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PLATON

Publié le 09/04/2013

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platon

Les dialogues de jeunesse sont dits aporétiques: l'aporie est l'embarras de celui qui s'aperçoit ne pas pouvoir définir ce qu'avant de rencontrer Socrate il croyait savoir. Elle est déjà un progrès par rapport à la présomption de qui croit connaître ce qu'il ne connaît pas en fait. La dichotomie est la division en deux; elle permet, en partant d'un groupe très large, d'éliminer chaque fois la moitié des éléments jusqu'à ce que l'on ait isolé l'objet à définir.

platon

« Cratyle, Le Banquet, Phédon, La République et Phèdre .

Deux doc­ trines principales y sont mises à jour: l'âme, immortelle, peut, entre deux incarnations, contempler l'être vrai des choses dont elle se souvient lorsqu'elle cherche à apprendre ; c'est la théorie de la réminiscence.

La connaissance est une élévation au-dessus des illusions et des simples opinions, qui atteint les objets eux­ mêmes, puis les êtres mathématiques et enfin les idées : c'est la doctrine des idées.

L'a venture sicilienne E n 368 avant Jésus-Christ, à la mort de Denys, Dion poussa son successeur, Denys le Jeune, à ap­ peler Platon, pensant ainsi faire de la tyrannie une royauté respectant Platon enseignant la géométrie, mosaïque romaine platonicienne vers l'enseignement de l'Académie ; les questions qui y sont traitées sont d'ordre logique ou métaphysique : la science, l'être et le non-être, l'un et le multiple, la génération du monde.

Quant au dialogue, il devient un exercice modèle, où la définition d'un objet est cherchée selon la méthode de la dichotomie.

Pourtant, en 361 avant Jésus-Christ, Platon fut de nouveau rappelé en Sicile où de nouveaux déboires l'attendaient ; malgré ses promesses de réconciliation avec Dion, Denys vendit les biens de ce dernier et empêcha Platon de repar­ tir.

Il fallut l'intervention du mathé­ maticien Archytas, tyran de Tarente, pythagoricien et ami de Platon, pour que celui-ci pût quitter Syracuse en 360 avant Jésus-Christ.

En 353 Dion, revenu en Sicile, renversa Denys avant d'être assassiné.

Pendant ce temps, Platon se consacrait à son dernier et plus long dialogue, Les Lois, où, abandonnant la définition du régime idéal, il s'attache à décrire la manière de mettre en place et de maintenir le meilleur régime.

Il mourut vers 347 avant Jésus-Christ.

la liberté et la raison.

Quand Platon, malgré ses réticences, arriva en Sicile, en 366 avant Jésus-Christ, la situation avait changé: craignant d'être mis sous tutelle, Denys bannit Dion tandis qu'il retenait Platon sans pour autant montrer beaucoup d'ardeur philosophique.

De re­ tour à Athènes en 365 avant Jésus-Christ, Platon retrouva Dion qui menait une vie fastueuse et reprit son ensei­ gnement et ses recherches.

Les dialogues dits tardifs, Théétète, Parménide, Le Sophiste, Le Politique, Timée, Critias et Philèbe se distinguent nette- La mort de Socrate, maître de Platon, par Du Fresnoy ment des précédents ; fait marquant, Socrate n'est plus, à l'exception du Théétète et du Philèbe, le meneur de jeu de ces dialogues qui, par dégoût peut-être pour les questions poli­ tiques après l'échec de Sicile, mar­ quent un repli de la philosophie Manuscrit du Banquet de Platon NOTES DE L'ÉDITEUR Platon raconte pourquoi, sur les instances de Dion, il accepte de partir pour la Sicile : « Tout cela me donnait à réfléchir et je me demandais s'il y avait lieu pour moi, ou de l'écouter et de me mettre en route, ou bien de prendre un autre parti.

En fait, ce fut néanmoins l'obligation de céder à sa demande qui l'emporta: si jamais l'on devait entreprendre de réaliser mes conceptions relatives aux lois et au régime politique, le moment était venu d'essayer de le faire; je n'avais en effet qu'un seul homme à convaincre comme il fallait, et, ce résultat obtenu, dorénavant tout irait bien.

»Platon, Lettre VII .

Alexandre Koyré souligne la modernité de l'enseignement politique de Platon: «Faites attention, nous dit-il.

Veillez à l'éducation de la Cité, de ses futurs citoyens, de ses futurs dirigeants.

Ne vous bornez pas à les entraîner pour tel ou tel travail, métier ou fonction: c'est l'éducation morale, c'est la dévotion à la Cité qui fait les bons citoyens ( ...

).

Faites attention : ne laissez pas le mépris de la loi s'établir et se propager dans son sein.

Le mépris de la loi( ...

) conduit à l'anarchie et celle-ci conduit, en droite ligne, à la tyrannie.( ...

) Faites attention: ne confondez pas l'homme d'État et le démagogue, celui qui vous éclaire et celui qui vous flatte.

» Alexandre Koyré, Introduction à la lecture de Platon, Gallimard, 1962.

1 ND-Viollet 2 Rome.

Vatican, chambre de la Signature .

1508 / Giraudon 3 Giraudon 4 mosaïque de Boscoreale, Naples, Musée National/ Giraudon 5 Florence, Galerie des Offices/ Giraudon PLATONOl. »

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