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Jean Antoine de Baïf, poète novateur et fécond

Publié le 28/08/2013

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Avec son ami le musicien Joachim Thibaut de Courville, Baïf fonde en 1570 une Académie de musique et de poésie destinée à mettre en pratique des idées dans l'air du temps, celle de l'association entre les différents arts et la création d'une poésie française sur le modèle antique.

Dès lors, il s'applique à expérimenter une méthode de versification métrique et un nouveau système d'orthographe phonétique. Bien que ses théories suscitent un vif intérêt, leur mise en application se révèle problématique. 

« sur les traces du maître de la poésie amoureuse .

Il rejoint le groupe de la Brigade, qui de­ viendra la Pléiade et, fort de cette émulation fructueuse , ne tarde pas à donner ses premiè­ res œuvres .

Il a à peine vingt ans lorsqu 'il publie L es Amours, deux livres dans lesquels il chante une femme idéale , Méli­ ne .

Dans ce recueil influencé par des versificateurs italiens et néo-latins Baïf se révèle, à l'ins­ tar de ses maîtres, un poète érudit et pétrarquisant .

Deux ans plus tard , en 1554 , alors qu 'il séjourne dans le Poi­ tou, Baïf noue des relations UN POÈTE COURTISAN Comme son maître et ami Pierre de Ronsard, Jean Antoine de Baïf est un poète apprécié des souverains.

Entré dans les ordres au début des années 1560, il obtient des bénéfices ecclésiastiques et est nommé par Charles IX secrétaire de la Chambre du roi.

Dès lors, Il se fixe à Paris, où il figure dans l'entourage le plus proche du monarque.

Le 28 janvier 1567, pour la Saint­ Charlemagne, la fête des écoliers, la famille royale et la Cour font un triomphe à sa comédie Le Brave, donnée à l'hôtel de Guise.

En 1570, Baïf fonde son Académie de musique et de poésie avec l 'appui de Charles IX.

Il reste un poète de cour sous le règne d'Henri Ill et compte au nombre des érudits les plus éminents qui fréquentent régulièrement l'Académie du palais.

Le roi aime l'entendre réciter ses dernières poésies, d'autant qu'en bon courtisan il s'entend à rendre hommage à la beauté des maîtresses de Sa Majesté, telle Renée de Rieux, demoiselle de Châteauneuf.

avec les écrivains du groupe de Poitiers et fait la connaissance d'une jeune femme, Françoise de Gennes, qu'il chante en 1555 , sous le nom de Francine, dans les quatre livres des ~ Amours de Francin e, œuvre qui ~ compte pas moins de deux cent :s '5 cinquante sonnets accompa- ~ gnés d 'une qu arantaine de ~ chansons .

En 1564, le poète È :\', obtient le bénéfice d 'une cure, :2 "' qui lui permet de viv re mo- destement .

Trois an s plus tard, il rencontre un grand succès auprès du public et de la Cour avec une comédie, Le Brav e, adaptation personnelle et ori­ ginale du Soldat fanfaron du poète comique latin Plaute , trans posé dans un c adre con­ temporain et dans une délec­ table langue populaire .

Multi­ pliant les incursion s dan s dif ­ férents registres , il commence à s'adonner à la poésie scienti­ fique avec un court poème, le premier des Mété ores .

En 1572 paraissent ses Œuvr es e n rime, quatre volumes regroupant vingt ans de ses compositions , soit neuf livre s de Poè m es , neuf livres d'Amours, cinq livres de Je u x et cinq livres de Pass e­ temps .

Un r é fo rmateur audacieux Avec son ami le musicien Joa­ chim Thibaut de Courville , Baïf fonde en 1570 une Académie de musique et de poésie des ­ tinée à mettre en pratique des idées dans l'air du temps , celle de l'association entre les différents arts et la création d'une poésie française sur le modèle antique .

Dès lors, il s'applique à expé­ rimenter une méthode de ver­ sification métrique et un nou­ veau système d'orthographe phonétique .

Bien que ses théo­ ries suscitent un vif intérêt, leur mise en application se révèle problématique .

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t:lou ron d'amour.

m.outQn d 'Jmor.it.

Poème de Baïf mis en musique .

Reconnu de son vivant , le talent de cet érudit , authentique homme de la Renaissance, sera écrasé aux yeux de la postérité par le génie de Pierre de Ronsard et de Joachim du Bellay .

sie mesurée, c'est-à-dire ré­ glée sur le rythme des vers, et ses Ve rs mesur és lui gagnent pour disciple le poète Mathu­ rin Régnier, mais, comme ses Étr ennes de poésie fran çaise , impri­ mées en 1574, ils ne séduisent pas le public.

Cependant , il continuera jusqu 'à la fin de sa vie, en 158 9, à composer des poèmes selon cette méthode, notamment dans ses Chanson­ nettes .

Au cours de ses dernières années, Jean Antoine de Baïf manifeste un intérêt grandis­ sant pour les questions reli­ gieuses .

Il traduit le psautier en vers français mesurés, en vers latins, en vers français rimés et paraphrase des pas­ sages de la Bible en de tou­ chantes prières .

En 1576 , il donne son ultime recueil, Mi­ me s, enseignements et proverb es, qui sera considérablement augmenté dans la réédition posthume de 1597.

Dans cette suite de réflexions morales très diverses, il fait preuve d'une solide veine satirique, dernière manifestation de ses dons multiples et de son talent de littérateur.

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