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Premières lueurs de l'art

Publié le 14/03/2012

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L'oeuvre de création a toujours irrésistiblement attiré l'homme. Aux temps les plus reculés, il s'exprimait en traçant des lignes dans le sol argileux, en reproduisant son ombre sur des parois rocheuses, ou encore en imitant le contour de sa main. Les premières oeuvres d'art déCouvertes datent du paléolithique supérieur, vers la fin de la dernière période glaciaire, il y a quelque vingt mille ans. Elles dénotent déjà un certain métier, ce qui prouverait que la naissance de l'art remonte à des époques encore plus lointaines...

« s'agir de pièges, mais, dans ce cas, comment expliquer que des créatures humaines assez abstraites y sont souvent associées, alors que les animaux, eux, sont représentés avec beau- coup de réalisme.

, Le sens de l'esthétique, k goftt du beau et de l'harmonieux apparaissent très tôt au cours du développement de ces premiers êtres hu­ mains.

Ils étaient, tout comme nous, sensi­ bles à certains phénomènes naturels, au cou­ cher du soleil, à l'arc-en-ciel, à l'éclosion d'une fleur.

On a retrouvé de multiples preu­ ves de ce besoin de beauté des peuples pré­ historiques: des collections de coquillages et de pierres, remarquables par leurs formes ou leurs couleurs, des files de canines soigneuse­ ment polies et des outils en silex d'une fini­ tion plus soignée que ne l'exigeait leur desti­ nation fonctionnelle.

L'art primitif se voulait d'une approche facile.

En général, les paysages ou autres arrière-plans sont négligés, l'accent étant mis sur les personnages, hommes ou animaux, qui sont présentés de profil dans la plupart des cas.

Cet abord direct va de pair avec un sens artistique indéniable.

Les premiers ar­ tistes avaient découvert la symétrie et le sens du rythme des êtres vivants, et ils arrivaient à faire passer ces subtiles perceptions dans leurs oeuvres.

Ils réduisaient sciemment la nature à quelques canevas simpl~s.

utilisant Ci-dessus: Lejoueur de flûte mi­ homme, mi-bison trouvé sur les parois de la grotte des Trois Frè­ res dans le Sud de la France.

Ci-dessous: Une peinture pré­ historique représentant un cheval percé de flèches, trouvée dans la grotte de Lascaux.

Le pigment noir était un dérivé du charbon, et le rouge de l'ocre, une sorte de minerai de fer.

Les pigments ré­ duits en poudre étaient fvcés à la graisse.

dans cette intention des figures schématiques et des formes élémentaires.

Parmi les objets les plus caractéristiques qui ont été décou­ verts, se trouvent des statuettes de femmes aux formes exagérément abondantes.

Elles servaient au culte de la Déesse-Mère et sym­ bolisaient la femme-source-de-vie, base de la continuité de la race humaine.

L'art magique des peuples primitifs a donné naissance à des modèles de comportements, de communications et d'interactions qui ont évolué en rites.

Le "sorcier-musicien", trou­ vé dans une grotte française, et la "femme vêtue exécutant une danse initiatique", dé­ couverte en Espagne sur les parois d'une ca­ verne, sont engagés dans des rites, fonde­ ments d'une culture plus complexe et sources d'inspiration nouvelle pour l'art.

Les intentions profondes des artistes pré­ historiques restent cependant mystérieuses.

Les hypothèses émises se fondent sur l'obser­ vation de tribus primitives vivant à notre époque.

Une peinture pariétale espagnole re­ présente un arbre abritant un nid d'abeilles.

Plus loin, un homme est assailli par une nuée d'abeilles furieuses.

La tentation est grande de voir dans l'esquisse de cette saynète un "dessin humoristique".

Ce n'est cependant, une fois encore, qu'une hypothèse laissant à chacun le loisir de donner libre cours à son imagination.. »

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