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MONLUC : Commentaires

Publié le 21/02/2013

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Issu de la petite noblesse de Guyenne, Monluc (1502-1577) fit, tout au long des campagnes d'Italie et des guerres de Religion, une carrière de soldat, réputé pour sa bravoure certes, mais aussi pour sa brutalité...

« -- - ----- EXTRAITS La camisade de Noël Ceux que nous combattions étaient les Italiens , car les Espagnols et Allemands donnaient à la citadelle.

Je courais tou- jours aux uns et aux autres , leur criant : « Courage , mes amis, courage, mes amis ! » Et tout à un coup, au côté de main droite de la porte où étaient les trois susnommés, j'aperçus Saint­ Auban, auquel je mis l'épée à la gor­ ge, et lui dis :« Pail­ lard, méchant, tu es cause de nous faire perdre la ville ; ce Arquebusier et artille ur que ne verras jamais , car je te tuerai tout à en 1515 cette heure, ou tu sauteras dedans.

»Alors, tout épouvanté, me dit :« Oui, monsieur.j'y sauterai .

» Et appela Lussan, Blacon, Combas , qui étaient de ses compagnons, leur disant : «Hé! mes amis , secondez­ moi; je vous prie, sautez après moi.

» Livre m, 1555 Remontrance au x gou v erneur s et ca pitaines Gouverneurs et capitaines , vous devez prendre quelque exemple ici, pour ce qu'il y en a qui disent, quand ils ont rendu une place , que les soldats n'ont point voulu combattre ; autres que les gens de la ville les voulaient trahir et les ont forcés d'entrer en capitulation et composition.

Ce ne sont qu'excuses, ce ne sont qu'excuses , croyez­ moi .

Ce qui vous force , c'est votre peu d'expérience.

Livre m, 1555 Escalade de Pienza en Italie Tous ces gentilshommes italiens et français, quej' ai nommés ci-dessus, prirent l'échelle , et nous autres prîmes les autres échelles pour donner au bastion.

Je les fis prendre aux capitaines , lieutenants, sergents, capo­ rals et lance-passades ; et ainsi marchai droit au bastion.

( ...

) Et j'avais fait une ordonnance , que tous les commissaires des guerres et des vivres , trésoriers, contrôleurs eussent à avoir de grands chevaux et armes (car ces gens ont toujours argent), lesquels j'amenais toujours avec moi sous ma cor­ nette, pour faire troupe et parade et tromper l'ennemi.

Digression sur M.

de Malassise.

Livre IV, 1557, 29 juin Di scours de Monluc aux Gascon s Ils [les Espagnols] sont bravaches , et leur semble qu 'il n'y a rien de vaillant qu 'eux au monde.

Or, mes amis , montrez-leur ce que vous savez faire ; et, s'ils frappent un coup, donnez­ en quatre.

Vous avez plus l'occasion qu'eux, car vous combattez pour votre Roi, pour vos autels, pour vos foyers.

Si vous étiez vaincus , outre la honte , votre pays est perdu pour jamais, et, qui pis est, votre religion .

( ...

) Ce ne sont que gens ramassez , gens qui ont déjà accoutumé d'être battus, et qui ont déjà peur d'avoir les bourreaux sur les épaules, tant la conscience les accuse.( ...

) Livre V, 1562, 9 octobre Gallimard, 1964 Suisses ch argés de la g a r de d e I' A rtiller ie NOTES DE L'ÉDITEUR n'importe lequel de ses contemporains, comme tout homme en guerre de religion ...

C'est un soldat.

Il ne s'en cache pas, il le proclame.

Les commentaires sont par excel­ lence le portrait d'un soldat par lui-même.

Non seulement au sens littéral: l'homme de guerre à la solde d'un prince ou d'un État, mais celui qui court d'une haie à l'autre, qui monte aux échelles, se glisse dans les brèches, saute de porche en porche dans les ruelles .

enfilées d'arquebusades, autrement dit : le piéton le plus simple ; et, même quand il est capitaine, lieutenant du roi.

Seule la vieillesse l'empêchera de pour­ suivre, quand il sera maréchal de France.

« Une singularité observerray-je en lui, non comme à tous les autres seigneurs de la France; car combien qu'il ne désirait rien tant que d'estre aimé des Roys, ses Maistres, toutesfois il ne se fit jamais mignon de Cour pour mugueter leurs faveurs.

» Chancelier Pasquier, Lettres, 1723.

« " Monluc, homme de sang ", dit Michelet.

Pas plus que Duras, pas plus que Coligny , que Joffre ou Staline.

Pas plus que 1 Roger-Y ioll et 2.

3.

4 Lau ros-Giraudo n ( ...

)Il a toujours pour entreprendre un homme de plus que ce qu'o n lui donne, car il se compte dans le rang.

» Jean Giono, Préface de Commentaires, Gallimard, La Pléiade, 1964 .

« C est un livre plein de préceptes et d'exemples ..

.

C'est un véritable enseigne­ ment ; on devient docteur ès armes à son école.» Sainte-Beuve, Causeries du lundi, Éditions Garnier, 1850.

MONLUC02. »

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