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Je peut-il être un autre?

Publié le 23/01/2005

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Transition : il existe pourtant des cas où la responsabilité ne coule pas de source, où il semble que le Je subisse plutôt qu'il n'agisse. II ] Cependant, sommes-nous vraiment maîtres de nous-mêmes ? A)    Reprise de la citation de Rimbaud dans son contexte : l'inspiration du poète ne s'explique pas, elle est comme « venue d'ailleurs ». Mythe du poète inspiré, notion romantique. B) La formulation même du vouloir, qui pourtant nous définit comme êtres capables de faire des choix, est énigmatique. D'où viennent nos idées, nos vouloirs et nos désirs ? Référence :  Cf par exemple cette citation de Rousseau : « Conscience ! conscience ! instinct divin, immortelle et céleste voix; guide assuré d'un être ignorant et borné, mais intelligent et libre; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l'homme semblable à Dieu, c'est toi qui fais l'excellence de sa nature et la moralité de ses actions. » Rousseau, Émile ou De l'éducation, 1762. C)    Freud et la notion d'inconscient nous éclairent sur le fait que le moi n'est pas « maître en sa propre maison ». Référence :  « L'hypothèse de l'inconscient est nécessaire [.

« Référence : Descartes : « La principale perfection de l'homme est d'avoir un libre arbitre, et [...] c'est ce qui le rend digne de louange ou deblâme.

» Descartes, Principes de la philosophie, 1644. Kant : « Toute action est juste qui peut faire coexister le libre arbitre de chacun avec la liberté de tout autre selon une loiuniverselle.

» Kant, Doctrine du droit, 1797. Transition : il existe pourtant des cas où la responsabilité ne coule pas de source, où il semble que le Je subisseplutôt qu'il n'agisse. II ] Cependant, sommes-nous vraiment maîtres de nous-mêmes ? A) Reprise de la citation de Rimbaud dans son contexte : l'inspiration du poète ne s'explique pas, elle estcomme « venue d'ailleurs ». Mythe du poète inspiré, notion romantique. B) La formulation même du vouloir, qui pourtant nous définit comme êtres capables de faire des choix, est énigmatique.

D'où viennent nos idées, nos vouloirs et nos désirs ? Référence : Cf.

par exemple cette citation de Rousseau : « Conscience ! conscience ! instinct divin, immortelle et céleste voix;guide assuré d'un être ignorant et borné, mais intelligent et libre; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l'hommesemblable à Dieu, c'est toi qui fais l'excellence de sa nature et la moralité de ses actions.

» Rousseau, Émile ou Del'éducation, 1762. C) Freud et la notion d'inconscient nous éclairent sur le fait que le moi n'est pas « maître en sa propremaison ». Référence : « L'hypothèse de l'inconscient est nécessaire [...], parce que les données de la conscience sont extrêmementlacunaires.

» Freud, Métapsychologie, 1952 (posth.) Transition : Il ne faut cependant pas tomber dans la facilité de dire que tout ce qui émane d'un sujet est une oeuvre de l'inconscient, et qu'il n'en est pas responsable.

Nous devons, pour pouvoir faire justice et maintenir enplace une morale, supposer a priori que tout sujet est responsable de ses actes. III ] Je pourrait être un autre : A ) L'homme est un animal social, qui vit en communauté, entouré d'autres « Je ».

Pour maintenir une harmonie, il est nécessaire de considérer ces autres « Je » comme également libres et conscients (et doncresponsables). Références : Kant, La Doctrine du droit. Alain : "Où donc est la justice? En ceci que le jugement ne résulte point des forces, mais d'un débat libre, devant unarbitre qui n'a point d'intérêts dans le jeu." Alain, Propos, Pléiade, I.

page 434. Levinas : « Autrui comme autrui se révèle dans le "Tu ne commettras pas de meurtre" inscrit sur son visage.

» Levinas,Totalité et Infini, 1961. Pour Lévinas, l'éthique est la « voie royale vers l'absolument autre » (Préface).

En effet, le désir d'infini n'est pas undésir au sens habituel et négatif de manque mais une expérience sans retour possible de soi vers l'autre, du familiervers l'étranger.

Car « l'absolument autre, c'est autrui » (Rupture de la totalité), autrui n'est donc pas la négation demoi-même, ce qui impliquerait encore une relation d'identité, mais il est positivement « l'absolument autre ».

Autruime révèle le sens de l'éthique comme « rapport non allergique du Même et de l'Autre » (L'Être comme bonté).L'éthique trouvant son sens premier dans la relation de face à face, elle présuppose une ouverture à « l'absolumentautre » que seul le visage d'autrui permet d'entrevoir.

L'éthique est bien originellement une « optique » mais sansimage, car la vision est encore une totalisation.

Or le visage empêche le regard de se fixer, il nous tourne vers unau-delà, un ailleurs ; il figure « l'infiniment autre » qu'on ne parviendra jamais à totaliser.

Le visage d'autrui se donne. »

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