Libye

« régies selon les principes du nationalisme et du socla· llsme arabes.

Essentiellement nassérienne, la nouvelle direction libyenne se dirige de plus en plus vers une politique panarabe, anti-impérialiste et de rapproche· ment prudent avec le camp socialiste.

Elle proclame sa volonté de participer activement à la lutte palestl· nlenne contre Israël et appelle à la construction de l'unlt6 arabe.

Elle entame des pourparlers avec l'Égypte et le Soudan en vue d'atteindre cet objectif.

5 Longtemps pays très pauvre, équilibrant son budget grâce à l'aide étrangère, la Libye est devenue le pays le plus riche d'Afrique du Nord, slt6t découvert le pétrole en 1959.

Avec 125 millions de tonnes en 1967, la Libye est, dès la fermeture du canal de Suez, la principale source de pétrole pour l'Europe occidentale.

Les réser­ ves prouvées s'élèvent à 4,3 milliards de tonnes et présentent le triple avantage de se situer à faible pro­ fondeur (1 500 mètres), de pouvoir être acheminées par simple gravité vers le port d'embarquement et d'être plus proches que celles du Moyen-Orient.

Le pétrole coOte peu à extraire, peu à transporter et il contient très peu de soufre.

Aussi, en moins de dix ans, le revenu annuel moyen par tête est-il passé de 40 ll 2 800 dollars.

6 A peine installé, le gouvernement républicain a décidé de mettre fln ll l'existence des bases étrangères sur son territoire et a prié les Anglais et les Américains de rapatrier leurs troupes de Al-Adam et Wheelus Field.

Le nouveau régime sait qu'il a beaucoup à faire pour garantir à la fois son indépendance et son dévelop­ pement économique harmonieux.

C'est pourquoi, les nationalisations opérées, une certaine sourdine a été mise à la véhémence oratoire du colonel Kaddafi.. »