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Jeune Tchèque

Publié le 11/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Jeune Tchèque, mouvement politique qui a contribué à forger l’identité nationale tchèque à la fin du xixe siècle.

2   UNE DÉMARCHE NATIONALISTE POLYFORME

Le mouvement des Jeunes-Tchèques s’organise en 1874 autour d’anciens radicaux ayant participé au « Printemps des peuples « de 1848 (Julius Grégr, Karel Sladkovský), ou d’hommes plus jeunes (Joseph Kaizl, Karel Kramár), en quittant le Parti national tchèque (Vieux-Tchèques) de František Ladislav Rieger et František Palacký. Les Jeunes-Tchèques regroupent de jeunes chefs d’entreprise, des cultivateurs riches, des intellectuels libéraux qui réclament le suffrage universel et le développement de l’instruction, identifiée à la lutte contre l’obscurantisme clérical. Le parti est bien implanté dans la vallée de l’Elbe et à Mladá Boleslav (régions de culture industrielle de la betterave à sucre). Pour diffuser ses idées, il dispose de deux relais, le Journal national et le mouvement Sokol. Le Journal national (Národní listy) de Julius Grégr emploie les écrivains Jan Neruda et Jakub Arbes et tire à 5 000 exemplaires. Le mouvement de gymnastique Sokol, inspiré de conceptions patriotiques, démocratiques et esthétiques, compte 18 000 membres en 1889.

3   DANS L’ARÈNE POLITIQUE

La rupture avec les Vieux-Tchèques se produit en 1874, quand ces derniers refusent de participer à la Diète territoriale, tandis que les Jeunes-Tchèques entendent peser sur les décisions gouvernementales. Les relations entre les deux partis évoluent : après plusieurs déchirements, tous deux entrent en 1878 à la Diète et au Conseil de l’Empire en 1879 ; ils signent un accord, les Réserves institutionnelles, qui stipule qu’ils ne renoncent pas à leurs idéaux constitutionnels malgré leur participation au Conseil de l’Empire. Ils obtiennent alors le règlement linguistique de Stremayr (qui améliore le statut administratif du Tchèque) et la création d’une université tchèque à Prague (1882). Puis les Jeunes-Tchèques, tout en reprochant aux Vieux-Tchèques de se contenter de « ramasser des miettes qui tombent de la table «, remportent en 1889 30 sièges contre 19 aux Vieux-Tchèques, et 37 contre 12 en 1891. Désormais majoritaires, ils participent avec difficulté au gouvernement Badeni et affrontent les militants socialistes. En une quinzaine d’années, ils n’en ont pas moins permis l’émergence d’un sentiment national de plus en plus fort.

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