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Le 10 juillet dans l'histoire

Publié le 22/02/2012

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histoire
1547: "Coup de Jarnac". Le Dauphin a tenu des propos injurieux à l'égard de Gui Chabot, sire de Jarnac. La Châtaigneraie, une fois les paroles répétées au vieux roi François Ier, a repris à son compte les médisances. Le "jugement de Dieu" a été différé. En ce 10 juillet, en présence du roi Henri II qu'accompagnent la reine Catherine de Médicis et Diane de Poitiers, la maîtresse du roi, le duel oppose enfin La Châtaigneraie à Chabot. Tous deux sont réputés pour être d'excellents bretteurs. Tout à coup, Chabot porte à La Châtaigneraie un coup inédit. La Châtaigneraie, le jarret coupé, s'écroule. Ce "coup de Jarnac" qui — malgré la mort quelques jours plus tard de La Châtaigneraie — n'est pas puni, est le dernier duel autorisé. 1559: Mort de Henri II. Pour célébrer la paix du Cateau-Cambrésis et le mariage de sa fille au roi d'Espagne, le roi a organisé de grandes fêtes. Lui-même, en ce 10 juillet, malgré le rêve prémonitoire de la reine Catherine de Médicis, monte en selle pour le tournoi. Son cheval porte le nom de Malheureux. En face du roi, âgé de quarante ans, trois adversaires : le duc de Savoie, le duc de Guise et le jeune Gabriel de Montmorency. Quoique les trois assauts aient été des victoires du roi, celui-ci invite Montmorency à une dernière joute. Les chevaux se mettent en place. Le roi s'élance sans rabattre sa visière. La lance de Montmorency se brise sur l'armure du roi et la pointe qui glisse sur l'acier entre dans l'oeil droit du roi. Le roi est désarçonné et tombe sans connaissance. En dépit des essais qu'Ambroise Paré a été autorisé à faire sur les têtes de quatre condamnés décapités en hâte, le roi agonise pendant dix jours, puis meurt. François II, qui ne régnera que quelques mois, lui succède. L'adversaire du roi, devenu malgré lui son assassin, est emprisonné, puis libéré. Une mort accidentelle au cours d'un tournoi qui oppose des chevaliers ne saurait être considérée comme un meurtre. Gabriel de Montmorency n'est pas régicide. En 1574, alors que, huguenot, il est fait prisonnier, Catherine de Médicis le fait, en dépit des règles, condamner à mort. 1851: Mort de Daguerre. L'inventeur de la photographie meurt subitement à l'âge de soixante-trois ans. Son décès passe inaperçu du grand public. 1880: Amnistie des communards. "Quand me débarrasserez-vous de ce haillon de guerre civile ?" Devant la Chambre des députés, Gambetta se bat pour obtenir que la loi d'amnistie des communards soit votée. Après la Commune qui a été selon Karl Marx "la première révolution dans laquelle la classe ouvrière était ouvertement reconnue comme la seule qui fut encore capable d'initiatives sociales", près de 40 000 fédérés avaient été faits prisonniers, entassés à Versailles, sur des pontons ou dans des forts, faute de place dans les prisons. Il y eu 22 000 non-lieux et plus de 10 000 condamnations dont la moitié à la déportation. Parmi celles-ci, celle de Louise Michel qui, figure emblématique, a été déportée à Nouméa. Quatre conseils de guerre ont siégé sans relâche jusqu'en 1874. Le lendemain, Gambetta aura la réponse à sa question : la loi est votée. 1940: Pétain est désigné comme chef du gouvernement. Au casino de Vichy où se réunit l'Assemblée nationale par 569 voix contre 80 et 18 abstentions, les pleins pouvoirs exécutifs et législatifs sont donnés au maréchal Pétain. Edouard Herriot déclare : "Autour de monsieur le maréchal Pétain, dans la vénération que son nom inspire à tous, notre nation est groupée dans la détresse." 1985: Attentat d'Etat. Le Rainbow Warrior, navire de l'organisation antinucléaire Greenpeace, est coulé par une bombe en Nouvelle-Zélande. Les "époux" Turenge, membres des services secrets français, sont suspectés et arrêtés. Leur culpabilité est démontrée par la justice néo-zélandaise. Le scandale entraîne le 20 septembre la démission de Charles Hernu, ministre de la Défense.

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