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LA MESSE DE SAINT BASILE DE Pierre Subleyras

Publié le 14/07/2012

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La toile conservée au Louvre est probablement l'une des toutes premières esquisses préparatoires du tableau romain : la comparaison avec d 'autres versions circulant sur le marché international...

« lA MESSE DE SAINT BASILE 17 45 Peintre français Analyse � Pierre Subleyras s'est inspiré ici d'un récit de Grégoire de Naziance, qui rapporte comment l'empereur Valente, favorable à l'hér ésie arienne -pour laquelle, dans la Trinité, le Fils n'est pas de même nature que le Père -, perdit connaissance lors d'une messe célébrée par Basile le Grand.

Troublé par l'indiff érence avec laquelle les fidèles accueillaient la parole de l'évêque, et prof ondément ému par le caractère sacré de la cérémonie, J'empereur s'évanouit effectivement dans les bras de ses gardes.

Cette toile à l'iconographie complexe fut commandée à Subleyras par la papauté pour rem­ placer, au-dessus d'un autel de Saint-Pierre de Rome, une toile du xw siècle gâtée par l'humi­ dité.

Un contrat stipulant les conditions d'exécu­ tion du tableau -l'œu vre devait être achevée sous trois ans -fut signé en 1743 ; la première esquisse de la Mes se, soumise à Benoît XIV, fut réalisée l'année-même : peut-être ce croquis n'est-il autre que l'œuvre du Louvre présentée ici.

L'artiste était déjà malade lorsqu'il s'attela à la composition : aussi ne fut-elle achevée qu'en.

17 47.

Elle fut néanmoins exposée dans la basili­ que du Vatican, et accueillie avec enthousiasme par le public ; elle fut ensuite emmenée à Sainte­ Marie-des-Anges, pour laisser place à une varia­ tion en mosaïque de la Mess e.

Malgré sa mau­ vaise santé, Subleyras s'engagea totalement dans ce trava il, comme en témoignent les nombreux XVIIf siècle Huile sur toile 134 x 77 cm dessins, études, croquis et modèles qui nous sont parvenus.

Ce tableau fut sa dernière œuvre publi­ que ; elle ne fut pas à véritab lement parler la plus réussie .

Bien sûr, la sobriété et l'élégance des atti­ tudes, la monumentalité de la composition, la richesse des blancs -caractéristique de la « pâte » du peintre - sont admirables.

Reste que la lecture de l'œuvre est diff icile, comme l'ont souligné les critiques, sans doute en raison du nombre excessif de personnages figurés.

L'œuvre [] La toile conservée au Louvre est proba blement l'une des toutes premières esquisses préparatoires du tableau romain: la comparaison avec d'au tres ver­ sions circulant sur le marché international ou conservées au musée de l'Ermitage de Saint­ Péter sbourg et dans des collections privées françai­ ses montre en effe t que cette version-ci comporte le plus grand nombre de différences avec l'œuvre dé finitive.

Peut-être le tableau du Lou vre fut-il offert par l'artiste au pape Benoît XW: c' est en tout cas ce que semblent indiquer les armoiries inscrites lisi­ blement en haut de la toile.

La toile entra ensuite, en 1777, dans les collections de Louis XJ!1.

Les musées d'Orléans et d'Agen possèdent par ailleurs des dessins préliminaires du tableau : ils figurent des personnages isolés.

Subl eyras et Rome · + Français par ses origines et sa form ation, res française et itali enne, se fondait effectiv ement Subleyras se montra Romain dans ses choix artis- à merv eille dans la culture de cette cité : tous les tiques et sa vie.

Invité à plusieurs reprises à contemporains s'accordèrent à reconnaître -par- rejoindre son pays, il refusa toujours de quitter la fois à contrecœur et avec une pointe d'esprit de Ville éternelle après son arrivée en 1728, comme clocher -que Subleyras avait le mérite d'être « un pensionnaire de l'Académie de France.

Son style artiste qui fait, même à Rome, tant d'honneur à classique, aux accents élevés, associant les maniè- la Nation ».

Du même peintre : PICTO 506 et 506a Photo R.M.N.

e Nardini Edrtore, 1995.

Uriade pour l'édrtion française, 1995.

36-16. »

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