Poésie et tour d'ivoire ?
Publié le 12/09/2011
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Le poète est maître du langage, instrument de révélation, de création et de lutte. Les poètes ont un talents. Et si certains ne le partage pas, d’autres font de leur vie un combat et de leur poésie une arme. Le poète met la parole poétique au service de la dénonciation, de la révolte, de l’action. Le poète est aussi porte parole du malheur ou des joies humaines. Le pouvoir du poète vient de ce qu’il est un magicien des mots qui détient l’art de l’harmonie. Néanmoins, c’est le poète qui décide ce qu’il va faire avec.
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- On a souvent reproché aux poètes de se réfugier dans leur tour d'ivoire et dans leurs jeux avec le langage, insensibles aux problèmes et aux douleurs du monde. L'analyse du corpus et votre culture personnelle vous amènent -t- elles à partager ce jugement ?
- Jean-Claude Renard, rendant compte de son expérience de poète, analyse dans les lignes qui suivent la relation qu'il entretient avec son propre langage : « Il a ses racines en moi comme j'ai mes racines en lui. Il est un miroir à double réflexion où je reconnais ce que je suis et ce que je ne suis pas. Par suite, c'est un miroir qui me trahit- aux deux sens de ce verbe. Car il donne de moi une image à la fois plus vraie et plus fausse que celle que je puis, consciemment ou inconscie
- Rousseau écrit dans l'Émile (1762) : « Je dis qu'un enfant n'entend point les fables qu'on lui fait apprendre, parce que quelque effort qu'on fasse pour les rendre simples, l'instruction qu'on en veut tirer force d'y faire entrer des idées qu'il ne peut saisir, et que le tour même de la poésie, en les lui rendant plus faciles à retenir, les lui rend plus difficiles à concevoir, en sorte qu'on achète l'agrément aux dépens de la clarté » Qu'en pensez-vous ?
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- Une étude de la poésie à la lumière de l'esthétique phénoménologique : l'exemple de Francis Ponge