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Leonardo SCIASCIA : Le Chevalier et la Mort

Publié le 25/09/2012

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Achevé en 1989, ce roman de l'auteur du Contexte et de Todo modo (ouvrage porté à l' écran par Francesco Rosi sous le titre de Cadavres exquis) est Je dernier que l'écrivain sicilien ait écrit avant sa mort, survenue en novembre 1989. C'est, comme l'indique le soustitre, une sotie, c'est-à-dire un récit qui se veut fantaisiste. On y trouve la vision plutôt pess imi ste et fataliste que cet écrivain nous donne de l'histoire, et son amour mêlé de haine pour son île : "La Sicile me fait mal, écrivait-il...

« llluSiralion J.

Simon D e son vivant, la l ége nde s'empara de Sade , comme pour persuader de la noir­ ce ur de /'homme.

En no ir c issant Sade , les hommes firent preuve d es raffine­ m ents pervers qu'ils sont capabl es d'in­ venter autour des faits réels et dans les mo yens de ré pres­ sion .

Le te rm e de ·sadisme fut formé a vec son nom .

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Photo VIP 1 Sipa-lcono Sa vie, son œuvre Origines de Sade L e marquis de Sade est issu d'une vieille famille proven­ çale .

Il était seig neur de Mazan , de Saumane et de Lacoste .

Il fut élevé à Saumane par son oncle l'abbé de Sade (auteur d'une Vie de Pétrarque) , tout près de la fontaine de Vaucluse où, au XIV e siècle , le poète italien désirait et chantait Laure de Noves.

Celle-ci, femme d'Hugues de Sade, compte parmi les aïeules du divin marquis.

En 1763, Sade épouse à contrecœur Renée-Pélagie, fille du président à la cour des Aides et de la présidente de Montreuil.

La belle-mère de Sade, soucieuse de conserver les privilèges acquis par ce mariage, fera tout ce qui était en son pouvoir pour contenir son gendre dissipé et finalement le reclure dans les deux plus terribles geôles de la monarchie .

Libertinage et répression P eu après son mariage, Sade est incarcéré une première fois pour "actes de débauche outrée en petites maisons" .

De plus, il entretiendra publiquement plusieurs demi-courtisanes.

Les scandales, nourris des précédents, deviennent plus graves et plus difficiles à éviter, jusqu'à l'affaire de Marseille en 1772.

Dan s une partie avec quatre prostituées, Sade et son domes­ tique Latour donnèrent des bonbons cantharidés aux filles qui se crurent empoisonnées.

La présidente, qui demandait que soit sanctionné ce gendre turbulent, ne prévoyait pas que les deux hommes seraient condamnés à mort pour "empoisonnement et sodomie".

Sade s'enfuit en Italie avec sa belle-sœur , la seconde fille de la présidente , qui était devenue sa maîtresse.

Dès cet instant , la présidente n'aura de cesse que son gendre ne soit enfermé et ses papiers confisqués ou brûlés.

Après quelques mois de fuite, Sade reprend sa vie libertine et est finalement arrêté par lettre de cachet , obtenue par sa belle-mère .

De 1777 à 1789 , Sade est enfermé au donjon de Vincennes puis à la Ba stille , maintenu dans l'intolérable attente de sa libération , repoussée par la présidente qui a repris ses filles en main.. »

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