Malpighi et la capillarité

« Malpighi et la capillarité i Coupe d'un capillaire humain où sont a représentés des globules rouges.

Son diam ètre est inférieur à 10 Il· Les parois de ces vaisseaux permettent le passage des substances nutritives , des toxines et des gaz.

ghi.

Il re m arq u e éga le m e nt les noyaux gris de la matière blanche du cervea u.

En 1665 , il sera le premier à discerner l es cellules sanguines et à leur attribu er la couleur caractéristique du sang.

En 1696, il démontr e, toujours en recourant à l'a na lyse microscopiqu e, que le foie est en réalité une glande sécrétrice, que la bil e n'est pas pro­ duite par la vés icule biliaire , comme on le pe n­ sait alors, mais par le fo ie d'o ù elle passe dans l'int estin grê le à trave rs le conduit biliair e.

En 1667 , Malpighi retourne à Bologne où il é tudi e les reins , la rate, la structure des os et les minuscules glandes qui constitu ent des organes de plus grandes dimensions .

L 'année suivante, ses travaux attir ent l'attention de la Royal Society de Londres, qui en fait un de ses memb res hono­ raires.

Il est le premier Italien à accéder à cet honne ur.

À partir de cette dat e, tous ses travaux seront publiés à Londres.

Le cœur du ver à soie Malpighi ne cesse de relever de no uveaux d éfis.

En 1669, il entr eprend d'étudier le papillon du ver à soie.

Il observe son cœ ur à cloisons multiples , la structure de son sys tème nerveux e t ses organes reproducteurs.

Il décrit éga leme nt la glande sérici­ gène et procède à une étude d étaill ée des larves , du cocon et de la production de la soie.

Malpighi étudi e éga leme nt les sauterelles , les scarabées et les abe illes dont il d écrit le sys tè m e respiratoire.

Il s'inté r esse à l'embryologie du poulet et à la formation du poussin à l'intérieur de l' œuf.

Alors que les c h ale urs d e l'é té sont très fortes, il observe un œuf pondu la veille a u soir et qui n'a pas enco re é té couvé.

S 'il s 'étonn e de voir à l'int é rieur un «po ussin enti ère ment formé >>, il n 'en conclut pas moins , à tort , mais sur la foi de ce qu'il observe, que le poussin est pr é form é dans l'œuf.

En fait, la nuit ava it été si chaud e que l' œ uf avai t attein t un stade qui , norm ale m e nt, aurait requis six heures d'incubation par la poul e.

Ces dessins sont extraits de l 'ouvrage ~ de Malpighi , Formation du poussin dans l'œu f.

Ils représentent la zone embryonnaire à l'âge de deux jours , l'embryon lui-même , la région du cœur, ainsi qu'une partie de la colonne vertébrale.

474 i Dessin représentant la structure d 'un a minuscule élément filtrant du rein chez l'homme.

Au centre , se trouve le glomérule de Malpighi -un amas serré de capillaires enfermés dans un corpuscule (dit lui aussi de Malpighi) formé de cellules -, dont la fonction est de débarrasser le sang de ses déchets .

Malpighi s 'attache e nsuit e à l'a natomie des végéta ux et décr it l a structure de la cellul e, la m ont ée de la sève; il fournit une import ant e d esc ription - la toute prem ière- de la formation des e mbryons végé taux.

En 168 0, il étudi e l es empreintes digit al es.

Il illustr e tou s ses travaux de dessins détaill és dont il est lui-m ême l'aut eur.

En 1684 , il est victime d' un drame: sa villa de Bol ogne brûl e et avec ell e, ses microscopes et son m até ri el; ses livr es, ses notes et ses manus­ c rits sont total e m e nt détru its.

En 1691 , Malpighi est nommé méd ecin parti culi er du pape Inno­ cent XII et part s'install e r à Rome, où il est com­ blé d 'honn eur s.

Il est élu m embr e du Collège des ; docte urs en médec ine e t son nom va s'ajouter à 3 la liste de la noblesse romaine , lorsq u 'il est é levé ~ à la dignité de com te.

5: Les critiques à son éga rd ne cesse nt pas pour ~ autant.

En effe t, ses collègu es les plus hostil es 3l continu ent à se demander s i l es déco uvertes de ~ Malpighi profitent vraiment à la médecine.

Lui­ ! même est incapab le de répondr e à cette ques­ .ê tion, dans la mesure où il ne voit e ffectiveme nt .Q pas quelles no uv ell es applications , soins et remèdes pourraient r ésulter de ses travaux.

En 1694 , il meurt à Rome, laissan t à la posté­ rit é une sér ie de termes d'anatomi e encore utili­ sés de nos jours: les capsules de Ma lpighi (dans la rate) , les corps muqueux de Malpighi (da ns la peau), les corpu scules , les glomérules, les pyra­ mid es de Malpighi, tous dan s les reins .. »