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Marcello Malpighi

Publié le 22/02/2012

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Ce pionnier de l'embryologie, qui découvrit les vaisseaux sanguins capillaires et, dans les reins, les glomérules (ou pyramides) qui portent son nom, naquit à Crevalcore. Il passa un diplôme de philosophie puis de médecine à l'université de Bologne en 1653. Deux ans plus tard, il y donnait un cours de logique. Il épousa la sOeur de Bartolomeo Massari, l'un de ses professeurs, puis il adhéra au groupe de réflexion et de dissection Coro Anatomico. Fondateur de l'anatomie microscopique, il travailla principalement sur les poumons des chiens et sur celui des grenouilles dont l'observation se prêtait admirablement aux microscopes de l'époque. Il découvrit ainsi que le système capillaire était lié à la fois au système veineux et au système artériel. En identifiant les capillarités, il étendit du même coup à celles-ci les résultats d'Harvey sur la circulation du sang. A partir de 1666, il fut nommé professeur de médecine et membre de la Royal Society. De viscerum structura résume ses observations sur l'histologie. En 1669, il fournit le premier compte rendu complet d'un insecte, le bombyx du ver à soie. Malpighi se tourna plus tard vers l'anatomie des plantes : il découvrit les stomates des feuilles et décrivit admirablement la croissance de l'embryon végétal. Il finit ses jours à Rome, comme premier médecin du pape Innocent XII. Deux ans après sa mort, la Royal Society de Londres publia son autobiographie. Il fut l'un des premiers à se servir d'un microscope pour l'étude des structures animales et végétales, démontrant ainsi que les tissus vivants étaient plus complexes qu'ils en avaient l'air à l'Oeil nu.

« Rentré à Bologne en 1669 il continua son travail scientifique et trouva enfin l'atmosphère propice au développementde son Oeuvre ; il eut le grand honneur d'être admis comme membre à la Royal Society de Londres, qui avait éditéquelques-unes de ses Oeuvres les plus marquantes.

Touché par ces témoignages d'estime, Malpighi envoya àLondres plusieurs communications et publications de ses dernières recherches, qui parurent ainsi pour la premièrefois en Angleterre. Le pape Innocent XII, qui l'avait connu autrefois à Bologne, l'appela en 1677 à Rome et le nomma son médecinpersonnel.

C'est à Rome qu'il passa paisiblement ses dernières années, comblé d'honneurs ; à la fin d'une viecombative et intense, Malpighi trouva l'admiration et l'estime que son Oeuvre lui avait values.

Il mourut d'apoplexie,le 30 novembre 1694 à l'âge de soixante-six ans. L'Oeuvre de Malpighi est multiple et démontre, pour la première fois à son époque, les magnifiques qualités duchercheur, sachant arracher les secrets de la nature par des moyens d'investigation nouveaux et entreprenantl'étude de l'organisme vivant par le microscope.

Cet instrument avait été inventé quelques années avant sanaissance par le Hollandais Zacharie Jansen (1590) et perfectionné à l'époque de Malpighi par un autre Hollandais,van Leeuwenhoek.

Il crée ainsi l'histologie pour connaître la structure microscopique des tissus, il se sert del'expérience pour étudier la fonction des différents organes et des différents systèmes.

Botaniste éclairé, Malpighiétudie, dans son anatomie des plantes, la disposition des tissus végétaux et s'aperçoit des étroites relationsanatomiques reliant le règne végétal au règne animal, ainsi que des ressemblances biologiques entre la plante etl'animal. Avec le même système et la même passion de la recherche, Malpighi étudie les tissus d'animaux de toute espèce,apportant ainsi une contribution capitale au développement de l'histologie.

En 1661 il découvre les corpuscules etles glomérules des reins, qui portent son nom.

Dans la même année, il décrit les capillaires sanguins, quelquesannées plus tard, les corpuscules sanguins et la structure microscopique de la rate ainsi que celle des glandes.

Ilreconnaît enfin la cellule comme unité vivante, base de toute structure tissulaire et élément essentiel de tout êtrevivant. S'inspirant des études de Harvey sur la circulation sanguine et sur le système des vaisseaux, il arriva à ladécouverte des capillaires, fermant ainsi le cycle anatomique du système circulatoire qui, partant du cOeur par lesartères, ramène le sang au cOeur par les capillaires et les veines.

Ainsi, il arrive à déterminer définitivement lacirculation sanguine qui avait déjà été cherchée par un autre savant italien, Césalpin, un siècle auparavant.

C'estdonc au XVIIe siècle que nous voyons se développer l'étude systématique des organes de la circulation.

Cetteétude trouve sa plus belle expression dans la mémorable publication de l'Anglais William Harvey : De Motu Cordis etSanguinis in Animalibus (1628), et son couronnement dans les travaux du savant italien.

Ces faits remarquablesajoutent un éclat singulier à cette magnifique période si riche en découvertes, si on pense que, jusqu'à ce moment-là, régnaient incontestées les théories de Galien et que la plupart des savants faisaient une opposition souventviolente au développement des recherches nouvelles.

C'était, en effet, l'époque où des auteurs de renom,défendant des vues anciennes, faisaient l'apologie de Galien, et où ils essayaient encore de plaider pour ses théoriespar l'explication bien étrange que, depuis Galien, la nature aurait modifié l'anatomie humaine. Sous l'impulsion de Malpighi, l'école de Bologne prend un nouvel essor.

Sa doctrine est maintenue et développée parson illustre élève Valsalva, qui s'occupe surtout de l'anatomie du cOeur et de l'oreille ainsi que de la fonction de lamembrane du tympan, et par une série d'autres savants, précurseurs de Morgagni, de Scarpa et des nombreuxchercheurs qui ont rendu l'école italienne célèbre.

Avec l'acharnement du chercheur et l'esprit critique éveillé par lalutte et la méfiance dans lesquelles il vécut, avec l'amour de la démonstration expérimentale et de la documentationanatomique des faits qu'il observa, Malpighi, innovateur dans le domaine de la médecine, créateur de l'histologie etde la physiologie, reste un des savants les plus illustres de son temps, et une personnalité empreinte de cettehumilité scientifique qui est à la base de chaque découverte et de tout progrès.. »

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