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Memoire sur le pauperisme

Publié le 25/09/2012

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Sur le paupérisme de Alexis de HYPERLINK "http://www.dissertationsgratuites.com/dissertations/Premier-M%C3%A9moire-Sur-Le-Paup%C3%A9risme-De/205974.html" \t "_blank" TocquevillePremier mémoire1e partie « Du développement progressif du paupérisme chez les modernes et des moyens pour le combattre «Tocqueville part d'un paradoxe de son époque : en HYPERLINK "http://www.dissertationsgratuites.com/dissertations/Premier-M%C3%A9moire-Sur-Le-Paup%C3%A9risme-De/205974.html" \t "_blank" Europe, les pays les plus riches comportent plus d'indigents que les plus pauvres. Il observe aussi que la pauvreté est relative à la société au sein duquel on la mesure.Afin de comprendre le paradoxe, Tocqueville décide de partir des premières sociétés et de parcourir l'histoire des moyens de production jusqu'à nos jours, liés à des HYPERLINK "http://www.dissertationsgratuites.com/dissertations/Premier-M%C3%A9moire-Sur-Le-Paup%C3%A9risme-De/205974.html" \t "_blank" besoins évoluant avec le temps. Cette approche peut donc paraître semblable en certains points à celle de Marx concernant la lutte des classes.A ses débuts, l'homme est chasseur-cueilleur et nomade : il n'amasse donc pas de biens superflus et se contente du stricte nécessaire à sa survie. À savoir la satisfaction HYPERLINK "http://www.dissertationsgratuites.com/dissertations/Premier-M%C3%A9moire-Sur-Le-Paup%C3%A9risme-De/205974.html" \t "_blank" des besoins primaires : la faim et la sécurité. La société est alors égalitaire ; c'est une union visant à satisfaire plus facilement les besoins primaires de tous.L'homme se fixe avec l'agriculture et la naissance de la propriété. Il est assuré de subvenir à ses besoins : des jouissances nouvelles apparaissent dont celle du superflu. Cela est à l'origine de l'inégalité et de l'aristocratie.Le goût de la jouissance entraîne la disparition de l'union égalitaire des premières sociétés.Certains vont alors tirer profit d'un peuple qui ne connaît pas la liberté et a oublié l'indépendance sauvage avec l'agriculture : ils sont prêt à tout subir pourvu qu'ils soient en sécurité et qu'ils soient en état de « bonheur végétatif «. Pour l'aristocratie, la guerre devient alors l'extension de son pouvoir et de ses richesses avec l'agglomération de la propriété foncière.La féodalité s'installe avec la perte de la paix induite par la protection des légions. L'inégalité devient loi et seules deux classes existent : ceux qui possèdent la terre et ne la cultivent pas et ceux qui ne possèdent pas la terre mais la cultivent. La terre suffisait à satisfaire les besoins, mais les nobles se créent de nouveaux besoins, plus « compliqués « selon Tocqueville : ils recherchent l'aisance. L'artisanat puis l'industrie se développent.« Chaque siècle, en s'échappant des mains du Créateur, vient développer l'esprit humain, étendre le cercle de la pensée, augmenter les désirs, accroître la puissance de l'homme ; le pauvre et le riche, chacun dans sa sphère, conçoit l'idée de jouissance nouvelle qu'ignoraient leurs devanciers «.L' « aisance « se répand dans la société, mais « ces heureux résultats n'ont point été obtenus sans qu'il fallût les payer «. Alors qu'auparavant le peuple paysan vivait parfois misérablement mais en subvenant à ses besoins primaires, le prolétaire, lorsque la demande s'amenuise, est désormais dépendant de la charité pour survivre. Cela est le résultat de la spéculation sur des besoins factices qu'entreprend l'ouvrier : son travail dépend de la demande en biens répondant à des besoins factices qui fluctuent. Par un effet de contraste, le prolétaire paraît pauvre et la société ressent le devoir de lui venir en aide car la « moyenne des jouissances que doit espérer un homme est placée plus haut «. Le mouvement de la civilisation voit donc croître les jouissances du plus grand nombre dans une société plus savante et perfectionnée qui vivra plus longtemps avec une partie croissante dépendante de l'appui de ses semblables.Seconde Partie : critique de l'aide publiqueTocqueville distingue deux types de bienfaisances :-bienfaisance catholique privée : selon ses possibilités. D'origine divine, on la nomme charité-bienfaisance protestante publique : la société soulage ses membresIl s'agit donc de critiquer la seconde à partir de l'expérience anglaise : il constate les effets des « poor laws « de 1601 et les amendements qui s'accumulèrent sur ce sujet. Bien que la volonté de se détacher d'une portion de superflu pour guérir les maux de certains soit louable, il y a des ombres à ce tableau. Ainsi les infirmes furent nourris et les autres se virent proposés du travail.Tocqueville base sa critique sur le constat que seuls deux motifs poussent au travail : le besoin de vivre et le désir d'améliorer son existence. Or, avec la charité publique, le pauvre a le droit de reposer sur la société pour ses besoins primaires et comme l'homme est, par nature oisif, et peu enclin à s'élever, il va donc cesser d'être stimulé par le besoin de vivre.Les plus laborieux fournissent donc de quoi vivre aux oisifs et à ceux qui font mauvais usage de leur travail.Le problème est qu'il est impossible de trouver les sources de la pauvreté qui méritent d'être secourues et de répartir le travail publique de manière efficace lorsqu'il y en a. Tocqueville fait l'analogie avec le système monacal pour les vices qu'il contient, sans la morale qu'il contient. La charité publique crée donc une classe oisive dépendante du travail des autres.D'un point de vue moral, cette législation entraine une déchéance : le droit au secours est une infériorité reconnue qui abaisse l'homme au contraire d'un droit acquis en raison d'un avantage acquis par l'individu.A l'inverse, la charité individuelle est elle, morale, et entraine un sentiment de reconnaissance chez son bénéficiaire. Ainsi, en Angleterre, des lois liberticides furent mises en place face à la dépravation liée au paupérisme, les pauvres soignés furent assignés à leurs communes.La charité publique critiquée entraine donc plus de maux que de bien, sur les populations concernées et l'économie de la société. Elle conduit à la révolution lorsque les oisifs deviennent plus nombreux que les travailleurs. Cependant la charité publique doit être appliquées pour l'éducation et les maux inévitables : vieillesse, faiblesse physique, calamités publiques.

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