Michel Chevalier

1806-1879

Saint-simonien convaincu, ce Limousin sera le grand économiste du Second Empire et son influence sur Napoléon III ne se démentira pas. Sorti de Polylechnique, il participe au phalanstère Ménilmontant, auprès du Père Enfantin puis dirige le Globe, bénéficiant de la protection d'Adolphe Thiers. A la suite de diverses missions en Amérique (études sur les transports publics), il est nommé conseiller d'État (1838), membre du Conseil supérieur du Commerce, puis professeur au Collège de France où, avec Frédéric Bastiat, il défend le libre échange. Chevalier est d'autre part malthusien, de même que Ricardo et J.-B. Say. En 1848, hostile à la politique sociale de Louis Blanc et du Gouvernement provisoire, il est destitué et se rallie à Louis-Napoléon. Membre de l'Institut en 1850 il négociera plus tard le traité de commerce franco-anglais, dont il sera avec Cobden le principal artisan, et qui, signé en 1860, lui vaudra d'être nommé sénateur. Notons encore sa propagande en faveur de la création d'un tunnel sous la Manche et du creusement d'un canal à Panama.