont La Jalousie de Alain Robbe Grillet avec l'épouse, Oliver Twist avec Fagin. 

 

  Ces romans nous montrent qu'il existe des personne ayant des qualités mais bien qu'étant des personnages principaux  ne sont pas à proprement parler des héros. 

 

  Dans tous les romans, le personnage principal est appelé un héros. Celui-ci est doté de qualités exceptionnelles comme Harry Potter dans Harry Potter, ou n'en n'a pas comme Frédéric Moreau dans L'éducation sentimentale de Gustave Flaubert ou peut être également un anti héros comme Emma Bovary dans Madame  Bovary de Flaubert. Pourtant, on les considère tous comme tels alors qu'ils peuvent ne pas en être. S'il existe dans le roman des héros aux qualités exceptionnelles ou non, on peut on dire également qu'il en existe au théâtre dans des pièces de Molière, Racine, Shakespeare, Corneille... comme Le Bourgeois Gentilhomme et Le Malade Imaginaire dont les héros sont ridicules, Roméo et Juliette, Macbeth, Bérénice, Antigone, Phèdre ...