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LE PORTRAIT DE GEORGES DUROY - « BEL-AMI », G. DE MAUPASSANT

Publié le 22/02/2012

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Georges Du Roy (puis Baron Georges du Roy de Cantel) appelé Bel-Ami, est le personnage principal du roman Bel-Ami de Guy de Maupassant paru en 1885. Dès les premiers pages de son roman, l'auteur présente le portrait physique de son héros : « Il [porte] beau par nature ». Le narrateur est extrêmement précis sur certains détails comme les cheveux avec d'abord la couleur « blond, d'un blond châtain vaguement roussi », puis la qualité « frisés naturellement » et enfin la disposition : « séparés par une raie au milieu du crâne ». De même, le narrateur s'attarde sur les yeux de Duroy : « bleus, clairs ».
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« plaisirs fortement érotisés.

Son évolution psychologique, qui détermine ses actions, est conditionnée par sonapprentissage des lois de la jungle parisienne.

C'est la société bourgeoise qui met en valeur ses vices.

Quelquesvestiges d'honnêteté, son besoin de vraie tendresse, son désir de se refaire une vie nouvelle se manifestent, parmoments, mais sont aussitôt balayés par la corruption générale.Maupassant dévoile et condamne la morale du personnage : sa grossièreté, sa vulgarité, ses habitudes demaraudeur en plein Paris, son cynisme, ses calculs froids, son aplomb, son hypocrisie, sa ruse, sa dépravation etsurtout son art d'arriver par les femmes.Georges Duroy est un homme malin, un arriviste.

Il sait se saisir des occasions favorables quand elles se présententmais sait aussi attendre.

Il n'hésite pas, pour cela, à supporter les moments pénibles car il sait qu'il en récoltera lesfruits.

Il sait contenir ses sentiments par opportunisme : ceci va lui permettre de surprendre sa femme en pleinadultère.

Il se sert des autres, les fait souffrir sans se soucier de ce qu'ils peuvent ressentir.Il est aussi un homme sans scrupule.

Il manipule les autres comme des marionnettes.

Il se sert de Madeleine pourensuite la rejeter.

Il aura l'audace de lui demander sa main à la veillée du corps de Forestier.Son physique n'est pas le reflet de son âme, ce que Maupassant souligne en lui attribuant une ressemblance avecJésus.

Lui, il n'est pas Jésus, il est plutôt Lucifer, beau et séduisant mais une âme bien noire.Le nom du héros évolue au cours du roman, évolution qui constitue une forme de satiresociale.

« Georges » vient du grec et signifie « paysan », allusion à ses origines familiales.

C'est Madeleine qui luisuggère de changer son nom en « Du Roy », puis « Duroy de Cantel », et enfin « du Roy de Cantel » Quand il «hérite » de Vaudrec, il joint à l'argent, si l'on peut dire, les titres de baron.

Le surnom Bel-Ami est repris par sesfemmes.

Il est vraiment beau, mais il n'est pas leur ami.

Rappelons enfin que Duroy est aussi surnommé « Forestier», surtout par ses confrères qui se rendent parfaitement compte qu'il n'est pas toujours l'auteur de ses articles etqui sont jaloux de son ascension rapide dans la hiérarchie de La Vie française.

De plus, il est évident que Forestierest un double affadi de Duroy : il est moins vif, moins séduisant, mais tous deux agissent de la même manière,Forestier est même un professeur d'arrivisme pour Duroy.Au travers de Bel-Ami, nous pouvons observer des similitudes entre l'écrivain et son personnage.

CommeMaupassant, il pénètre dans la vie sociale et va progresser à pas de géant.

C'est un amateur de femmes et unparfait séducteur, il sait les utiliser à son profit suivant une progression calculée.

Ils sont tous deux animés par lamême ambition.

Ils ont connu tous les deux les douleurs de la feuille blanche quand « rien ne vient », mais sa plume,comme celle de son créateur, sera apréciée et ses articles se vendront cher, très cher.La fin du roman montre Duroy en apothéose.

En effet, dans l'apothéose, l'empereur est élevé au rang de la divinité.Et Duroy, lui, se prend pour un des maîtres du monde : « Georges, affolé de joie, se croyait un roi qu'un peuplevenait acclamer ».

Le verbe « se croyait » témoigne de la force de sa conviction.

On note par ailleurs une autreoccurrence du mot « peuple » : « Le peuple de Paris le contemplait ».Georges Duroy est une figure d'arrivisme absolu.

Ce que le différencie des autres grands arrivistes de la littératurefrançaise, J.

Sorel et E.

de Rastignac, c'est le fait que Bel-Ami n'a ni leurs regrets, ni leurs scrupules, il n'a donc pasà se faire violence pour renoncer à de nobles sentiments.Duroy ne peut en aucun cas bénéficier de la sympathie du lecteur même si ce dernier est impressionné par cepouvoir de séduction qui limite ses échecs.

Moi personnellement, je condamne le comportement de Georges Duroy.Je considère qu'il est immoral et ses actions ont fait souffrir beaucoup de personnes.

Il est la cause de ladécomposition de la famille, il est un égoïste, un profiteur et un arriviste qui ne tient pas compte des moyens.

Dansson ascension il est animé par un seul désir : l'argent, qui le fait de plus en plus déshumanisé à travers du roman.Maupassant montre à travers le personnage de Duroy l'évolution d'un être dans un milieu aisé.

D'homme à femmesfaciles des premières pages il devient le « Bel Ami » des dames de la haute société, du pauvre Georges Duroy dudébut il devient le fortuné Georges Du Roy de Cantel. Sujet désiré en échange : Le portrait de Charles Bovary, officier de santé (personnage de Flaubert). »

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