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LES QUALITÉS SENSIBLES

Publié le 13/06/2012

Extrait du document

Les corps ne sont pas seulement soumis au mouvement local. Ils subissent encore une autre sorte de mouvement, par lequel se modifient constamment, dans leur nature ou leur intensité, les qualités qui agissent sur nos sens et qu'on appelle pour cette raison qualités sensibles. Ce sont ces qualités que nous avons maintenant à étudier. La première question qui se pose à leur sujet est celle de leur existence, qui est niée par la théorie mécaniciste. Nous essayerons ensuite de déterminer leur nature....

« ART.

I.

Notion de la qualité.

338 1.

La qualité en général.

- La qualité est la troisième des catégories.

Son extension est plus grande que celle de la quan­ tité, puisque la qualité affecte l'esprit aussi bien que le corps.

Impossible de la définir à proprement parler, pas plus que les autres genres suprêmes ( 49).

Mais elle est assez connue en elle-même.

C'est elle, dit ARISTOTE, qui qualifie les choses ; elle est une manière d'être qui affecte les choses en elles-mêmes et de là vient qu'avec la quantité elle soit désignée comme un accident absolu.

2.

Division des qualités.

a) Qualités premières et qualités secondes.

- Depuis LocKE, on distingue de'l qualités premières et des qualités secondes, qui correspondent respectivement à ce que les scolastiques appe­ laient sensibles communs et sensibles propres.

Les qualités premières sont celles qui se rapportent à la quantité, à savoir l'étendue, la figure ou la forme, le mouvement et la résistance.

Les qualités secondes sont celles qui sont l'objet d'un sens propre : couleur et lumière, son, odeur, saveur, chaleur et qualités tactiles, etc.

Cetta division est faite d'un point de vue accidentel.

De plus, le mouvement n'est pas, à proprement parler, une qua­ lité, mais revient, par réduction, à la catégorie du lieu.

De même, l'étendue se ramène à la quantité.

b) Dirision essentielle.

En se plaçant au point de vue de l'essence de la qualité, c'est-à-dire des diverses manières dont un sujet peut être accidentellement modifié, on obtient les quatre espèces de qualités suivantes : La disposition et l'habitus.

On appelle ainsi les manières d'être qui affectent la nature elle-même d'un être, soit spirituel (l'aptitude aux mathématiques), soit corporel (la santé).

L'habitus désigne une qualité plus stable que la simple dispo­ ~:~ition.

La puissance et l'impuissance.

Ce sont les qualités qui affectent le sujet en tant que susceptible d'activité (Pierre peut faire sans fatigue une marche de 30 kilomètres.

Pierre est incapable de faire une longue marche).

Les qualités passibles et les passions.

Sous ces noms on groupe les qualités qui résultent d'une altération (couleur, son, saveur,. »

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