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Organisation de libération de la Palestine [OLP]

Publié le 04/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Organisation de libération de la Palestine [OLP], organisation visant à promouvoir la création d’un État palestinien indépendant.

2   ORIGINES ET STRUCTURES

Consécutive à la création de l’État d’Israël (1948), sur le territoire de l’ancien mandat britannique de Palestine, la revendication exprimée par le peuple palestinien d’exercer une souveraineté sur sa terre d’origine donne lieu à la création de l’Organisation de libération de la Palestine, décidée lors d’un congrès qui se tient dans le secteur jordanien de Jérusalem en 1964. L’OLP fédère des groupes de combattants organisés en commandos, des groupements de réfugiés, des associations professionnelles et étudiantes, des syndicats et des membres individuels. Le fonctionnement de l’OLP est assuré par trois organes principaux : le conseil exécutif, instance de décision, où siègent les représentants des principaux groupes de combattants, le comité central, qui n’a qu’un rôle consultatif, et le Conseil national palestinien, qui tient lieu d’assemblée représentative du peuple palestinien.

3   HISTOIRE

Fondé sous la tutelle des pays arabes, l’OLP ne parvient à s’en affranchir qu’au lendemain de la guerre des Six-Jours, en 1967, et de la défaite de l’Égypte, de la Syrie et de la Jordanie. Dès lors, avec l’arrivée au sein de l’organisation, de mouvements nationalistes tel al-Fatah, dont le dirigeant, Yasser Arafat, devient le président de l’OLP, cette dernière connaît un infléchissement de sa ligne politique. Désormais, selon sa charte adoptée en 1968, l’OLP combat non plus seulement pour « libérer la Palestine «, mais aussi pour la création d’un État indépendant et la destruction d’Israël, et s’engage dans la lutte armée. L’OLP revendique alors de nombreux actes de terrorisme commis en Israël et dans le reste du monde. En même temps l’organisation étend son influence, tant en Cisjordanie même, que parmi les réfugiés palestiniens dans les pays arabes voisins d’Israël, dont l’OLP se sert comme bases arrières. Mais cela entraîne des tensions avec notamment la Jordanie qui donnent lieu en 1970 à des affrontements meurtriers entre soldats jordaniens et groupes armés palestiniens, expulsés vers le Liban. Malgré cet échec, l’OLP enregistre plusieurs succès diplomatiques. Un sommet des pays arabes qui se tient à Rabat au Maroc, en 1974, reconnaît l’organisation comme unique représentant légitime du peuple palestinien, et Yasser Arafat peut prononcer un discours à la tribune de l’Organisation des Nations unies (ONU), où l’OLP dispose d’un statut d’observateur.

L’invasion israélienne au Liban, en 1982, détermine une vague massive d’immigration en Syrie et dans d’autres pays arabes, ainsi qu’une scission au sein de l’organisation. La fraction de l’OLP restée fidèle à Yasser Arafat s’installe à Tunis, où son quartier général fait l’objet d’une attaque aérienne de l’armée israélienne en octobre 1985. Extrêmement affaiblie et divisée, l’OLP parvient cependant à surmonter cette crise, à la faveur du développement de l’Intifada dans les territoires occupés. Confortée dans son rôle de seule représentante du peuple palestinien, l’organisation s’engage alors dans la voie diplomatique.

En 1988, tandis que le roi Hussein de Jordanie renonce au profit de l’OLP à toutes ses revendications concernant la Cisjordanie, Yasser Arafat, tout en proclamant l’établissement d’un État palestinien ayant Jérusalem pour capitale, fait adopter par le Conseil national palestinien une motion acceptant la résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies (1967) qui stipule la « reconnaissance de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique de chaque État de la région [ainsi que] leur droit de vivre en paix à l’intérieur de frontières sûres et reconnues «, ainsi que la résolution 338 (1973) qui réaffirmait le même objectif. Amendant l’article de sa charte proclamant la destruction d’Israël et renonçant à la lutte armée, l’OLP reconnaît implicitement l’existence d’Israël et peut ainsi ouvrir un dialogue diplomatique, auquel les États-Unis prennent une part active. Malgré le soutien apporté à l’Irak par Yasser Arafat lors de la guerre du Golfe, qui retarde la possibilité d’une solution négociée, Israël, dirigé depuis 1992 par les travaillistes, lève en 1993 l’interdiction concernant les contacts entre les citoyens israéliens et les Palestiniens, et, la même année, le chef de l’OLP et le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin signent un accord de reconnaissance mutuelle ainsi qu’une déclaration ouvrant la voie à une administration palestinienne dans les territoires occupés.

4   L’AUTORITÉ NATIONALE PALESTINIENNE

En mai 1994, les troupes israéliennes se retirent de Jéricho et de la bande de Gaza, et une autorité nationale palestinienne, compétente en matière de fiscalité, de communications et de police, s’installe dans les territoires occupés, sous la présidence de Yasser Arafat. Le processus de paix suscite cependant de nombreuses oppositions, qui émanent de certains mouvements palestiniens opposés à tout compromis avec l’État d’Israël, tels le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) ou les islamistes du Hamas et du Djihad, mais également de groupements de colons israéliens installés dans les territoires occupés. Le problème du retour des réfugiés palestiniens en Cisjordanie, les difficultés économiques et l’arrivée au pouvoir en Israël du Likoud, dirigé par Benyamin Netanyahou, opposé à tout nouveau retrait (après celui à Hébron en janvier 1997), aggravent les incertitudes qui planent sur le processus de paix. Le blocage total du processus de paix, la dégradation de la situation économique et la rivalité avec le Hamas contribuent à affaiblir l’autorité de Yasser Arafat sur l’OLP.

L’arrivée au pouvoir du travailliste Ehoud Barak suscite beaucoup d’espoirs, mais la relance des négociations n’aboutit à aucun résultat concret. L’échec du sommet de Camp David II (juillet 2000), la reprise de l’Intifada et la victoire d’Ariel Sharon, le leader de la droite israélienne, aux élections de février 2001, rendent la position d’Arafat difficile et plongent l’OLP dans une crise. Ainsi, en avril 2001, le Fatah renoue avec l’action armée en revendiquant des tirs de mortiers sur plusieurs colonies juives de la bande de Gaza. Les forces israéliennes visent alors à de nombreuses reprises les bâtiments de l’Autorité palestinienne. En août, Tsahal assassine Abou Ali Moustapha, le chef du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) à Ramallah, en Cisjordanie. C’est la première fois que l’armée israélienne prend pour cible un des dirigeants de l’OLP — ce qui est condamné par la communauté internationale et par nombre d’éditorialistes israéliens. En représailles aux attentats perpétrés par des kamikazes palestiniens, Israël ferme la Maison d’Orient, siège officieux de l’OLP et de l’Autorité palestinienne à Jérusalem-Est. Dans un climat de violence exacerbée, l’OLP a de plus en plus de mal à ne pas se laisser déborder par les groupes islamistes.

À la mort de Yasser Arafat, en novembre 2004, Mahmoud Abbas prend la direction de l’OLP, succédant ainsi au chef historique de l’organisation palestinienne.

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