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La Religion Dans Candide

Publié le 25/09/2010

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religion

 

   Dans Candide:fanatisme et intolerance:

Intolérance du catholiscisme à l'égard des autres religions (ici, le judaïsme) : la pratique juive est réduite à un geste "arracher le lard" (porc) -> inconsistance du jugement (rite qui n'a pas sa connotation religieuse d'interdit alimentaire).

Tyrannie de l'Eglise : arrestation du Biscayen (sous prétexte de transgression d'un interdit sur le mariage) -> empiètement sur la liberté individuelle, en imposant une règle arbitraire qui fixe le bien et le mal.

                     Conclusion

Voltaire parvient à dénoncer l'intolérance religieuse ; l'Inquisition est source d'arbitraire et de persécutions.

L'ironie présence sous un aspect satirique ce qui est dénoncé (l'Inquisition) : ce procédé requiert la prise de recul du lecteur.

L'optimisme est ridiculisé, car un démenti supplémentaire est apporté à l'optimisme de Pangloss.

Ouverture : l'Inquisition incarne un cliché de l'intolérance religieuse du Moyen Âge à travers plusieurs oeuvres : La Controverse de Valladolid, de Jean-Paul Carrière (évoque la création de l'Inquisition espagnole), ou Le Nom de la Rose, d'Umberto Eco (qui est aussi un film avec Sean Connery).

 

   Opinion général de Voltaire sur la religion

Voltaire n'a jamais nié la nécessité d'un être supérieur, moins encore celle de la foi. En ce sens,Voltaire se fait le disciple d'une idée peu nouvelle au XVIIIème siècle : le déisme. Il va pourtant en être le porte-parole le plus convaincu.

Dès 1730, dans son poème épique La Henriade, il écrit un hymne à la gloire du "géomètre éternel". Dieu a créé le monde et ce monde est une merveille ; car Dieu est "architecte", "horloger" ,"pragmatique", autant dire philosophe... Voltaire est séduit par les théories de Locke ou de Newton qui posent Dieu comme un impératif de la raison pour résoudre l'énigme du monde

(lettres XIV et XV des Lettres philosophiques). Ce Dieu-là n'a pas de nom particulier : il est un être souverain, adoré sous des formes variant selon les moeurs et les nations. Ainsi la religion de Voltaire apparaît plutôt comme une instance morale chargée de rappeler aux hommes "qu'ils sont tous frères".

 

Voltaire était un grand critique de l’Église catholique, il n'était pas catholique au point qu'il avait fait du catholicisme son ennemi intime. Son oeuvre entière est un brûlot contre l'Église, la papauté et les jésuites. Sa correspondance est souvent émaillée de la formule "écrasons l'infâme !" (Devise favorite dont il signait ses lettres en abrégé : Ecr.L'inf.) et qui désignait son adversaire.

 

Mais quand on lit Voltaire, on voit qu’il critique non seulement l’Église catholique mais aussi le protestantisme anglais, le presbytérianisme, les Quakers... Comment faut-il comprendre cela ? Affirmer que Voltaire était un critique de la religion en tant que telle et former une image de Voltaire athée serait une mauvaise interprétation. En réalité c’était un homme profondément croyant. Mais il refusait deux aspects de la religion : 1.) le confessionnalisme (c’est à dire l’appartenance à une dénomination religieuse spécifique querellant toujours avec les autres) et 2.) ce qu’il considérait comme superstitieux.

Ce qu’il concevait comme le véritable christianisme était une religion simple, rationnelle, humaniste, non confessionnaliste. D’après lui le judaïsme et le christianisme n’ont pas une valeur plus grande que les autres religions du monde.

 

Mais alors,quelle était la religion de Voltaire ? Aujourd’hui on utilise le terme déisme pour la désigner. C’est une religion non dogmatique, non métaphysique, fondée sur les valeurs morales et quelques conceptions considérées comme généralement acceptables pour chacun de la planète. Voltaire par exemple méprisait les efforts de prouver l’existence de Dieu. Il était convaincu que toute la nature nous montre qu’il y a un Dieu

 

Dieu est l’âme immortelle : ces deux sont, d’après Voltaire, les constituants de base de la Religion. Il écrit : « La raison humaine est si peu capable de démontrer par elle-même l’immortalité de l’âme, que la Religion est obligée de nous la révéler. Le bien commun de tous les hommes demande qu’on croie l’âme immortelle, la foi nous l’ordonne.[3] «

 

Dans cette religion les superstitions n’ont plus aucune place. La religion de Voltaire est rationnelle. Mais il faut ajouter que Voltaire critique les conceptions trop définies et trop assurées de Dieu. Il écrit : « Adorons Dieu sans vouloir percer dans l’obscurité de ses mystères.[4] « Il refuse aussi la méthode des preuves des idées religieuses, par exemple Dieu ; ces soi-disant preuves lui semblent complètement inutiles est folles.[5] Le centre de la Religion n’est pas dans les dogmes et les cérémonies. La vraie religion, c’est une foi simple et non dogmatique en Dieu.

 

le fanatisme religieux selon Voltaire:

 

Le fanatisme est à la superstition, ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère. Celui qui a des extases, des visions, qui prend des songes pour des réalités, et ses imaginations pour des prophéties, est un enthousiasme ; celui qui soutient sa folie par le meurtre est un fanatique (...).

 

Il n'y a d'autre remède à cette maladie épidémique que l'esprit philosophique qui, répandu de proche en proche, adoucit enfin les moeurs des hommes, et qui prévient les accès de mal ; car dès que ce mal fait progrès, il faut fuir, et attendre que l'air soit purifié. 

 

. Ces gens-là (les fanatiques bien entendu) sont persuadés que l'Esprit-Saint qui les pénètre est au-dessus des lois, que leur enthousiasme est la seule loi qu'ils doivent entendre.

 

Que répondre à un homme qui vous dit qu'il aime mieux obéir à Dieu qu'aux hommes, et qui en conséquence est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ?

 

Ce sont d'ordinaire les fripons qui conduisent les fanatiques, et qui mettent le poignard entre leurs mains ; ils ressemblent à ce vieux de la montagne qui faisait, dit-on, goûter les joies du paradis à des imbéciles, et sui leur promettait une éternité de ces plaisirs, dont il leur avait donné un avant-goût, à condition qu'ils iraient assassiner tous ceux qu'il leur nommerait. Il n'y a eu qu'une seule religion dans le monde qui n'ait pas été souillée par le fanatisme, c'est celle des lettrés de la Chine. Les sectes des philosophes étaient non seulement exemptes de cette peste, mais elles en étaient le remède.

 

Car l'effet de la philosophie est de rendre l'âme tranquille, et le fanatisme est incompatible avec la tranquillité.

 

citations?? 

le racisme des lumieres?? a discuter

 

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