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Lexique philosophique (de Irrationalisme à Libéralisme)

Publié le 10/07/2010

Extrait du document

Irrationalisme :

 

attitude intellectuelle qui confère à l'irrationnel une valeur fondamentale.

Irrationnel :

 

n'a rien à voir avec la raison. Contraire ou irréductible à la raison.

Je :

 

première personne du pronom personnel qui permet au sujet de s'affirmer et de prendre conscience de lui-même. C'est à son "je" que chacun attribue ce qu'il sent, ce qu'il pense, ce qu'il fait, ce qu'il est ; en ce sens, le "je" devient un principe métaphysique.

Joie :

forte satisfaction qui affecte l'âme dans sa totalité. "Par joie j'entendrai donc, par la suite, une passion par laquelle l'Ame passe à une perfection plus grande" (Spinoza).

Jugement :

 

en Psychologie, acte par lequel nous affirmons ou nions quelque chose. En Logique, étudie les différentes sortes de jugements et se prononce sur leur validité. On parle aussi de jugement pour désigner la qualité qui consiste à bien juger. "Le jugement en général est la faculté de penser le particulier comme contenu dans le général"  (Kant).

Juger :

 

porter un jugement, se prononcer sur la valeur de quelque chose.

Juste :

 

conforme au droit et à la justice. En parlant des personnes : qui vit en accord avec les exigences de la justice. En matière religieuse, le juste est celui qui respecte la loi divine. En mathématique et en Logique, sont dits justes les calculs ou les raisonnements qui respectent les règles de ces disciplines.

Justice :

 

la justice, vertu cardinale, se manifeste par le respect du droit de l'autre ("Rendre à chacun ce qui lui est dû"). On distingue la "justice commutative", qui veille à l'égalité dans les échanges, et la "justice distributive", qui répartit les biens en fonction des qualités des personnes et des hiérarchies en usage. La "justice sociale" vise le bien commun en faisant respecter les droits naturels et positifs que la société a reconnus à ses membres. La justice est une valeur qui se situe au coeur de la Morale et de la Politique.

Kabbale :

pense, depuis des siècles, autour de la religion juive. Méthode interprétative de l'écriture et panthéisme mystique original. Elle comprend deux branches : l'histoire de la genèse (Maaseh bereschit en hébreu) traitée dans le Sepher iécirah et l'histoire du char céleste de la vision d'Ezéchiel (Maaseh merkabad) dans le Zohar (1275). L'interprétation : chaque pensée, mot ou lettre a un sens littéral et des sens figurés que l'on atteint par the-murah (permutation), notarikon (chaque lettre d'un mot devient le début d'un verset, d'où une richesse infinie de sens possibles) ou gématria (altération substituant aux lettres le chiffre

qui leur correspond). La Métaphysique : part de l'En-Soph, substance infinie inconsciente de son existence d'où émanent (Plotin) dix attributs, degrés d'être ou séphiroths. Le premier : le diadème, d'où émane la sagesse (masculin) et l'intelligence (féminin) qui a la science pour fils. Les trois forment une trinité : l'être-un, la raison éternelle, ou verbe, et la conscience que la raison a d'elle-même. Emane ensuite une seconde trinité : grâce, justice et beauté, puis une troisième : gloire, triomphe et fondement. Le tout s'achève avec la royauté. Dieu a pris conscience de lui-même et devient l'homme idéal ou céleste, Adam Kadmon, dont l'homme terrestre est le microcosme. La kabbale a influencé nombre de penseurs et de philosophes, Spinoza en particulier, Freud peut-être, indirectement, que ce Dieu, inconscient puis conscient, a pu faire rêver. Mystique, métaphysique, eschatologie, poétique, herméneutique, sagesse, tradition intellectuellement des plus riches, apport fondamental de la pensée juive, autant de titres propres intéresser le philosophe.

Langage :

faculté d'expression verbale de la pensée qui relève de la culture et se distingue des modes de communication des animaux par ce que les linguistes appellent la "double articulation". Cette dernière différencie dans le langage de l'homme deux dimensions : celle des monèmes (unité constituée de forme et de sens) et celle des phonèmes (unité constituée de forme, mais non de sens)... Cette double articulation rend possible la création de messages nouveaux, qui est le propre du langage humain. Le langage s'oppose à la parole en ce qu'il peut se contenter d'être intérieur.

Langue :

Saussure la considère comme l'expression sociale du langage. Autant de sociétés ou même de groupes humains, autant de langues. La langue est constituée par un vocabulaire et une syntaxe.

Lapsus :

raté incontrôlé dans l'exercice de la parole ou de l'écriture. 

Freud ne s'est pas contenté de ce premier sens et, à la place de raté, a pensé réussite, en estimant que ce type de phénomènes, loin d'être sans intérêt, avait un sens : celui de révéler le travail de l'inconscient. Les lapsus qu'il étudie dans sa Psychopathologie de la vie quotidienne furent une des voies qui le conduisirent vers l'inconscient.

Latent :

en psychanalyse, ce qui n'est pas passé à la conscience. Dans le rêve, Freud distingue le "contenu manifeste", celui que l'on peut raconter, et le "contenu latent", sa signification inconsciente et censurée qui relève de l'interprétation.

Légalité :

est en accord avec les lois positives, alors que la légitimité l'est avec le droit. Pour Kant, une action extérieurement conforme à la Morale relève de la légalité. Pour qu'elle procède de la moralité, elle doit en plus être accompagnée de l'intention de respecter le devoir et la loi morale.

Libéralisme :

dans un sens vague, doctrine qui recommande de respecter l'esprit de tolérance. Plus précisément, le libéralisme privilégie la liberté en matière de politique et de conscience et s'oppose aux attitudes d'autorité des Etats ou des religions. Donner le plus possible de champ libre à l'initiative privée et limiter d'autant les préroga-tives de l'Etat, tel est l'esprit libéral. En économie, le libéralisme est contre toute limitation ou réglementation concernant la circulation des marchandises, la fixation des prix, les modalités des contrats : pas d'Etat dans l'économie, qui est affaire privée. "Laissez faire, lais-sez aller", disait Adam Smith.

 

 

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