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Louis Xl et Charles le Téméraire

Publié le 05/09/2011

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Avant de se trouver confronté aux ambitions de la Bourgogne, Louis XI rencontre la vive opposition de la haute noblesse qu'il a lui même attisée dans le dessein de hâter son couronnement en intriguant contre son propre père, Charles VII.

« E' u Q la Lorraine en 1473.

Son mariage avec Marguerite d'York lui assure le soutien du roi d'Angleterre Édouard IV, lequel débarque même à Calais en 1475.

Mais Charles trouve sur son chemin un homme dont le génie politique n'a rien à lui envier.

Louis Xl réussit , en effet, à retourner la situation à son profit , obtenant d'Édouard IV un traité de paix (traité de Picquigny, qui met fin à la guerre de Cent Ans).

Ainsi débarrassé de la menace anglaise, le roi de France s'emploie à fédérer tous ceux que mécontente la politique bourguignonne: les can­ tons suisses , les villes du Rhin , le duc de Lorrai­ ne.

Privé de ses alliés, isolé face au roi de France, le Téméraire doit signer avec Louis Xl une trêve de neuf ans, en 1475.

Loin d'avoir abandonné ses rêves de conquêtes, le duc de Bourgogne s'engage aussitôt dans des entreprises militaires contre le duc de Lorraine et contre les Suisses, ces derniers étant aidés secrètement par Louis Xl.

Déjà éprouvées pour s'être engagées dans la campagne de Neuss, en Allemagne, les forces bourguignonnes subissent en Suisse les défaites militaires de Grandson et de Morat ( 1476).

Un an plus tard, le sort des armes se révèle encore plus dramatique.

Les troupes de Charles, qui se sont retournées contre le duc de Lorraine, subissent une terrible défaite à Nancy Le corps du duc de Bourgogne, retrouvé dans la boue d'un étang, sera enterré à Nancy, puis trans­ féré à Bruges sur ordre de Charles Quint.

Le triomphe définitif de Louis Xl La détermination avec laquelle Louis Xl pénètre, à la mort de Charles le Téméraire , dans le duché de Bourgogne , a pour effet de hâter le mariage de Marie de Bourgogne, la fille du Téméraire, avec J'archiduc d'Autriche , Maximilien de Habsbourg.

Une alliance qui se révèle peu susceptible de contrarier les projets du roi de France.

Se préten­ dant le protecteur de la jeune héritière , Louis Xl • Heures dites ......

de la duchesse de Bourgogne •, miniature extraite des Très riches heures du duc de Berry , datées de 1450.

Les ducs de Bourgogne se veulent les princes les plus fastueux de leur temps .

Ils affectionnent le luxe et les arts , non seulement par goût du beau , mais aussi par souci d'exprimer leur puissance et de retenir dans leur entourage la nobfesse de leurs Etats.

Traducteurs d 'œuvres antiques , poètes , romanciers et chroniqueurs fréquentent assidûment la cour des ducs , pour qui sont copiés des livres richement enluminés .

......

Lechâteau de Péronne , dans la Somme.

C 'est ici que Charles le Téméraire retint prisonnier le roi Louis Xl, en octobre 1468.

Le roi venait en effet de pousser les Liégeois à se révolter contre le duc de Bourgogne.

Ce dernier obligea le roi à signer un tra ité humiliant avant de le libérer.

Deux ans plus tard , Louis Xl reniait sa signature.

décide d'annexer Je duché qu'il considère comme un apanage intransmissible à une femme.

Si la résistance est bien réelle en certains points de la Bourgogne en 1477 et 1478 , le roi n 'a aucu­ ne peine à se rallier la bourgeoisie des principales villes ainsi que la plus grande partie de la nobles­ se en promettant de maintenir les privilèges locaux.

Ayant ainsi conforté ses arrières, Louis Xl s'empare aussi de la Picardie , avant d 'engager en Artois, en Flandre, au Hainaut et en Franche­ Comté, le fer contre les derniers partisans de Marie de Bourgogne et les troupes de Maximilien .

Peu après la mort accidentelle de la duchesse, en 1482, un traité est sjgné à Arras qui fixe la répartition des anciens Etats bourguignons entre les deux belligérants.

Louis Xl conserve Je duch é çle Bourgogne, la Picardie et la ville de Boulogn e.

A ces acquisitions s'ajoutent celles héritées de la dynastie angevine .

René d 'Anjou a laissé au roi de France le comté d 'Anjou ; son neveu Charles du Maine abandonne la Provence au roi en 1481.

Pour sa part , Maximilien de Habsbourg reçoit la Flandre et les Pays-Bas.

La Franche-Comt é e t J'Artois devant servir de dot à Marguerite d'Au­ triche , fille de Maximilien et de Marie , promis e a u dauphin de France , seront restituées aux H ab s­ bourg en 1493, lors de la rupture de ces fian çaill es.

Si J'habileté politique de Louis Xl a jou é un rôle dans les victoires militaires de ses troup es, celles-ci n'auraient pas été possibles sans la pro­ fonde réorganisation de l'armée royale .

Amor cées sous le règne de Charles VII , les réformes mili­ taires sont poursuivies avec détermination par son fils.

C'est ainsi que les compagnies d 'ordonnan ce ont été multipliées, tandis que les artilleurs , déso r­ mais bien entraînés, étaient groupés en corps spé­ ciaux .

Afin de financer J'énorme coût de la réor­ ganisation de J'armée , Louis Xl a eu recours à d es impôts très lourds.

Une politique financière qu'autorise le retour en France de la prosp érité après les ravages causés par la guerre de C ent Ans .

Quand le roi de France s'éteint en 148 3, l e royaume occupe le tout premier plan aux c ô t és des centres économiques du Nord (Anglet erre, Hollande), des villes marchandes italienn es (notamment Venise) , des ports portugais et des cités industrielles d'Allemagne du Sud .

La nou­ velle monnaie qui a cours , l'« écu au soleil », sym­ bolise par son seul nom J'absolutisme naissant.. »

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